PENTATONIX est une formation intégralement a capella composée de cinq membres âgés entre 20 et 25 ans : Mitch GRASSI, Scott HOYING et Kirstie MALDONADO pour la section mélodique ainsi que Avi KAPLAN et Kevin OLUSOLA pour la section rythmique. Le groupe doit sa petite célébrité à sa victoire dans la saison 3 de l’émission américaine « The Sing-Off », compétition musicale opposant différents groupes a capella, c’est-à-dire dans lesquels tous les sons et les arrangements sont joués uniquement à la voix. Leur premier EP, sobrement intitulé PTX, Vol.1, est composé de cinq reprises et de deux compositions originales (« The Baddest Girl », « Show You How To Love »).

Contrairement à la majeure partie des groupes dans le genre, PENTATONIX a de quoi surprendre par le nombre extrêmement réduit de membres le composant. Et il parait évident qu’il faut du talent et de la créativité pour s’imposer face à des formations de parfois plus de 20 membres. Mais c’est incontestable, le groupe a de sérieux atouts à faire valoir : évitant l’écueil de jouer dans la surenchère vocale du nombre où les voix individuelles deviennent imperceptibles, chaque membre a une voix unique et une place spécifique dans le groupe, ce qui aboutit à une complémentarité et un placement des voix impeccables. Mention spéciale à OLUSOLA qui dispose d’une palette de sons impressionnante et une maîtrise du beatbox que beaucoup pourraient envier.

Par ailleurs, le choix des arrangements est fait avec une grande originalité, PENTATONIX cherche à imposer son style et tous les morceaux de l’album sont étonnamment variés et recherchés, en dépit des limites inhérentes au style a capella avec lesquelles le groupe joue avec aisance. Chaque morceau, outre les harmonies vocales qui font tout le charme du genre, inclut des éléments innovants : beats dance, rythme hip-hop, éléments de dubstep, dialogues entre sections rythmique et mélodique,…

En somme, on ne s’ennuie pas un instant sur ce premier EP : que ce soit sur les 5 reprises allant de Nicki MINAJ à Imogen HEAP en passant par GOTYE (« Somebody That I Used To Know » constitue sans conteste l’apogée de l’EP), ou bien sur les deux compositions originales très matures et tout aussi bien arrangées que le reste de l’album (j’avoue une préférence pour la mélodie hypnotique de « The Baddest Girl »).

On attend avec impatience la suite des aventures du quintet !