Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


ALBUMS STUDIO

1968 Move
1970 Shazam
Looking On
1971 Message From The Country

ALBUMS LIVE

2012 Live At The Fillmore 1969

COMPILATIONS

1999 Singles A's & B'S
 

- Style : Cheap Trick
- Membre : Black Sabbath, Roy Wood , Electric Light Orchestra, Wizzard

The MOVE - Message From The Country (1971)
Par BAAZBAAZ le 14 Mai 2012          Consultée 4581 fois

En 1971, THE MOVE agonise. Roy Wood et Jeff Lynne, obsédés par leur nouveau projet, préparent le premier album d’ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA. Si Message from the Country finit néanmoins par sortir, c’est sous la pression de leur label Harvest, qui cherche à capitaliser une dernière fois sur le nom d’un groupe réduit en fait à un trio, le batteur Bev Bevan étant le seul rescapé des crises successives qui ont épuré le line-up depuis 1965. On aurait pu croire, dès lors, que le disque n’allait être qu’un assemblage bâclé de rebuts enregistrés à la va-vite. Il n’en est rien. Le résultat, au contraire, est absolument épatant.

Et encore, le mot est faible. Loin d’être un pis-aller expédié par un groupe en sursis, Message from the Country est quelque chose d’absolument unique, un grand bazar éclectique et déstabilisant où tout – chaque son et arrangement, chaque changement de style – est entièrement maîtrisé et mis au service d’une musique irrésistible. Et la première chose qui frappe, au-delà de l’extrême diversité sonore, est le retour de THE MOVE à un format plus modeste, plus pop. Les chansons sont relativement courtes, et leur structure est simplifiée par rapport aux excès emphatiques de Looking On. Après la démesure, on renoue avec une concision salutaire.

Réservant la solennité et les influences classiques à leur autre groupe, les deux songwriters laissent libre court à leur amour inconditionnel pour les BEATLES, les BEACH BOYS et ELVIS PRESLEY, pour la pop théâtrale, le rock n’ roll et la country. Tout cela rassemblé dans un même album, qui déroute forcément au premier abord tant il semble parfois à la limite de la parodie, et tant il réserve de surprises et demande une ouverture d’esprit permanente. Mais une fois passée la stupéfaction initiale survient une révélation : tout, ici, est parfait.

Comme sur Looking On, Wood écrit les chansons les plus anguleuses, notamment dans le registre glam qu’il affectionne (« Ella James » et « Until You Mama’s Gone »). Au passage, il signe une nouvelle poignée de chefs d’œuvre, dont le terrible « It Wasn’t My Idea to Dance », sorte de complainte hypnotique adossée à une rythmique en béton. Et puis surtout, il y a « Ben Crawley Steel Company », cette incursion splendide chez JOHNNY CASH. Est-ce un pastiche, comme on a pu le dire de façon méprisante ? Certainement pas. Entraînante et nostalgique, soutenue par des arrangements d’une mélancolie redoutable, cette chanson est bénie.

Jeff Lynne, pour sa part, apporte une touche élégante, plus douce, que ce soit sur la belle et triste ballade « No Time », si grave et touchante, ou sur « The Words of Aaron », une jolie fresque beatlesienne au final instrumental savoureux. Il y démontre le savoir-faire d’un orfèvre pop, ainsi qu’une humilité qu’on ne lui connaîtra plus ensuite. Mais loin de se cantonner à un seul style, il prouve avec le très psychédélique « Message from the Country » qu’il sait également écrire des morceaux rock dynamiques et envoutants.

Épaulés par Bevan, ces multi-instrumentistes s’adonnent à une frénésie créatrice qui se traduit par un festival de guitares, pianos, saxos, clarinettes et hautbois. Leur contrôle sur le disque est total, de la production jusqu’à la pochette peinte par Wood (domaine dans lequel son talent montre quelques limites). D’une certaine façon Message from the Country forme avec le premier ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA un double album qui marque autant le sommet que le chant du cygne de la collaboration entre Wood et Lynne. Très vite, dès 1972, leur entente se délite et les chemins se séparent. THE MOVE disparaît en pleine apogée artistique mais dans l’indifférence générale. Ray Davies et Pete Townshend peuvent souffler.

A lire aussi en ROCK par BAAZBAAZ :


The JAM
The Gift (1982)
Un dernier chef-d'œuvre avant la fin...




KING TUFF
King Tuff (2012)
Le nouveau petit prodige de chez Sub Pop


Marquez et partagez





 
   BAAZBAAZ

 
  N/A



- Roy Wood (chant, guitares, basse, hautbois, clarinette)
- Jeff Lynne (chant, guitares, piano, percussions)
- Bev Bevan (chant, batterie)


1. Message From The Country
2. Ella James
3. No Time
4. Don't Mess Me Up
5. Until Your Mama's Gone
6. It Wasn't My Idea To Dance
7. The Minister
8. Ben Crawley Steel Company
9. The Words Of Aaron
10. My Marge



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod