Quand il n’y en a plus, il y en a encore ! Et non, vous n’êtes pas bourré, vous ne voyez pas double (enfin, je n’en sais rien, je présume…), il y a bien un second best-of des Pogues, ce n’est pas un symptôme désagréable dû à l’alcool.
Rares sont les groupes qui peuvent se targuer de pouvoir regrouper deux compilations de meilleurs titres avec réussite (et surtout en seulement cinq albums…). Et pourtant, c’est le cas pour nos amis irlandais.

Alors au menu, d’autres titres délicieusement entraînants, comme If I Should Fall From Grace With God, qui ouvre l’album éponyme, The Sick Bed of Cùchulainn, qui est une autre pépite de punk-folk de Rum Sodomy, les dansants Dark Streets of London, Boys of the County Hell, ainsi que l’instrumental Repeal of the Licensing Laws. Dans l’ensemble, ce second best-of met l’accent sur la facette joyeuse et entraînante du groupe.
Des titres plus nuancés, mais riches en couleur viennent parfaire la cuvée, comme l’introspectif The Auld Triangle, le mid-tempo Young Ned of the Hill (l’un des seuls titres à sauver de l’album Peace & Love) ou bien le magnifique blues Summer In Siam. Mais je pourrais citer encore les quatre excellents titres qui clôturent le best-of.
Au niveau des inédits, on en retrouvera trois, comme pour le précédent : Yeah Yeah Yeah Yeah Yeah, avec un refrain très… minimaliste, on va dire ; London Girl, avec son drapé très enjoué à l’accordéon ; ou encore une reprise des Stones, Honky Tonk Women, assaisonnée à la sauce traditionnelle et chantée par Spider Stacy de sa voix rocailleuse.

Enfin bref, ce best-of est tout aussi enthousiasmant que le premier, si ce n’est plus. Effectivement, en ce qui me concerne, ce serait celui que je préférerais sans doute si il n’y manquait pas Sally MacLennane et Fairytale of New York.
Ainsi, vous avez l’embarras du choix : vous procurer les deux best-of, qui sont très bons, ou bien les meilleurs albums du groupe, qui se comptent au nombre de quatre, mais que l’on peut réduire au nombre de deux si l’on y tient vraiment : Rum Sodomy et If I Should Fall From Grace With God. Mais qui seront aussi insuffisants, bien sûr. Choix cornélien, n’est-ce pas ?