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2011 Get Up Get Going

Sebastian STURM - Get Up Get Going (2011)
Par KLEMAN le 20 Novembre 2011          Consultée 2917 fois

Get Up and Get Going, le troisième album de Sebastian Sturm, est sorti le 14 Octobre 2011 sur le label SoulBeats Records. Sebastian Sturm, habitué à jouer avec le Jin Jin Band, pose désormais sa voix si reconnaissable sur un son du groupe Exile Airline. Le chanteur allemand s'était manifestement séparé de son ancien groupe, et cette nouvelle collaboration semble plutôt réussie : l'alchimie entre riddim et voix est là sur ce dernier album. Pour preuve, Philip Breidenbach, à la guitare, est aussi à la production, ce qui montre bien un rôle un peu plus important que celui de simple backing band de la part d'Exile Airline.

L'album commence de manière surprenante par un morceau acoustique, intitulé "Get Going", sans véritable corps mais qui consiste en une introduction agréable à l'album et nous permet de plonger dans l'univers musical développé par le chanteur sur cet album, à travers les paroles également. C'est ni plus ni moins qu'une annonce de ce nouvel opus.

On arrive dès la deuxième piste ("Responsibility") dans le cœur de l'album et on retrouve le reggae énergique développé par l'artiste depuis son premier album This change is nice de 2006, avec un côté rock assez marqué et un autre penchant plutôt pop qui peut surprendre. À noter les lignes des guitares saturées, une voix très présente, et même un passage dub qui contraste agréablement. Le pont guitare-orgues est plutôt intéressant, la sauce monte, et donne plus envie de sauter dans tous les sens que d'entrechoquer les genoux à la jamaïcaine.

Une intro à rallonge (qui ne dérange pas pour autant) annonce "Children, don't go blind", un riddim bien plus lent, parcouru d'un vrai feeling cette foi. On a ici quelque chose de plus profond, de plus marqué qu'à l'habitude, un roots plus authentique que ce qu'on connaît de Sebastian Sturm. Du mélodica, des breaks intelligents suivis de reprises très bien placées. Le côté erraillé de la voix dérange moins qu'à l'habitude et les effets dub sont bienvenus malgré un petit manque d'énergie.

Qu'il est agréable de sortir de l'univers habituel Sebastian Sturm et de s'aventurer vers d'autres feelings avec "It's not just", initiée par une intro un peu mystérieuse qui contraste. Il est intéressant de remarquer dans ce morceau (mais aussi dans d'autres comme « This change is nice) une influence californienne où certains passages vont faire clairement penser à du SOJA par exemple, à travers la voix bien sûr mais aussi le côté rock et la prod, voire même à du Sublime, le mythique groupe Californien des années 90. C'est malin et ça colle très bien avec la voix poussive de l'Allemand. On regrette cependant ces refrains répétés à outrance, qui donnent une impression de vouloir faire du tube.

"Faith" : Un morceau acoustique où Sebastian Sturm en rajoute un peu trop mais qui reste une bonne réalisation. Les instrus arrivent progressivement pour sortir du côté guitare-voix vu et revu dans les morceaux acoustiques. Une deuxième guitare, la basse, les percussions, le tout monte progressivement.

"Life was a bubble" : Un véritable grain, avec une pulse en arrière plan qui fait penser à une marche, un côté western dans les lignes mélodiques à la guitare, une création originale qui mérite que l'effort soit souligné.

"Tear Down The Walls" une chanson écrite pour sa fille, Sebastian partage le micro avec un des ses héros d'enfance: Kiddus I. Une chanson qui ne séduit pas, on est amèrement déçu de la coopération Kiddus I / Sebastian Sturm, et on se demande à nouveau si ce featuring ne serait pas un coup de pub.

Pas grand chose à noter pour "Don't look back", reggae énergique, grosse place aux chœurs, plutôt bon.
Les autres pistes de l'album ne proposent rien d'extravagant, à part peut être « Don't look back » qui consiste en un reggae énergique plutôt bon faisant une large place aux choeurs. D'autres pistes sont nettement moins attirantes, proposant un groove qu'on pourrait qualifier de mielleux, parfois répétitif (« Movin' Away »), d'autre fois plutôt mou (« Never been as sad »).

Get Up and Get Going n'est malheureusement pas l'album phare de Sebastian Sturm, qui restera son premier album This change is nice, celui qui l'aura révélé. L'artiste tourne un peu en rond, malgré de beaux efforts dans cet opus, apportés plus par Exile Airline que par le chanteur lui même, dont le grain de voix qui avait agréablement surpris le public lors de la sortie de son premier opus reste récurrent, et parfois un peu lassant il faut bien l'avouer. Un album hétérogène dans la qualité et donc à découvrir car contenant de petites perles, mais qui reste en deçà des espoirs suscités.

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- Sebastian Sturm (chant)
- Danger Dan (clavier/chœurs)
- Moses C. (guitare rythmique, chœurs, percussions)
- Helmuth Fass (basse)
- Philip Breidenbach (guitare / production)
- Samuel Reissen (batterie)


1. Get Going
2. Responsibility
3. Don't Look Back
4. Children, Don't Go Blind
5. Never Been As Sad
6. Burn The Money
7. It's Not Just
8. Movin' Away
9. Faith
10. Life Was A Bubble
11. Upside Down
12. Tear Down The Walls



             



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