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ANALOGUE TECHNO  |  STUDIO

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2011 Parquet
 

- Style : To Rococo Rot

ELEKTRO GUZZI - Parquet (2011)
Par STREETCLEANER le 24 Décembre 2011          Consultée 2170 fois

Parquet est le second album du trio autrichien ELEKTRO GUZZI, sorti également sur le label Macro. Tout comme son prédécesseur, Parquet peut être qualifié de techno organique (ou analogue techno). Techno, car les beats, les patterns rythmiques, sont typiquement ceux de la techno. Organique, car cet album est « fait main » avec présence d'une vraie batterie mais aussi d'une guitare et d'une basse. D'ailleurs, le groupe prend bien soin de préciser que l'enregistrement s'est une nouvelle fois effectué dans des conditions 100 % live, sans overdubs, loops, ou travail préparatoire sur ordinateur. Pour se rendre compte des conditions de fabrication de l'œuvre on a même la possibilité de visionner quelques vidéos disponibles sur la toile et postées par le groupe, dans une sorte de démarche similaire à celle d’un producteur amoureux du travail bien fait qui voudrait certifier la traçabilité et l’authenticité de son produit. Question aussi de réaliser, paradoxalement, qu'hormis la guitare, il eut été difficile de réaliser spontanément que les instrumentations sont bien d’origine organique et non synthétique.

Comme chez ARANDEL on peut d'ailleurs se poser la question de l'utilité du recours à des vrais instruments ou des moyens non synthétiques. Si chez TO ROCOCO ROT le côté post-rock est prégnant, force est de constater que ce n'est pas entièrement le cas ici, côté rendu du son notamment. Car, je le redis, il est particulièrement malaisé de discerner si tel ou tel son est joué par une machine ou l'humain. Voilà qui amoindri la portée d’une démarche qui se veut probablement sincère. On peut saluer malgré tout une volonté de ne pas tomber dans la facilité du tout électronique ou tout synthétique. Et puis ce côté expérimental à l’allemande possède un petit arrière-goût de krautrock absolument pas désagréable, même si le trio revendique un schéma de route inverse de celui du courant majoritaire, entendre par là qu’il passe du synthétique de la machine à l’organique de l’humain, et non le contraire.

Si le premier album développait un côté expérimental prononcé, Parquet se fait beaucoup plus clubby. Et il n’y pas perd fondamentalement au change. Particulièrement dansants, les motifs rythmiques sont souvent irrésistiblement hypnotiques (« Redford », « Pentagonia », « Moskito »), quand ce ne sont pas les atmosphères qui nous happent et nous invitent à la rêverie ou la contemplation « Vertical Axis ». Le motif rythmique de « Affumicato » qui introduit l’album pourrait nous faire penser au « Force Marker » de Brian ENO pour le célèbre film Heat. Même type d’impression d’attente que celle rencontrée dans la célèbre séquence alors que De Niro et sa bande braquent la banque. Mais ici tout vire rapidement techno et la guitare finit, comme sur « Panier », par prendre possession du morceau en dessinant par-dessus son propre pattern, éclipsant la batterie et la basse du canevas. Un des titres les plus post-rock de l’album pourrait bien être « Redford », voire « Reserva » au riff joué à la guitare, où l’on croirait entendre du TO ROCOCO ROT. En réalité chaque instrument est amené à jouer un rôle, à apporter sa contribution, et forcément le recours aux instruments en live amène à réfléchir différemment aux structures des compositions. Et il en ressort certainement une richesse globale très supérieure à la moyenne de ce que la techno généralement peut nous offrir. Signalons également que les basses sont particulièrement généreuses sur cet album et que l'emploi d'une vraie batterie rend l'ensemble vraiment dynamique.

Evidemment, faire un album de techno avec une basse, une guitare et une batterie n’était pas en soi un gage de qualité et de résultat. L’expérimentation par elle-même n’a jamais rendu un album bon ou mauvais. Mais dans le cas présent il faut reconnaître que Parquet est un très bon album car tout simplement les compositions sont efficaces et attachantes. ELEKTRO GUZZI dit vouloir s’attacher aux structures et sur Parquet c’est réellement réussi. Parquet c’est un album de techno dansante. Plutôt de post-rock dansant. Enfin, Parquet c’est un peu tout ça à la fois. En tout cas 100 % live assurément.

Note réelle : 3.75/5.

Recommandé !

Vidéo postée par le groupe :

http://www.youtube.com/watch?v=iWviLy1BiCs&feature=related

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   STREETCLEANER

 
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- Bernhard Hammer (guitare)
- Jakob Schneidewind (basse)
- Bernhard Breuer (batterie)


1. Affumicato
2. Pentagonia
3. Absorber
4. Panier
5. Vertical Axis
6. Redford
7. Reserva
8. Moskito
9. Slide Dandy



             



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