Recherche avancée       Liste groupes



      
FOLK-ROCK  |  STUDIO

Commentaires (1)
Questions / Réponses (1 / 2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Membre : Them

Van MORRISON - Saint Dominic's Preview (1972)
Par GUY LIGUILI le 16 Mai 2011          Consultée 5149 fois

Depuis ses débuts l'œuvre solo de Van Morrison est divisée en 2 parties bien spécifiques : d'une part des albums introspectifs, dont le plus fameux reste « Astral Weeks », d'autre part des albums solaires, lumineux comme « Moondance ». L'avantage de « Saint Dominic's Preview » est de proposer une synthèse entre ces 2 tendances opposées.

L'album démarre sur les chapeaux de roue avec un hommage au génial Jackie Wilson, interprète du fameux classique du Rhythm & Blues « Reet Petite », aujourd'hui méconnu mais mythique durant l'enfance de Van Morrison. Le morceau s'appelle « Jackie Wilson Said (I'm In Heaven When You Smile) » et dès le scat par lequel démarre le morceau on a des ailes et on se dit que si tout l'album est de ce niveau, on va se régaler et c'est ce qui se passe aidé par la voix de Van The Man, assisté par les cuivres.
Ces derniers sont également à la fête avec « Gypsy », morceau qui a la particularité d'alterner couplets calmes, ternaires, suivis de refrains joyeux et binaires. L'athmosphère est exotique, vaguement orientale et donne la pêche.
On continue dans cette veine hédoniste avec « I Will Be There » qu'un Ray Charles au mieux de sa forme aurait pu chanter. Il s'agit d'un blues pour Big Band avec les cuivres et les anches qui claquent et font plaisir à entendre.
Sans prévenir, nous changeons soudain totalement d'ambiance avec « Listen To The Lion », 11 bonnes minutes d'introspection, de grommellements typiquement morrisoniens, de rugissements et de répétitions de mots ou de syllabes. On adore ou on déteste, pour ma part j'adore, je pense même que c'est le plus grand morceau de l'album. De quoi parle le morceau ? Des Drakkars Vikings qui ont découvert l'Amérique bien avant Collomb, en passant par la Calédonie (ancien nom de l'Écosse), bref de ses racines.
On continue dans les racines avec le morceau éponyme, superbe mélodie, magnifiquement chantée, au texte assez confus où il est question d'Irlande du Nord (1972 est l'année du « Bloody Sunday ») mais aussi de l'Église Saint Dominique à San Francisco et où il utilise pour la première fois le name dropping, qui va devenir son péché mignon, en citant pèle-mêle Edith Piaf, James Joyce, William Butler Yeats, Hank Williams.
On passe ensuite aux séquoias de son enfance, sous lesquels il aimait s'abriter. Il est souvent question du passé et surtout de l'enfance chez Van Morrison. C'est un de ses thèmes favoris avec celui de l'Irlande. Sur cet album c'est le prétexte à un country rock très agréable qui avait tout pour être un grand succès mais échoua à l'être. Dommage.
Pour le dernier morceau, « Almost Independance Day », nous retrouvons le Van Morrison introspectif, utilisant, 10 bonnes minutes durant, la technique du monologue intérieur dont il est friand. La chanson est l'occasion d'un duo de guitare entre Van Morrison et Ron Elliott (ancien guitariste des Beau Brummels) dont on peu dire, à l'écoute de « Wish You Were Here » du Floyd, qu'il ne sera pas tombé dans l'oreille d'un sourd.

Si vous ne connaissez pas Van Morrison c'est, je pense, l'album par lequel commencer, car c'est l'un de ses 4 ou 5 meilleurs d'une part, qu'il permet, d'autre part de goûter à un peu tous les styles qu'utilise Van The Man et qu'il vous donnera envie de découvrir le reste de l'œuvre.

A lire aussi en FOLK par GUY LIGUILI :


Tim BUCKLEY
Happy Sad (1969)
Qu'il est heureux d'être triste !




Terry REID
River (1973)
La rivière se jette-t-elle dans l'amer ?


Marquez et partagez





 
   GUY LIGUILI

 
  N/A



- Van Morrison (chant, guitare, claviers, saxophone, chœurs)
- Ronnie Montrose (guitare, chœurs)
- Jules Broussard (saxophone)
- Janet Planet (chœurs)
- Connie Kay (batterie)
- Lee Charlton (batterie)
- Bill Church (basse)
- Rolf Houston (chœurs)
- Mark Jordan (piano)
- Bernie Krause (synthétiseur)
- Gary Malaber (percussions, vibraphone, batterie)
- John Mcfee (steel guitar)
- Doug Messenger (guitare)
- Mark Naftalin (piano, synthétiseur)
- Pat O'hara (trombone)
- Tom Salisbury (piano, claviers)
- Rick Schlosser (batterie)
- Ellen Schroer (chœurs)
- Jack Schroer (piano, saxophone)
- Mark Springer (chœurs)
- Leroy Vinnegar (guitare basse)


1. Jackie Wilson Said (i'm In Heaven When You Smile)
2. Gypsy
3. I Will Be There
4. Listen To The Lion
5. Saint Dominic's Preview
6. Redwood Tree
7. Almost Independence Day



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod