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1988 Steppin' Out
1998 Live And Learn
 

- Membre : Genesis, Phil Collins

Daryl STUERMER - Steppin' Out (1988)
Par MARCO STIVELL le 18 Mai 2011          Consultée 2931 fois

1988 est décidément l’année des guitaristes de Genesis. Alors que les chanteurs et batteurs se consacrent à leurs nouvelles préparations, chaque guitariste que le groupe a comporté en son sein publie un disque, ce qui nous donne quatre réalisations très différentes, propres aux goûts de chacun. C’est au tour de Daryl STUERMER de nous présenter sa première œuvre solo et vu la pochette, il en est plutôt content. Mais au fait, c'est qui ce Daryl STUERMER qui a soi-disant marqué Genesis alors qu'il ne figure sur aucun album ? Correction, s'il n'a effectivement jamais apporté sa participation en studio, Daryl est le guitariste-bassiste (il alterne ces deux instruments avec Mike Rutherford) attitré des tournées de Genesis, réalisées depuis le départ de Steve Hackett jusqu'à celui de Phil Collins, soit les plus "importantes" en termes de moyens et de popularité. Et donc on a pu l'entendre sur quelques lives, quand on n'a pas eu la chance de voir le groupe dans ces années-là. De plus, l'influence remarquable de Daryl auprès de Phil Collins depuis "In the Air Tonight" sept ans plus tôt, s’est faite grandissante avec No Jacket Required (1985). C’est donc en toute logique qu’on le retrouve quelques temps après seul de son côté avec de nouvelles compositions.

Steppin’ Out pose les jalons de ce qui va devenir le style propre à Daryl, et ce bien que dix années le séparent du reste des albums du bonhomme. Ce style, c’est d'abord quelque chose de purement instrumental ou presque. Pour l'heure en tout cas, zéro voix. C’est en réalité la guitare (suivie des claviers) qui chante avec ses différents tons, ses envolées. On s’en rend compte sur la reprise de "I Don’t Wanna Know", chanson interprétée par Phil Collins dont, comme on le sait, la musique est de Daryl. La guitare y respecte strictement la ligne de chant et la partie de saxo qui fait une apparition inédite sur ce disque ne connaît aucun réel développement par rapport à la version originale. N’étant pas fan de ce morceau, j’ai envie de dire que cette version est tout de même légèrement meilleure que l’originale - sans doute à cause de l'effet "chanson juste sympa qui passe mieux sur un album juste bon, plutôt que sur un excellent -, et ce bien qu’il y ait ces faux cuivres pas tip top du tout. Pourtant, aux claviers, c’est un nouvel arrivant, Brad Cole, musicien plus que doué (il a joué avec Jonasz plus tard, entre autres), que j’adore et qui rejoindra Phil sur ses tournées futures. On retrouve ces mêmes sons indigents sur "Electric City" et puis c’est tout, il n'y a rien à redire concernant le reste de l'arrangement claviéristique. Quant à la rythmique, assurée par Mark Torroll et l’excellent Leland Sklar (James Taylor et plein d'autres, Phil Collins encore, le monde est petit), elle est minimaliste, mais ce n’est pas plus mal.

Du reste, on note quelques morceaux assez divertissants. A commencer par "Kyoto Rose", qui ne sonne pas aussi asiatique que l’on pourrait le croire, de même que "The Highlands" n’est pas celtique pour un sou, ou alors c'est très, très, très subtil. "Anthem" reste l’un des plus beaux airs provenant de la main de Daryl : un thème simple, bien soutenu par ces claviers célestes et des parties de batterie très adaptées. C’est avec amusement que l’on découvre "Venturing Out", on dirait du Police ! En revanche, une chose qui aura de la difficulté à passer, c’est que Daryl commence à faire beaucoup de notes… Car rappelons qu'un débat Hackett/Stuermer circule entre certains fans de Genesis, pas aussi fort que Gabriel/Collins, mais toujours au détriment du second. Il convient cependant de dire que Daryl se modère suffisamment sur ce premier album. C’est également au cours de ce genre de morceau-exercice, ainsi que sur "Night Flyer", qu’il prouve qu’il fait partie de ces guitaristes qui savent créer de belles atmosphères. Mais ça, on le sait depuis "In the Air Tonight". Sur ces deux titres, les ambiances tissées par les guitares et les claviers, même lors des parties les plus élancées, sont tout simplement magnifiques.

Le seul petit reproche que l’on pourrait faire, c’est que le son employé par Daryl, à la fois rock et clean, reste le même sur à peu près tout l’ensemble du disque (il va falloir s’y habituer), et c’est encore bien peu de choses. Pour un premier effort solo, le résultat est assez convaincant, le style en devient immédiatement reconnaissable. A noter sur le papier - le livret quoi... - la croustillante préface rédigée par Phil Collins himself !

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   MARCO STIVELL

 
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- Daryl Stuermer (guitares, basse, boîte à rythmes et séquences)
- Brad Cole (claviers)
- Leland Sklar (basse)
- Mark Torroll (batterie, percussions)
- Gary Barnacle (saxophones alto et ténor)


1. Kyoto Rose
2. I Don’t Wanna Know (instrumental Version)
3. Anthem
4. Venturing Out
5. Electric City
6. Night Flyer
7. 20th Century Lady
8. The Highlands



             



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