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KANGDING RAY - Monad Xi (2012)
Par SASKATCHEWAN le 2 Août 2012          Consultée 2113 fois

Le problème récurrent des EP post-grand album, c’est qu’ils ne font bien souvent que suivre un sillon déjà creusé. On ne va pas non plus se casser la tête pour quatre titres/vingt minutes quand on vient d’éclairer le monde de son indiscutable talent sur format long ! Eh bien certains le font quand même. KANGDING RAY, qui a sorti un excellent album en 2011 (Or), nous revient avec un EP chez Stroboscopic Artefact, label berlinois à l’origine de la série Monad. Onzième opus de la série, la participation de KANGDING RAY s’inscrit dans l’esthétique froide et épurée de ses prédécesseurs.

L’occasion d’appliquer la recette de l’album précédent était trop belle pour la saisir. Tel l’attaquant argentin en fin de course dans la surface, le DJ français choisit de dribbler trois défenseurs et le gardien plutôt que de placer une mine sous la transversale. Or fricotait avec la musique contemporaine et les rythmiques désincarnées, Monad XI, lui, effectue un retour vers des pistes dansantes.

Bon, évidemment, la dernière fois que j’ai fait un tour à la ginguette, on ne passait pas du KANGDING RAY. Dansant au sens où il faut remuer ses fesses seul devant ses enceintes, parce que personne d’autre ne semble apprécier cette étrange musique. Ou alors, on peut se payer un voyage à Berlin, et danser entre touristes bizarres.

Les muscles fessiers se mettent à frémir dès les premières notes de « Cercle », le petit glutéal entraînant le moyen et le grand glutéal dans la farandole. L’hypnose peut commencer. La boîte à rythmes assène une pulsation lourde façon grosse bête marécageuse, le tout accompagné d’un souffle inquiétant. Danse ne rime pas forcément avec robe a paillettes et éclairage tapageur.

La preuve sur « Thar », où se mêlent sonorités corrosives et rythme implacable, façon APHEX TWIN période Classics. On plonge la tête dans la bassine d’acétone et on en ressort avec les synapses qui crépitent. Les deux derniers titres sont un peu moins remuants. « Oise » creuse la veine bruitiste, tandis qu’« Isib » offre un joli tableau aquatique. KANGDING RAY varie les atmosphères et dévoile plusieurs facettes de sa techno.

Un artiste français à suivre, donc, qui n’a pas peur de se remettre en question à chaque sortie. KANGDING RAY confirme son coup d’éclat de l’année dernière et invite à aller explorer sa discographie, qui commence en 2006 chez Raster-Noton. Prochaine étape : le voir en concert.

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- David 'kangding Ray' Letellier (tout)


1. Cercle
2. Thar
3. Oise
4. Isib



             



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