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- Membre : Black Flag, Danzig

SOCIAL DISTORTION - White Light, White Heat, White Trash (1996)
Par FROMAGE_ENRAGE le 27 Janvier 2009          Consultée 5119 fois

Cet album est un médicament. Boum. Comme ça, direct. Vous avez vu, je suis un ouf dans ma tête moi. J'suis comme ça.
Un médicament, ou plus précisément une véritable potion magique. Consultons la notice d'un peu plus près...
Prévient contre : déprime, léthargie, apathie, tentation d'aller écouter NRJ.
Ingrédients : beaucoup de patate (46%), des extraits de mélancolie (37%) et du talent concentré (17%). Si j'ai bien tout lu et tout compris mes cours de maths à l'école, ça fait 100% non ? En effet, oui. Un disque 100% rock, 100% jouissif.
Effets secondaires : forte addiction, due à la qualité du produit.

Quatre ans se sont passés depuis « Somewhere Between Heaven And Hell ». Je ne sais pas si Mike Ness et ses compères ont passé entre 1992 et 1996 les pires années de leurs vies, mais ce qui est sûr c'est qu'ils sont en-ra-gés ! Ces messieurs les californiens reviennent à leurs premières amours : le punk. Toujours couplé au rock dont Social Distortion a le secret, bien entendu.
Oubliez le charme et l'accroche du précédent album (qui demeure un très bon cru du groupe) : ce cinquième album a décidé de nous distribuer une bonne série de coups de poing en pleine gueule. Ni plus, ni moins. Écoutez donc, pour vous en convaincre, ce son de gratte sans concessions, particulièrement abrasif, constamment bouillonnant ! Le tout enveloppé dans des riffs de premier choix. Quant au tempo de la plupart des morceaux, c'est pas du genre déambulateur, vous voyez ce que je veux dire...
Cerise sur le gâteau, Mike Ness fait des merveilles. On tient vraiment là un putain de chanteur, doublé d'un frontman à la classe indéniable. Son chant est toujours très à l'américaine, très « chewing-gum », assez bourru, donnant toute sa force et son caractère à la musique du groupe.

Doté de pareils arguments, « White Light, White Heat, White Trash » semble tout posséder pour faire mouche, non ? Et comment ! Que ce soit par une agressivité assez nouvelle (« Down On The World Again », qui dépote sévèrement), par les compositions poignantes auxquelles le groupe nous avait déjà habitués (« I Was Wrong », mid-tempo au refrain touchant) ou par un subtil mélange des deux, avec l'héroïque « Don't Drag Me Down », Social Distortion s'impose naturellement à l'auditeur. Je tiens à insister quelque peu sur le morceau précité, car il est tout bonnement excellent : son intro basse-batterie à se décrocher la mâchoire, ses riffs virtuoses, ses soli déchaînés... un coup de maître.
Et d'un bout à l'autre du disque, nos Américains déballent, au sommet de leur art, onze compositions aux petits oignons.
Difficile, d'ailleurs, de sélectionner les meilleures, tellement l'ensemble forme un tout, homogène dans l'excellence, preuve du talent d'une formation en état de grâce. Mais je pense néanmoins pouvoir affirmer que les regrets et l'amertume de « Through These Eyes », ainsi que le ténébreux « Pleasure Seeker » constituent peut-être les deux pics de la galette.

Il n'en reste pas moins que les autres brûlots qui constituent « White Light, White Heat, White Trash » sont tous aussi passionnants les uns que les autres... « Dear Lover » est une ouverture en beauté, le tragique « Down Here (With The Rest Of Us) » met la pédale douce sur le tempo mais certainement pas sur l'intensité musicale, « Crown Of Thorns » se pare de mélodies léchées...
Et pour vous achever définitivement, Social Distortion propose une reprise bien speedée de « Under My Thumb » des Rolling Stones. Les fans des Anglais apprécieront ce clin d'œil mais risquent fort de tomber à la renverse tant le morceau est ici transfiguré.

Un petit mot sur les textes, vraiment excellents : charge contre le racisme sur « Don't Drag Me Down », récit d'une jeunesse sans illusions sur « I Was Wrong »... le contenu parolier de l'album respire la rage et la sincérité. C'est un plus qui n'est pas négligeable.

Dépasser le fort bon « Somewhere Between Heaven And Hell » semblait quelque chose d'assez difficile. Mission accomplie avec cette cinquième offrande. A écouter en boucle en attendant le successeur du dernier opus en date, « Sex, Love and Rock'N'Roll ».

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   FROMAGE_ENRAGE

 
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- Mike Ness (chant, guitare)
- Denis Danell (guitare)
- John Maurer (basse)
- Chuck Biscuits (batterie)


1. Dear Lover
2. Don't Drag Me Down
3. Untitled
4. I Was Wrong
5. Through These Eyes
6. Down On The World Again
7. When The Angels Sing
8. Gotta Know The Rules
9. Crown Of Throns
10. Pleasure Seeker
11. Down Here (with The Rest Of Us)
12. Under My Thumb



             



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