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2002 Transplants

TRANSPLANTS - Transplants (2002)
Par SADISTICKILLER le 31 Décembre 2008          Consultée 2521 fois

Oulà. Oulà oui dis donc, mais c’est qu’elle est sexy cette petite brunette à poil qui se tortille sous sa douche avec une expression de jouissance extrême sur le visage… Non, je ne vous parle pas d’un film de cul, non. En privé peut-être, pas ici, faut pas déconner, ho. Là, je vous parle d’une pub pour un shampooing. Et du morceau qui lui sert, durant ses 30 secondes de passage, de bande-son. Ce morceau avec un gimmick de piano qui vous reste dans la tête toute la journée, et qui vous pousse à lancer des « hou-hou » de manière compulsive toutes les 3 secondes…
Je vous connais bien, vous êtes dégourdis, vous avez déjà compris où je voulais en venir, ce morceau, évidemment, est le premier single (et le principal facteur de succès) de ce premier album, éponyme, des Transplants. Fans de Rancid, sortez vos bières : c’est notre cher Tim Armstrong qui est aux commandes de cet engin sonore toujours non identifié, même 6 ans après sa sortie.

Si vous voulez, et comme je vous sens intéressés, je vous raconte le trip, rapidement, en 2 mots, parce que de toute manière il n’en faut pas plus : Il était une fois, en ’99… Tim rencontre Rob Aston, un improbable roadie de Rancid, et ils commencent à jammer. Tim avait le punk, le ska, le reggae, des bières et son inimitable voix creuse et râpeuse, Rob avait le rap brutal et agressif de la East Coast, une tronche de skinhead à pas faire chier, des bières et une voix de metalleux braillard. Plus ils jamment, et plus l’affaire devient sérieuse, jusqu’à ce qu’ils décident de remplacer leur boîte à rythme par Travis Barker, batteur de Blink 182 (qui n’arrivera cependant que peu de temps avant l’enregistrement final de l’album).
Et le mieux, c’est que tout ça (les jams de genèse, l’enregistrement et même le mixage) se passe, du début à la fin…dans le garage de Tim Armstrong. Et comme le garage de Tim Armstrong est un lieu sympa et convivial, ils sont régulièrement rejoints par tout un tas de potes à eux, notamment Lars Frederisken (2ème moitié de Rancid), Brody Dalle (leader des Distillers, qui s’appelle d’ailleurs Brody Armstrong à l’époque), Son Doobie (du Funkdoobiest) ou Davey Havok (d’AFI)… Au final, tellement de guests (stars) sur cet album qu’on ne peut entendre le noyau dur du groupe tout seul que sur un unique morceau, One Seventeen, petite bombe punk-in-your-face d’à peine 2 minutes.

Alors forcément, avec tout ces gens, toutes ces influences et toute cette ambiance décontractée, on n’a pas affaire à un album coincé du cul, et c’est bien ce qui fait son intérêt : il y a du musclé (Romper Stomper, très bonne ouverture), du très musclé (Quick Death, duel vocal de grandes gueules entre Havok et Aston sur fond de guitare post-apocalyptique), du plus cool (Sad But True, néo-gospel gentiment électrisé et… rappé), du planant (Weigh On My Mind, avec ses couplets qui doivent beaucoup aux amours reggae d’Armstrong) et, hélas, du plus convenu, surtout cet agaçant DJ, DJ trop radiophonique, ou 2-3 titres qui s’oublient vite.
Au milieu de cette grosse partouze musicale où on fornique dans tous les coins sans d’occuper de l’origine musicale de ses partenaires, c’est clairement Tim Armstrong, génie du punk actuel à sa manière, qui dirige les manœuvres de sa main de maître, s’accaparant toutes les parties guitares (qui forcément ne volent pas haut, privilégiant l’efficacité à la technicité) et la production. Tiens, parlons-en de cette production : surprenante de justesse, sur des terrains où on n’attendait pas forcément le crêteux : tout s’accorde, tout concorde, le son est pur quand il le faut et crade sans tomber dans le cracra (nuance essentielle) quand ça s’impose ; l’exercice n’était pas aisé au vu de l’importance du pot-pourri à traiter, un pot-pourri d’une regrettable rareté et, du coup, d’une vraie originalité : même Urban Dance Squad n’avait pas poussé la démarche aussi loin…

Peu de temps après la sortie de l’album, tout le monde se réveille et les Transplants n’existent déjà plus. Ils remettront le couvert quelques années plus tard pour un second alb… Oublions ça, ça vaut mieux. Au fait, le nom du morceau que vous attendez depuis, l’intro, c’est Diamonds And Guns.

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   SADISTICKILLER

 
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- Tim Armstrong (chant, guitares, basse, synthé, boucles, percus)
- Rob Aston (chant, scratchs)
- Travis Barker (batterie)
- + Eric Ozenne, Dave Carlock, Matt Freema


1. Romper Stomper
2. Tall Cans In The Air
3. D.j. D.j.
4. Diamonds And Guns
5. Quick Death
6. Sad But True
7. Weigh On My Mind
8. One Seventeen
9. California Babylon
10. We Trusted You
11. D.r.e.a.m.
12. Down In Oakland



             



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