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MUSIQUE CLASSIQUE/TECHNO  |  B.O FILM/SERIE

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B.O FILMS/SERIES

1997 Event Horizon
 

- Membre : Orbital, Michael Kamen
- Style + Membre : James Bond

Michael KAMEN & ORBITAL - Event Horizon (1997)
Par STREETCLEANER le 22 Octobre 2009          Consultée 3176 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà, est un film de 1997 mélangeant horreur et science-fiction, un film d'ailleurs plutôt solide dans son genre (avec Sam Neill et Laurence Fishburne) et qui a connu un bon succès auprès des fans de cinéma et plus particulièrement ceux de séries B horrifiques. Et à l'époque la presse spécialisée (ah oui je lisais notamment les Mad Movies je m'en rappelle !) avait vu dans ce film un bon espoir pour la suite de la carrière de son réalisateur, Paul Anderson.

Le scénario n'a rien de particulièrement inventif. Un vaisseau spatial doté d'une technologie révolutionnaire est envoyé avec son équipage près de Proxima du Centaure, l'étoile la plus proche de notre soleil. Bien évidemment l'expédition ne se déroule pas comme prévu et, on le saura plus tard, le vaisseau Event Horizon n'est jamais arrivé à destination mais s'est propulsé dans une autre dimension. Et on finit par perdre toute trace du vaisseau jusqu'au jour où il réapparait dans notre système solaire... Est alors envoyé un second navire spatial, le Lewis and Clark (du nom des célèbres aventuriers de 1804) chargé de s'y amarrer afin de comprendre ce qui s'est passé, compte tenu du silence radio de son équipage. En réalité, il faut voir derrière ce scénario une transposition moderne de la thématique du château hanté. Mais ici un château hanté transporté dans l'espace.

Il fallait donc trouver une musique qui colle parfaitement à l'atmosphère angoissante et claustrophobique (huis-clos) du film. Et on fera finalement appel au groupe d'électronique ORBITAL ainsi qu'à Michael KAMEN, compositeur de musique orchestrale et de nombreuses BOF, dont les séries Die Hard et l'Arme Fatale, mais aussi par exemple chef d'orchestre et arrangeur sur l'album symphonique S&M de METALLICA, ou pianiste sur The Final Cut de PINK FLOYD. Un choix a priori étrange a donc été fait : mélanger de la techno-breakbeat avec de la musique classique. Les parties de musique classique, justement, sont interprétées par The London Metropolitan Orchestra, sous la conduite de Michael KAMEN lui-même. Une bande originale de film qui ne fait donc pas dans la petite pointure.

Longue d'une durée d'environ quarante-cinq minutes, et composée de seulement quatre titres, elle est assez uniforme dans son ensemble et donne l'impression d'être faite d'un seul tenant tant on peut passer d'un morceau à l'autre sans même s'en rendre compte. La musique alterne passages ambiants, qu'ils soient joués de manière orchestrale ou de manière électronique – mais généralement plutôt orchestrale –, avec des passages technoïdes plus speedés carrément jouissifs qui collent bien avec les phases d'action. Constamment, les passages de musique classique – qu'ils soient retenus ou plus pompeux – et électroniques se donnent le relais ou parfois se juxtaposent. Toutefois, on remarquera que cet accouplement n’est pas toujours une évidence. Ainsi, on aura généralement affaire à de plus longues parties orchestrales dans lesquelles les beats techno se font bien plus rares. Et inversement, l'électronique est capable de se réserver de plus longs moments sans que l'orchestre s'y invite. Le tout reste toutefois très cohérent et rien ne dénote particulièrement, y compris les passages de témoin entre l'orchestre classique, prépondérant, et les machines.

L'ensemble délivre bien une atmosphère malsaine et horrifique (de ce côté-là c'est pleinement réussi), l'électronique étant mise également au service de rythmiques martiales endiablées particulièrement inquiétantes. Le tout peut toutefois être ressenti comme étant un peu éreintant. L'atmosphère reste en effet pesante tout au long de l'album. En tout cas la musique nous fait revivre pleinement certaines images et scènes du film et on peut dire que l'objectif de cette BO est atteint. Mais en partie seulement. Car si des moments forts, comme l'approche sur l’Event Horizon ou la découverte du cœur du vaisseau, sont parfaitement identifiables, l'uniformité de la musique a parfois tendance à lisser l'ensemble. Quoi qu'il en soit, à la vue de cette première expérience, il ne fait nul doute que la recette a dû plaire au groupe ORBITAL (ou à ses commanditaires) puisque celui-ci récidivera plus tard en concoctant la B.O. du film Octane (2003), une B.O.F. qui, bien que plus calme, s'inspire en partie de celle-ci dans ses sonorités et ses atmosphères.

Note réelle : 3.75/5.

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   STREETCLEANER

 
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- Michael Kamen (composition, sauf musique additionnelle)
- Orbital (musique additionnelle)
- The London Metropolitan Orchestra (interprétation parties classiques)


1. The Forward Dechs (a/lewis & Clark B/neptune C/cla
2. The Main Access Corridor (a/singularity B/ducts C/
3. Engineering (a/tomb B/blood C/ Countdown D/outer D
4. The Event Horizon (a/weir B/event Horizon)



             



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