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KINGS OF LEON - Come Around Sundown (2010)
Par A.T.N. le 30 Janvier 2011          Consultée 3310 fois

Depuis les 2 derniers albums, je suis un inconditionnel. Cette mixture ensorcelante de rage, de puissance, de blues sudiste, enrobée dans une sonorisation spacieuse, c’est irrésistible. Les KINGS OF LEON tapent dans mes tripes. Ils visent clairement en dessous de la ceinture. En achetant le CD, je sais que je serai une victime consentante, et que le syndrome de Stockholm va frapper : l’otage va développer un attachement envers ses ravisseurs.

La précédente chronique évoquait l’évolution de leur son vers une ampleur qui les mènerait aux stades. Confirmation ici : écho, réverb, chœurs sur les refrains, discrets claviers, grosse caisse matelassée pour équilibrer les coups de feu de la caisse claire. Et bien sûr, le chant rocailleux, écorché, inimitable, de Caleb, qui envoie ses incandescences rock en grand chamane du milieu.

Du coup, je n’arrive pas vraiment à savoir ce que je pense de cet album. Je ne peux pas le détester. Cette voix, ce son, cette puissance, c’est bonnard. Ca fait mouche, forcément. Mais dans cette sensation qu’ils veulent plaire au plus grand nombre, on perçoit tout ce qui manque : prise de risques, rugosité, aspérités. Comme si les FOLLOWILL avaient trouvé une recette, certes excellente, mais qui délaisse l’imprévu, les accidents de parcours.

Comment dire… impossible de ne pas succomber, par exemple, à l’ouverture, encore une fois magnifique. L’entame des albums antérieurs portait la même marque : des morceaux extraordinaires (« Knocked Up » sur Because of the Times, « Closer » sur Only By The Night), plus lents mais aussi plus imposants, hypnotiques, que leurs titres habituels. Idem, donc, sur Come Around Sundown avec un « The End » (eh oui, ils entament par « this could be the end », un indice à capter sur leur carrière ?) superbe, planant, porté par une guitare qui transcende la mélodie par petites touches (je continue de faire le parallèle avec THE EDGE) et des sons qui se perdent dans l’écho. Et Caleb qui hurle et la vache c’est bon.

Impossible, non plus, de ne pas se prendre une grosse mandale sur « No Money », le meilleur titre, celui qui ne fait pas de compromis. Ce n’est pas le tout d’avoir un riff qui tue. Il faut aussi la bonne basse qui claque en opposition derrière, la batterie qui pulse par son charleston en alternance, et le bon break qui permet de reprendre son souffle avant de reprendre cette course à 300 à l’heure, portée par des chœurs aussi angéliques que diaboliques, au fond de la locomotive folle. Et Caleb qui braille et putain c’est bon.

« The Immortals », elle, possède ce refrain fédérateur et puissant un poil trop ‘Wembley’, formaté pour les foules immenses, mais la différence se fait sur les couplets en montées voltigeuses de basse, en roulement de toms, en ambiances tribales. La disparité des séquences crée l’accroche, et le cœur s’affole. C’est comme ça qu’on les aime ces 4 gaillards. Surtout Caleb qui…

Mais ces moments sont trop rares. « Pyro » : exemple de beau morceau à 3 accords, guitare en suspension pour planer, chœurs enrobants. Les radios seront conquises, mais ne s’éloigne-t-on pas du grand frisson ? Le titre est bon, rien à dire. Mais des « Pyro », les KoL peuvent en pondre au kilomètre, on leur fait confiance… un peu comme sur « Birthday », pas désagréable mais le mot ‘mainstream’ commence à se former dans ma petite tête… et ça me crispe. « Radioactive » est également symptomatique : bonne accroche, couplet saisissant par sa cloche et sa guitare nerveuse, tout se gâte avec le refrain simplet, flemmard. Comme un parfum de déjà entendu…

La section rythmique est toujours aussi géniale, mais la caisse claire a perdu du tranchant, la production se love dans quelques coussinets inquiétants parfois.

Le sentiment final, malgré les immenses « The End » ou « No Money », est la déception. Il n'y a rien de mal à vouloir devenir le nouveau U2, mais il va falloir que les KoL nous sortent bientôt leur Achtung Baby.

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   A.T.N.

 
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- Nathan Followill (batterie)
- Caleb Followill (chant, guitares)
- Jared Followill (basse)
- Matthew Followill (guitares)


1. The End
2. Radioactive
3. Pyro
4. Mary
5. The Face
6. The Immortals
7. Back Down South
8. Beach Side
9. No Money
10. Pony Up
11. Birthday
12. Mi Amigo
13. Pickup Truck



             



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