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The STROKES - Angles (2011)
Par PINHEAD le 15 Mai 2011          Consultée 3430 fois

Les STROKES et moi, c'est un grande histoire, mais sûrement pas d'amour. Alors que tout le monde portait aux nues au début des années 2000 ce nouveau combo revival aux réminiscences garages, voire punk, venu tout droit de New-York, je préférais cracher sur cette violence tempérée et formatée à la FM. Malgré le succès critique et commercial de "Is This It", le rebelle devait se rendre à l'évidence : Il fallait aimer les STROKES pour être amateur de garage.

Plutôt crever!

Les années passèrent, et l'irréductible chroniqueur était toujours remonté par le groupe qui avait remis les slim et le snobisme rock à la mode, non sans avoir essayé plusieurs fois de rentrer dans son univers. Mais peu importe, le groupe sombra dans l'inactivité et on en entendit plus parler, ni même dans la bouche des plus adolescents poseurs et pré-pubères. Le vilain détracteur pouvait donc jouir de ce silence médiatique en chérissant ce qu'il considérait comme le vrai retour du rock garage : Le beau Jack White et sa foultitude de projets divers dont la révélation s'était opérée à la découverte des WHITE STRIPES.

Début 2011, la nouvelle éclata à la gueule du méchant qu'aime pas les STROKES, tel un ampli carbonisé après un concert des WHO. Le groupe de New-York était de retour, en même temps que l’insupportable enthousiasme de la presse musicale pour ces derniers.

Heureusement, je ne suis toujours pas un homme fermé à toute découverte, et j'ai bien sûr écouté les deux singles préalables à la sortie de cet ANGLES à la pochette criarde.
Sans surprise, j'entendis en "Undercover Of The Darkness" le même rock rythmique si habituel au groupe, aux guitares faussement saturées et à la voix monocorde de Julian Cassablancas, mais cette fois sans l'envie et le feeling qui sauvent parfois leurs chansons.

Mais alors pourquoi donc chroniquer l'album, condamné à être détruit par la subjectivité haineuse d'un cruel médisant ???

Tout simplement pour le morceau "You're so Right", qui a su pour la première fois en cinq ans me donner une image positive du groupe avec ce morceau étrange, entre électro, new wave et garage. La guitare au son bizarroïde, le chant énigmatique, la formidables envolée de guitare, les refrains plus calmes, même les synthés... Impossible de le croire : Un titre VRAIMENT inspiré des STROKES?

A l'écoute de l'album, c'est un nouveau choc dès le premier titre. Le très beau "Machu Picchu" qui alterne couplets à la rythmique presque reggae, et refrains pop-garage possède un sens mélodique particulièrement bien retranscrit par la super production et la voix de Julian Casablancas qui parvient enfin à me tirer quelques émotions... Cela fait tout de même plaisir de voir le chanteur étendre un tant soit peu sa voix qu'il retient sur tous les autres albums du groupe. Je me permets également de ranger la ballade "Life is Simple in the Moonlight" dans la bibliothèque des bons titres d'Angles, avec ses changements de tempo passant du planant à l'endiablé en gardant malgré tout une bonne accroche pop.

(Mais qu'est-ce donc que cette curieuse douleur derrière le goliwog? Oh, c'est ma subjectivité qui revient nous faire un coucou. Je crois qu'elle a quelque chose à nous dire):

La balade "Call me Back", d'une rare inutilité est sponsorisée par les somnifères Someillo-3000, "Two Kind of Hapiness" pue les 80's à plein nez à cause de l'agaçant son de la batterie, "Greatifaction" retombe dans les vieux travers cités plus haut, et le hideux "Games", noyé sous des claviers indigestes, démontre la limite du style abordé ici, le tout avec un son post-moderne tantôt bien approprié à l'originalité indéniable des compos, tantôt à gerber. Reste "Metabolism" qui tient la route avec son riff pénétrant.

On ne regrettera pas la rareté des guitares (dont tous les solos sont joués par Nick Valensi au lieu D'Albert Hammond Jr), modifiées ou effacées au profit des synthés (qui ont pourtant tendance à me répugner d'un morceau). Néanmoins, les STROKES ont réussi à proposer quelque chose d'autre qu'à leurs habitudes, sans pour autant bannir celles-ci ("Taken for a Fool"). L'album est pour une fois composé par tous les membres du groupe à part égale ce qui lui donne une personnalité plus hétéroclite soulignée par un son de guitare qui n'est plus systématiquement saturé.
Assez maladroit parfois, ce nouveau son offre à l'album quelques très bons titres... malheureusement trop rares. Espérons tout de même que mon enthousiasme passager est mérité par le groupe qui devra améliorer cet essai au prochain album. Affaire à suivre!

Coup(s) de cœur: "Machu Picchu"

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   PINHEAD

 
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- Julian Casablancas (chant)
- Albert Hammond Jr. (guitare)
- Nick Valensi (guitare, claviers)
- Nikolai Fraiture (basse)
- Fabrizio Moretti (batterie)


1. Machu Picchu
2. Under Cover Of The Darkness
3. Two Kinds Of Hapiness
4. You're So Right
5. Taken For A Fool
6. Games
7. Call Me Back
8. Gratisfaction
9. Metabolism
10. Life Is Simple In The Moonlight



             



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