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2012 Radio Music Society
 

 Guide Jazz (496)

Esperanza SPALDING - Radio Music Society (2012)
Par TARTE le 19 Avril 2012          Consultée 2967 fois

A l’heure ou les chanteuses populaires possédant des atouts physiques pas toujours proportionnels à leurs arguments musicaux deviennent nombreuses, et disons le : définitivement envahissantes, il subsiste tout de même une poignée d’artistes qui joignent qualités auditives et plastiques. C’est incontestablement le cas d’Esperanza Spalding. Ce joli brin de fille à l’allure élégante et naturelle a mis en quelques années l’Amérique à ses pieds, et précisons le : sans aucun artifice. Rien que sa contrebasse, sa voix et son incommensurable talent. Obama adhère, si ça c’est pas la classe.

Quelques recherches sur ce personnage suffisent à mettre tout le monde d’accord ; le visionnage de ses performances scéniques achèvera les plus réticents. Esperanza Spalding est avant tout une improvisatrice prodigieuse, n’hésitant pas à aller chercher la beauté cachée dans les moindres recoins de ses cordes vocales ou de ses cordes tout court, qu’elle a d’ailleurs nombreuses à son arc. Sa voix qui, nous ne le dirons jamais assez, met à bat la concurrence sans la moindre aide de vocodeurs, d’Autotunes ou de quelconques infâmes compresseurs. Mais venons-en au présent album.

Radio Music Society semble être l’aboutissement des expérimentations précédemment citées. Sa construction est savamment étudiée pour créer des rebonds, des coudes rythmiques ou harmoniques qui ne cesseront d’enrichir l’œuvre d’une espièglerie joviale. Puisant sans faire de chichis dans le jazz, la soul, le funk ou le blues ; Esperanza réinvente le Bebop et redonne au Mainstream ses lettres de noblesse. Jamais Betty Davis n’a été aussi à fleur de peau et Nancy Wilson aussi osée.

L’album se veut rafraîchissant, à l’image des fantaisies ethniques de Jaco Pastorius (« Black Gold »), ou du groove démentiel de Stevie Wonder (« Crowned & Kissed », « Let Her »). Et puisque l’on parle de ce dernier, sachez que l’on y retrouve une de ses compositions : « I Can’t Help It » originellement écrite pour Michael Jackson et qui figure sur Off The Wall, de plus, Esperanza emprunte également l’ « Endangered Species » de Wayne Shorter, voilà de quoi briller en société, pas vrai ?
Mais RMS, ce n’est pas que des riffs qui balancent, c’est aussi des ballades pleines de charme, « Vague Suspicions » et son solo de contrebasse, « Land of the Free » où le duo orgue hammond / chant d’Esperanza fait des merveilles.

Esperanza Spalding évolue dans des motifs plus complexes qui, à défaut de rendre sa musique plus difficile à classer, a l’avantage de la compléter d’un caractère singulier, d’un petit goût de « retournes-y ». Une réussite.

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   TARTE

 
  N/A



- Esperanza Spalding (chant, guitare basse, contrebasse)
- Leo Genovese (piano, claviers, guembri)
- Terri Lyne Carrington (batterie)
- Jamey Haddad (percussions)
- Gretchen Parlato (accompagnement vocal)
- Becca Stevens (accompagnement vocal)
- Justin Brown (accompagnement vocal)
- Alan Hampton (accompagnement vocal)
- Chris Turner (accompagnement vocal)
- Darren Barrett (trompette)
- Jeff Galindo (trombone)
- Daniel Blake (saxophone, ténor, baryton, flûte)
- American Music Program
- Kyle Zimmerman (saxophone alto)
- Renato Carano (saxophone alto)
- Stanley Mathabane (saxophone alto & ténor)
- Nicole Glover (saxophone alto)
- Jeff Rathbone (saxophone baryton)
- Benjamin G. Mcdonald (trompette)
- Benjamin Seacrist (trompette)
- Kiran Bosley (trompette)
- Stan Bock (trombone)
- Dan Brewster (trombone)
- Jerry Stalnaker (trombone basse)
- Kama Bell (clarinette)
- Andrew Olson (saxophone alto)
- John Carey (saxophone alto)
- Aaron Reihs (saxophone alto)
- Noah Conrad (trompette)
- Noah Hocker (trompette)
- Ian Garner (trombone)
- Javier Nero (trombone)
- Matt Warming (trombone)
- Sam Seacrist (saxophone alto)
- Stanley Mathabane (saxophone ténor)
- Hayden Conrad (saxophone ténor)
- Ashton Summers (trombone)
- Jef Lee Johnson (guitare)
- Olivia Deprato (violon)
- Jody Redhage (violoncelle)
- James Weidman (orgue)
- Algebra Blessett (chant)
- Raydar Ellis (accompagnements sonores)
- Savannah Children's Choir (chœur)
- Lionel Loueke (guitare, chant)
- Raymond Angry (orgue)
- Tivon Pennicott (saxophone ténor)
- Igmar Thomas (trompette)
- Corey King (trombone)
- Joe Lovano (saxophone ténor)
- Ricardo Vogt (guitare)
- Lydon Rochelle (batterie)
- Janice Scroggins (piano)
- Billy Hart (batterie)
- Jack Dejohnette (batterie)
- Lalah Hathaway (chant)
- Leni Stern (accompagnement chant)
- Anthony Diamond (saxophone solo)
- Q-tip (chant, glockenspiel)
- Gilad Herselman (guitare)


1. Radio Song
2. Cinnamon Tree
3. Crowned & Kissed
4. Land Of The Free
5. Black Gold
6. I Can’t Help It
7. Hold On Me
8. Vague Suspicions
9. Endangered Species
10. Let Her
11. City Of Roses
12. Smile Like That



             



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