Les espérances sont conséquentes lors de l’arrivée de ce premier opus de la belle Néerlandaise dans les bacs. Diantre ! On ne tombe pas ainsi amoureux impunément ! Surtout, pensez donc ! Il s’agit là d’une infidélité à ma célèbre et durable attirance pour les brunettes aux formes avantageuses. Mais quand vous aimez les petites démones, finalement l’apparition d’un petit angelot blondinet tout de lumière vêtue n’est-il pas un réel accomplissement ? "Feel Alive" avait ouvert les hostilités avec une maestria grandiose. Le single trône en ouverture du skeud, comme il se doit, je vous engage à la lecture de la kro du single pour en savoir plus long sur cet exceptionnel titre. Cette kro débutera donc au second single de l’album.

Car second single il y a ! "Take Me Home" tient ici cette place. Phénoménal ! Le miracle se reproduit à nouveau ! Un marketing parfait, comme pour le premier single, la vidéo attaque avec la même grâce pour Anneke, femme virtuose maîtrisant tous les instruments et présentant sa sublime plastique de profil – il y a de la perfection dans cette créature -, avec courbe de reins avantageuse et monde au balcon ! Et ce Rock rapide, dense mais léger comme une brise sur les plages de sa native mer du Nord, c’est un vrai bonheur ! Que d’exclamations !

Nous continuons dans le rentre-dedans avec "You Want To Be Free" qui présente quelques aspects trip-hop rythmiques enrobant la voix divine de l’artiste. La qualité est évidente. A croire que l’accès à l’autonomie désormais assumée par Anneke était la clé pour libérer son esprit de toutes les contraintes. On est littéralement sous le charme. Impossible d’échapper à l’hypnose provoquée par cette apparition. Dans une autre tentative du même ordre, vous trouverez plus loin "1000 Miles Away From You" qui nous rapproche de l’époque de "One second" des PARADISE LOST. Sympa, c’est superbe ! Puis "I Wake Up" dont les velléités électro ne passent pas inaperçues. Le résultat est carrément à la hauteur, une vraie petite merveille.

D’une pop sophistiquée, nous ne parvenons pas à nous extraire non plus. Ainsi la lancinance de "Everything Is Changing", le morceau titre, les harmonies peuvent même rappeler le DEPECHE MODE des nineties. C’est beau, touchant. Une vraie révélation. Je me doutais que ce parcours de vie avec The GATHERING puis des expériences aussi diverses et variées qu’avec AYREON, TOWNSEND ou NAPALM DEATH, porteraient des fruits aussi gorgés de passion et empreints d’une forme de … perfection. Je suis à l’aube de créer une nouvelle religion à la gloire des blondinettes, les gars ! L’heure est grave !

Elle est aussi à une contemplation aimante sur les événements majeurs d’une vie normale : "My Boy" s’adresse ainsi à son petit garçon de 6 ans. C’est mignon, positif et avivé d’une multitude de sentiments de puissance. Mélodiquement, cela reste simple mais nanti de l’identité propre aux compositions d’aujourd’hui, modernes et lyriques.

On retrouve les gimmicks de l’artiste sur la redondante "Stay" qui vous marque au fer rouge à force de rebondir dans votre esprit déjà bien attaqué, pauvre mortel que vous êtes aussi ! S’acoquiner ainsi avec une déesse ! Et remarquez plutôt le joli bridge de guitare et ses digressions aimables au milieu de la compo. "Slow Me Down" nous fait revenir 15 ans en arrière, époque où la belle officiait dans un des groupes majeurs du metal lourd. La rythmique est écrasante mais la voix toujours aussi belle. La guitare de "Too Late" sonne ensuite plus industrielle, démontrant toute la versatilité de l’opus.

Comme quoi, on peut être canon, douée, dotée de formes affriolantes et malgré tout d’un cerveau en parfait état de fonctionnement. Bon, il s’appelle comment, le mec de ma future gonzesse ? Rob machin chose… Je m’en vais lui tailler les oreilles en pointe. Damned, c’est le papa du petit d’Anneke ? C’est foutu. Je dois m’avouer vaincu.

Félicitations man, tu as fait fort. Un des sommets de la Femme de notre temps.

Cet album sera un des grands classiques de l’année 2012.