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METAL FM - DESERT ROCK  |  B.O FILM/SERIE

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2013 Sound City - Real To Reel

SOUND CITY PLAYERS - Sound City - Real To Reel (2013)
Par TOMTOM le 26 Mars 2013          Consultée 3432 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

On vit vraiment une époque à la con. Alors qu’on devrait pleurer les morts de plus en plus fréquentes des anciennes gloires du rock ‘n roll, on remercie la Fnac de fleurir la tombe encore chaude d’Alvin LEE avec son intégrale de Ten Years After refourguée à petit prix. A une époque où RIHANNA remplit des stades, l’industrie musicale a très bien compris que pour satisfaire l’énorme masse de gens qui n’écoute plus la radio, il reste un créneau en or : la commémoration. On ressort les vieux squelettes du placard, tel BOWIE dont on oublie de rappeler qu’il n’a rien fait de bien depuis (allez) 1980.

Moi plus que quiconque, je tombe dans le panneau à chaque fois. Quand j’ai su que Dave GROHL rassemblait tout ses petits copains pour réaliser un documentaire sur les mythiques studios Sound City de Los Angeles, fermés en 2011, j’ai souri. Quand j’ai vu la liste du personnel qui allait assurer la bande originale du film, j’ai salivé. Quand j’ai entendu les premières notes de ladite BO, j’ai sauté au plafond. Peu importe que l’exercice relève plus de l’autocélébration que de la vraie vision artistique, que Sound City vire vite au jam entre stars du hard des années 1990-2000 débauchées ici « avec l’autorisation » de leur maison de disque (oui aujourd’hui on peut plus dépanner un pote sans avoir obtenu l’ « autorisation » de sa maison de disque), etc. Car malgré toutes ces premières craintes, j’avais réussi à m’en persuader : Sound City allait être un bon album.

Réaction limite irrationnelle, au fond. Par quelle magie le fait de foutre que des gens bons ensemble accoucherait sur quelque chose de bon et surtout sur quelque chose de cohérent, vu que l’exercice s’étale sur 11 pistes ? Dans le cas de Sound City, force est de reconnaître que Dave GROHL a parfaitement réussi son casting. Après avoir embauché des musiciens qui ont tous un jour enregistrés à Sound City, le batteur joue au maître d’orchestre (il est le seul présent sur tous les titres) et le fait merveilleusement bien : Sound City est un vrai album, un ensemble cohérent avec un son dément, alors même qu’y cohabitent des gens à l’horizon musical aussi différent que Corey TAYLOR et Paul McCARTNEY. En vrai, chacun apporte sa touche perso, ses influences, mais toujours dans l’intérêt collectif, dans le projet intelligent et très bien coordonné de Dave GROHL. Oublions donc la première critique infondée « millionnaires qui jament à tour de rôle dans leur coin » et gardons nos cartouches pour les chansons elles-mêmes.

Car si on peut féliciter son homogénéité dans son écriture et son ambiance métal FM / stoner pop, Sound City est loin d’être bon de bout en bout. De l’excellent, du bien et du bof, voilà ce qu’on peut trouver sur ce disque. Dans la rubrique bof on trouve le trash et un peu vain « Your Wife Is Calling », « The Man That Never Was » chanté par le has been Rick SPRINGFIELD et « Time Slowing Down » pourtant assuré par la rythmique de Rage Against The Machine et Chris GOSS, chanteur des Masters Of Reality, producteur de Kyuss et des Queens Of The Stone Age (QOTSA), quasi inventeur du stoner.

Dans la case « bon », on peut faire rentrer « A Trick With No Sleeve » où officie Alain JOHANNES, musicien de secours pour les tournées des Queens Of The Stone Age (période Lullabies To Paralyze) et de Them Crooked Vultures. Plutôt sympathique aussi et très réussi, « You Can’t Fix This », chanté par la décatie Stevie NICKS (Fleetwood Mac).

Maintenant qu’on a bazardé le moyen, concentrons-nous sur les perles que renferme Sound City. Et il y en a. Les fans ne seront pas déçus : tous les titres auxquels participe Josh HOMME sont incroyables. Peut-être pas autant que les anciennes collaborations du génie des QOTSA avec Dave GROHL (les albums Song For The Deaf et Them Crooked Vultures), mais pas loin. Au chant sur « Centipede », HOMME fournit ici un titre digne des plus grandes heures de Rated R, très influencé par Masters Of Reality (Chriss GOSS n’est pas loin). Ligne de guitare hypnotique, chant incantatoire, ambiance psychotrope, explosion à deux minutes de la fin, etc. Le stoner dans toute sa splendeur.

Tout aussi planante, si ce n’est plus, « Mantra » est une autre grande réussite de l’album. Jam mystérieux entre GROHL (batterie et chant), HOMME (basse) et Trent REZNOR (leader de Nine Inch Nails, ici aux claviers), on pourrait écrire des lignes sur ce titre, si tant est qu’on puisse trouver les mots pour décrire cette ambiance si particulière, maîtrisée de bout en bout et pourtant toujours un peu bancale, sur la lame du rasoir.

En plus de l’apport incroyable de Josh HOMME à la cause Sound City, on ne peut que souligner le boulot du guitariste et du bassiste du Black Rebel Motorcycle Club. Avec « Heaven And All », GROHL tient le titre punchy et garage parfait pour ouvrir sa compilation. C’est du Black Rebel Motorcycle Club mais en plus violent, avec un ancien Nirvana à la batterie, donc forcément mieux. Et puis j’avoue avoir été étonné par « From Can To Can’t ». J’avais laissé Corey TAYLOR à ses délires « People = Shit » et je le retrouve ici, chantant ma foi très bien, habité si on oublie la première strophe (« under the water, it’s cold and it’s grey », ouai ouai), balançant une fantastique power ballade avec un solo fou assuré par le guitariste de Cheap Trick. Une réussite, encore.

Et puis vient le moment où Paul McCARTNEY entre en scène. Comment dire, au départ je me suis demandé ce qu’il pouvait bien foutre là. Stevie NICKS et Rick SPRINGFIELD passe encore, mais LUI ? Tiraillé entre une aversion profonde pour sa carrière solo et la majorité de son travail avec les Beatles et une conscience professionnelle à la con, je me décide finalement à écouter ce « Cut Me Some Slack », déjà balancé en décembre à l’occasion d’un concert en faveur des victimes de l’ouragan Sandy. McCARTNEY tient la guitare (carré) aux côtés des deux tiers de Nirvana (Krist NOVOSELIC étant dans le coup). Soit. « One, two, three, four » et BOUM : distorsion, guitares infernales, rythmique en fonte. 26 secondes passent et quelqu’un gueule d’une voix grasse et éraillée. Gene SIMMONS ? Non, c’est Paul McCARTNEY (vieux, il chante comme Gene SIMMONS je vous jure), déchainé, en plein délire. Le mec éructe, balance un solo dément. NOVOSELIC enfile les notes comme des perles, accélère, descend jusqu’en bas du manche. Et BOUM, ça se finit comme ça a commencé, dans un incompréhensible fracas style « play it fucking loud ».

Alors s’il ne fallait retenir qu’une chose de Sound City, c’est celle-ci : le plus grand des desert rock aura été balancé par un ex-Beatles. Comme quoi, pour nous les rockers, commémorer nos anciennes gloires a parfois du bon.

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   TOMTOM

 
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- Dave Grohl (chant, batterie, guitare)
- Robert Levon Been (basse)
- Peter Hayes (chant, guitare)
- Tim Commerford (basse)
- Brad Wilk (batterie)
- Chriss Goss (chant, guitare)
- Taylor Hawkins (batterie)
- Rami Jaffee (claviers)
- Stevie Nicks (chant)
- Nate Mendel (basse)
- Pat Smear (guitare)
- Rick Springfield (chant)
- Alain Johannes (guitare)
- Lee Ving (guitare)
- Rick Nielsen (guitare)
- Scott Reader (basse)
- Josh Homme (chant, guitare, basse)
- Paul Mccartney (chant, guitare)
- Krist Novoselic (basse)
- Trent Reznor (claviers)
- Jim Keltner (batterie)


1. Heaven And All
2. Time Slowing Down
3. You Can't Fix This
4. The Man That Never Was
5. Your Wife Is Calling
6. From Can To Can't
7. Centipede
8. A Trick With No Sleeve
9. Cut Me Some Slack
10. If I Were Me
11. Mantra



             



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