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2004 Liquid Scarlet

LIQUID SCARLET - Liquid Scarlet (2004)
Par UDUFRU le 21 Février 2005          Consultée 3057 fois

Permettez qu’aujourd’hui, plutôt que de vous servir une bête et gentille chronique qui ne manquerait pas de vous ennuyer, je pousse un grand coup de gueule à l’encontre de… la Suède ! TROP C’EST TROP ! On commence vraiment à en avoir assez, de tous les artistes d’exception dont ce pays est un des viviers actuels les plus fertiles ; sans parler des albums inoubliables qu’il n’a de cesse de déverser effrontément dans nos esgourdes ébaubies, et avec une constante régularité s’il vous plaît !
Avec OPETH, j’ai bu jusqu’à la damnation à l’âcre calice de la mélancolie, auquel mes lèvres resteront scellées à jamais. DISSECTION a essoré mon âme de son humanité et l’a définitivement liée aux ténèbres insondables dont on ne saurait m’extraire. ANDROMEDA m’a offert une nouvelle et intense lecture des émotions à travers ce que d’aucuns jugent à tort froid et impersonnel, j’ai nommé la musique progressive. ILS EXAGERENT, NOUS DEVONS REAGIR !
D’autant que cette contrée manifestement instigatrice de talent et d’originalité vient une nouvelle fois de me pourrir la vie avec l’extrêmement prometteur opus que je souhaiterais vivement récriminer ici. Ca va saigner…

En effet, comme s’il n’y avait pas déjà assez d’excellentes formations scandinaves, voici que cinq jeunes gens (et « jeune » n’est pas un terme ici galvaudé, car aucun d’eux n’est encore trentenaire) officiant depuis près de huit ans au sein de l’entité musicale LIQUID SCARLET, se décident à sortir un album éponyme de haute volée qui fait naître autant d’admiration que d’impatience chez l’heureux détenteur de ladite galette. INADMISSIBLE !

Jugez plutôt ! Dès les premières mesures de « Greyroom », on se doute que l’on va s’évader dans un rock progressif des plus enthousiasmants. L’adéquation frappante entre les guitares au jeu saccadé et le clavier manié, une fois n’est pas coutume, par les doigts inspirés d’une consoeur, est le point de départ d’un voyage riche en rebondissements au cœur même de la nostalgie. Nostalgie ? Mais oui, rien ne vous frappe ? Ce son particulier, cet orgue Hammond omniprésent, ces rythmiques fouillées qui s’emballent brusquement et aussitôt s’apaisent d’elles-mêmes… typiquement seventies, bien sûr ! A ceci près que la propreté de la production accuse le caractère contemporain de l’objet, conférant ainsi aux musiciens l’allure de voyageurs temporels venus de ce passé glorieux afin de ressusciter l’enchantement auditif dont les amateurs d’hier furent les innombrables victimes, à la manière de votre chroniqueuse aujourd’hui.

Mais ne nous égarons pas ! Il ne faudrait pas se laisser séduire par l’excellence des compositions, subtiles et complexes, odieusement agencées de manière à glisser d’une ambiance à une autre quelque fois sans heurt, d’autres sans transition, mais toujours avec maestria. D’une note à l’autre, la folie peut jaillir de la tristesse, comme l’enseigne le fabuleux « Città Nuova ». De même, il est dangereux de se laisser berner par la technique des musiciens, et par cette voix sensuelle et expressive qui aurait tôt fait de nous hypnotiser si l’on n’y prenait garde. Comble du comble, il est extrêmement ardu d’élever un seul titre sur un piédestal tant la globalité de l’opus est homogène dans sa qualité ! HONTEUX !

Mais soyez rassurés : LIQUID SCARLET ne réalise pas le parfait sans faute ! On pourrait en effet leur reprocher un petit manque d’originalité vis-à-vis d’autres formations de rock progressif suédois plus anciennes telles que ANEKDOTEN ou ANGLAGARD. Mais les sentiers ébauchés dans ce premier album étonnant me laisse présager d’une future prééminence qui n’ira pas sans ajouter de l’eau au moulin de mes griefs contre les Suédois.

Car comment pourrais-je avoir une vie sociale, quand ces maudits septentrionaux m’abreuvent de majestueuses nouveautés qui m’empêchent d’ôter mon casque de mes oreilles ? Et mes économies, qui se dilapident à coup de CD tous plus cultes les uns que les autres ??? Ah ça, ces messieurs s’en contrefichent pas mal ! Je serais bien tentée de mettre 1/5 rien que pour protester contre ce génie massif qui nous inonde du Nord, mais force est de constater que cet album… frise la perfection.

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   UDUFRU

 
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- Olov Andersson (guitare, clarinette, tambourin)
- Johan Lundström (batterie, percussions, guitare sèche, chant)
- Markus Fagervall (chant, guitare)
- Joel Lindberg (basse)
- Frida Lundström (piano, orgue hammond, claviers)


1. Greyroom
2. Hesitating In The Foyer
3. Città Nuova
4. Molok
5. Talking In Ashes
6. Comes Near, Lingers Far
7. The Red Stairs
8. One Last Masquerade



             



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