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FLYING LOTUS - Until The Quiet Comes (2012)
Par SASKATCHEWAN le 24 Janvier 2013          Consultée 2381 fois

FLYING LOTUS, précis comme une montre suisse, livre un nouvel album tous les deux ans. Ponctualité admirable, quand on connaît le fouillis sonore dans lequel s’empêtre sa musique. Until the Quiet Comes, le dernier né du producteur de Los Angeles, est donc tout sauf une surprise. On retrouve la marque de fabrique de Steve ELLISON, cette avalanche de samples hyper travaillés qui submerge chaque seconde de chaque titre.

Autant dire qu’écouter FLYING LOTUS est une épreuve, même pour les oreilles les plus coriaces. Chaque écoute est à la fois émerveillement et consternation. Until the Quiet Comes est un assemblage ingénieux, une belle démonstration de maîtrise, mais quel ennui ! Sur les dix-huit titres qui composent cet album, difficile de faire ressortir une mélodie ou un rythme particulièrement marquant. Le bulldozer ELLISON nivelle tout, rien ne dépasse, tout brille. Quand je lis qu’Until the Quiet Comes est l’album de la remise en question, une épure qui rompt avec Cosmogramma, j’en viens à douter du sens des mots.

Until the Quiet Comes possède en fait exactement les mêmes défauts que Cosmogramma. Les invités, à l’exception d’Erykah BADU, font de la figuration. Thom YORKE, une fois de plus, n’apporte rien sur « Electric Candyman ». La profusion des sons est tellement exagérée qu’elle en devient parfois ridicule. Steve ELLISON est l’héritier moderne du Claude Lantier de Zola, artiste génial qui finit par faire une croûte de son chef-d’œuvre en y ajoutant sans cesse de nouveaux détails.

Il faut néanmoins reconnaître qu’Until the Quiet Comes renoue avec l’unité de Los Angeles. Le fil rouge cette fois, ce sont les rêves et leurs retranscriptions musicales. L’album se pare d’une atmosphère onirique, portée par les samples de clochettes et les nappes de synthé vaporeuses. Parfois très réussie (« All in », « Hunger »), cette ambiance bascule parfois dans la féérie guimauve et indigeste (« Until the Colours Come », « Only if you Wanna »).

Steve ELLISON n’est jamais meilleur que quand il renoue avec la grosse électronique bruyante et rythmée. « The Nightcaller » est le petit bijou électro entraînant qui vient secouer un peu tout le monde après une demi-heure de torpeur. Il se paye même le luxe d’un break déstabilisant à mi-chemin. L’autre pépite de l’album, c’est « Putty Boy Strut ». Pour une fois, le côté enfantin du morceau n’est pas énervant, au contraire. La rythmique bondissante épouse admirablement les babillages trafiqués du jeune garçon. FLYING LOTUS est un talent incompréhensible, qui parvient à utiliser de manière neuve des effets aussi désuets que les voix gonflées à l’hélium (« Putty Boy Strut » toujours), mais qui trébuche inexplicablement sur un filtre étouffé à la Wolfgang VOIGT (« Tiny Tortures »).

Quarante-cinq minutes d’ennui traversées par quelques fulgurances, ça ne suffit pas à faire un bon album, ni même un album moyen. FLYING LOTUS est la déception de l’année avec cet Until the Quiet Comes plus qu’agaçant. Vous trouverez quelques critiques dithyrambiques sur le net, donc n’hésitez pas à aller vous faire votre propre avis en écoutant l’album. Mon esprit simple, lui, en restera à CEEPHAX.

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- Steven 'flying Lotus' Ellison (arrangements électroniques)
- Brandon Coleman (invité, claviers)
- Jean Coy (invité, batterie)
- Laura Darlington (invitée, chant)
- Thom Yorke (invité, chant)
- Dorian Concept (invitée, claviers)
- Erykah Badu (invitée, chant)
- Miguel Atwood Ferguson (invité, cordes)
- Austin Peralta (invité, claviers)
- Stephen 'thundercat' Bruner (invité, basse, chant)
- Niki Randa (invitée, chant)


1. All In
2. Getting There (featuring Niki Randa
3. Until The Colours Come
4. Heave(n)
5. Tiny Tortures
6. All The Secrets
7. Sultan's Request
8. Putty Boy Strut
9. See Thru To Uwright
10. Until The Quiet Comes
11. Dmt Song
12. The Nightcaller
13. Only If You Wanna
14. Electric Candyman (featuring Thom Yorke
15. Hunger (featuring Niki Randa) 3:39
16. Phantasm (featuring Laura Darlington)
17. Me Yesterday//corded
18. Dream To Me



             



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