On continue les choses sérieuses ! Figurez-vous que des millions de ménagères anglaises attendent la suite des aventures de Mr Robbie WILLIAMS. Ca vous paraît dingue ? Mais non les enfants, ne soyez pas impavides. Certes, notre Robbie ayant fait ses classes au sein du combo bien connu de Thrash dance TAKE THAT, il mériterait amplement notre haine abjecte à tous, n'est-ce pas ? Sauf que non, les gars ! Non ! La vie, la mort, ce n'est pas si simple. Vous avez fait l'effort - et sinon faites-le tout de suite, vous rattraperez ainsi le retard - de lire ma bafouille sur son premier opus Life thru a lens, et bien je vous assure que la récompense est là au coin du CD. Allez, soyez sages et faites-moi confiance, il y a du bon partout.

Voilà voilà, Robbie WILLIAMS donc. Deuxième acte ! Et comme Robbie est un petit malin, il va nous servir une petite perle juste avant la sortie de l'opus. Mais oui ! Allez, admettez le, vous avez tous fredonné la mélodie de "Millenium" une fois dans votre vie ! Cette petite merveille de pop sophistiquée où la voix du djeuns fait son effet et ouais ! Faites pas la gueule, vous savez fort bien que j'ai raison. L'emprunt à John BARRY compositeur de la BO de la fabuleuse BO de James Bond "You only live twice" crée une ambiance des plus réussies. Un truc pour draguer et se sentir en confiance ! Soulignons que la compo est du tout petit, mais voui ! ça calme !

Ensuite, "No regrets" assure pas mal la continuité sans révolutionner la musique. "Strong" est le suivant, couplets simplistes, mais le petit refrain à la BEATLES s'écoute pas mal. La reprise de WORLD PARTY "She's the one" n'est pas mal, avec quelques harmonies à la QUEEN, mais pêche sans doute par trop de simplicité. Enfin, les élans pop de "Win some loose some" sont bien agréables. Aucun de ces singles n'atteint au sublime du premier mais charteront tous avec vigueur en perfide Albion.

Du coup, ma favorite de cette livraison est sans aucun doute l'originale "Karma killer" qui présente des aspects hard rock au niveau rythmique et un chant bien agressif de Rob. Une fort belle composition dont on peut dire aujourd'hui qu'elle préfigure le Showbiz à venir l'année suivante de MUSE dans l'orchestration symphonique. Ouais, rien que ça ! On retiendra aussi la belle mélodie de "Phoenix from the flame", du WILLIAMS dans le texte avec quelques réminiscences QUEEN et BEATLES. Ya pire... Mais oui, vous pouvez m'accuser de mauvais goût, allez ! Plus loin, toujours rock, "Man machine" dépote bien et me rappelle un peu le "Stepping stone" des MONKEES.

Mais on va pas s'arrêter là ! Mais non ! Cessez de râler au fond de la classe et rangez vos photos d'Abbath ou d'Anthony PHILLIPS. Ecoutez donc ce joli slow mid tempo qu'est "These dreams". Le ton insolite de "Grace" me rappelle certaines compos d'un autre Robert... PALMER celui-là... Pas mal. La belle mélodie folky de "Heaven from here". Je sais, on comprend mieux Robbie que Bob DYLAN et c'est pas vraiment un folkeux ? Bah si. D'ailleurs, l'emprunt à WAINWRIGHT sur "Jesus in a camper van" le prouve s'il en était besoin. Fermez-la, j'ai raison ! Et si vous n'aimez pas le sublime slow "Stand your ground", c'est que vous êtes de mauvaise foi. C'est dit !

Robbie WILLIAMS ou l'exemple même du fait que la plus mainstream des musiques peut être de qualité. Pas de doute. La note de 4 est méritée, je ne vois pas pourquoi je mettrai moins pour plaire aux mécontents. La carrière solo de Robbie décolle carrément à cette occase, mais il lui reste à conquérir les rosbifs américains encore sourds à ses appels du pied. Faut dire que tout ça est bien grand breton dans l'âme !.