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2013 End Of The Season
 

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REDEYE - End Of The Season (2013)
Par GEGERS le 20 Janvier 2013          Consultée 2181 fois

Une pochette cartonnée, toute simple, à deux volets, d'un noir abyssal. Tout juste distingue-t-on, en filigrane, le tracklisting et le line-up des musiciens qui ont donné naissance à l'album, et ces quelques oiseaux migrateurs (des oies sauvages?) qui constituent le visuel. L'attrait graphique de REDEYE ne se ressent pas à travers la pochette, même si celle-ci joue un rôle important, servant de contre-pied parfait à la teneur de l'album. Face à la froideur apparente, REDEYE tisse une toile chaude et doucereuse, faite d'un folk acoustique organique et bienveillant. Forcément, on succombe.

End Of The Season constitue la quatrième offrande (après un premier album et deux EP) du projet mené de main de maître par Guillaume Fresneau, échappé de son groupe DahLIA. Enregistré à Paris et Saint-Cloud, l'album nous emmène pourtant loin, bien loin, du tumulte et du spleen parisien. REDEYE nous invite à un voyage vers les paysages ruraux de l'Ouest américain, vers des terres peu peuplées où le claquement d'un portail de bois vermoulu offre la rythmique et où le vent qui balaye les immenses champs de céréales offre les mélodies. Guillaume Fresneau, lui-même, a passé une partie de son enfance au Texas, ce qui justifie sans doute se besoin d'évoquer, à défaut de renouer pleinement, ses racines.

En un peu plus de trente minutes, cet album propose donc un condensé de folk US, qui évoque autant Woodie Guthrie que Bob Dylan (« Sunny Roads » et son accordéon sautillant) ou Cat Stevens, par le phrasé du chanteur et l'esprit grandiloquent et urgent qui se dégage parfois de l'ensemble. La voix, chaude et profonde, de Guillaume Fresneau, se fait la compagne idéale d'une guitare acoustique prédominante, aidée à son tour par un violon délicat, un violoncelle solennel ou des chœurs chaleureux. L'ensemble reste néanmoins empreint de modernité (le refrain de « Disappear ») et, surtout, fait preuve d'une créativité sans faille. Si la beauté pure du triptyque introductif laisse craindre une baisse d'inspiration, il faut reconnaître que REDEYE parvient, sans forcer, à se faire suffisamment varié pour conserver jusqu'au bout l'attention (et l'admiration) de l'auditeur. On se délecte de la richesse mélodique de « Cover me » (quelle ligne de guitare!), de la mélancolie folk de « River road », qui peint un tableau empreint d'un optimisme mesuré et se voit transcendé par un violon bouleversant, ou encore des lignes vocales de « All at Once », qui s'impose au fil des écoutes comme la véritable pépite de cet album, le genre de morceau qui conforte dans l'idée que les artistes ne manquent jamais de ressources lorsqu'il s'agit de chanter les paysages américains, et l'imaginaire associé.

Le chant, la guitare acoustique et le violon finissent par tisser une atmosphère cotonneuse, qui envahit peu à peu l'esprit de l'auditeur. Sans frontières, REDEYE propose un folk US sans complexes qui pourrait bien devenir la marque de fabrique d'un groupe affirmé et fort prometteur. A suivre avec attention.

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