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2012 Storm And Grace

Lisa Marie PRESLEY - Storm And Grace (2012)
Par ERWIN le 20 Juillet 2012          Consultée 2704 fois

Quel casse gueule ! Je découvre à peine que la titounette Lisa Marie, fille unique déclarée du King de toutes les musiques Elvis Presley s’est lancée voilà quelques années dans la chansonnette. J’exècre le plus souvent les « fils de » pour leur « capacité » innée à vouloir copier la carrière de leurs parents. Qui plus est, la fille du King, ses turpitudes liées à la drogue comme à ses nombreux mariages –Michael JACKSON, Nicholas CAGE-, sa fortune colossale-8 millions de dollars tous les ans sans bouger le p'tit doigt pour les seules ventes de disques de Daddy- , sa troublante ressemblance avec un père qu’elle aura peu connu, son âge finalement, car le King est décédé à 42 ans, et elle en a 44. Bref tout est réuni pour faire de ce skeud un des plus gros flops de tous les temps…

Alors tends bon l’oreille man, il est temps de faire preuve d’impartialité.

Premier constat, le mignonne - si si elle est pas si mal - compose quasiment tout elle même… Qu’est-ce-à dire… Son papa n’avait que fort peu mis la main à la pâte pour la composition de ses chansons. Sa fille serait donc une vraie musicienne ? Quelle gageure ! La première écoute s’écoule tranquillement, des vibrations connues mais qui émanent d’influences que je n’aurais pas imaginé trouver là. Un coté noirâtre dans les compositions, systématiquement lancinantes pour ne pas dire reptatives. Il va me falloir du temps pour l’apprivoiser celui là. La qualité semble là, mais j’ai peur d’être aveuglé par l’aura de son père…

Le disque est produit par l’immense T-bone Burnett, soit un gage de respectabilité, je n’ose croire que ce génial musicien oserait se perdre avec une bouse innommable.
Je retiens tout d’abord un titre d’une trempe absolument magnifique, il s’agit de « Unbreak », à la troublante identité mêlant des influences de tous les coins des US, entre alternatif et Rock’n’roll Californien, et un coté dark fort bien assumé,-vous remarquerez la mignonne rythmique de gratte - franchement surprenant et très très réussi, je pèse mes mots… Suis-je crédible pour autant ?

Il y a de la BO de David LYNCH là dessous, une ressemblance évidente avec les thèmes chers à Chris ISAAK. On notera ainsi l’emploi généralisé de la reverb, sur « Soften the blows » au ton country folk. Je ne vous parle pas de l’introductive « Over me », qui semble carrément tirée des œuvres complètes du natif de Stockton… Mais finalement, pour la fille d’Elvis, n’y-a-t-il pas une certaine logique à composer à la manière de celui qui est probablement le plus bel héritier de son père ? Le chouette single « You ain’t seen nothin yet » confirme cette direction artistique.

Nous sommes malgré tout très loin du look des classiques de son géniteur, ce qui est révélateur d’une marque d’indépendance, et est plutôt sympathique. En outre sa voix tient remarquablement la route, à l’encontre des divas nord américaines, elle ne tente pas un instant de vocaliser malgré un timbre franchement excellent…

L’aspect hispanisant de « Weary » tient superbement la route, elle en devient la sœur jumelle de Chris, et la voix le fait. « Close to the edge » est dramatique à souhait et pourvue d’une basse terrible, chanson qui me rappelle les heures glorieuses de Carmel vers 87-88. Puis on retrouve la troublante guitare espagnole sur « Forgiving ».

« So long » est dans une mouvance fusion de rock’n’roll et d’alternatif, c’est franchement agréable, d’autant que la donzelle se lâche bien, je n’en reviens pas mais le talent est bel et bien là… Me voilà fin avec toutes mes théories fumeuses sur les « fils de »…
Le refrain et la guitare de la crépusculaire « « Storm of nails » sont aussi à retenir. « How do you find this plane » permet à la voix de Lisa Marie de revendiquer définitivement son indépendance vocale. C’est juste la classe… Merde alors…

La lap steel guitar de « Storm and grâce » nous plonge dans les détours de la southern culture des PRESLEY, un titre qui aurait pu se retrouver sur un des chefs d’œuvre de papa, le sublime « Elvis country »… C’est la logique même, et c’est bien là le seul point commun que l’on trouvera entre le père et la fille : cette revendication sudiste, dans ses aspects culturels plus que sociaux. Elle chuchotte sur « Heartless » comme elle l’évoque dans la chanson..
La basse de « sticks and stones » est carrément alternative. La voix monte fort et clair sur « I was wrong ».

Tout cela est diablement étonnant, et terriblement complexe. En essayant d’être parfaitement objectif - mais il eut fallu l’écouter sans savoir qui était l’artiste derrière le micro -, je suis tout de même emballé. La ressemblance physique frappante entre le père et la fille n’aide pas… Cela n’a pas du être simple d’être la fille du King. La musique est à l’image de cette donnée : sombre, lancinante, triste. Wow ! Tentez l’expérience !

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   ERWIN

 
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1. Over Me
2. You Ain’t Seen Nothin Yet
3. Weary
4. Close To The Edge
5. So Long
6. Un-break
7. Soften The Blows
8. Storm Of Nails
9. How Do You Fly This Plane
10. Forgiving
11. Storm And Grâce
12. Heartless
13. Sticks And Stones
14. I Was Wrong
15. Just A Dream



             



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