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- Style : Antonio Vivaldi , Tomaso Albinoni

Arcangelo CORELLI - Sonate A Violino E Violone O Cimbalo Op. V (1-6) (1700)
Par CHIPSTOUILLE le 23 Septembre 2013          Consultée 2579 fois

On parle souvent de style « italien » dans le baroque, et tout le monde ayant déjà entendu une œuvre de VIVALDI devrait comprendre de quoi il s’agit. Prédominance de cordes pincées et frottées (en particulier le violon), contraste important entre les différents mouvements, ornementations diverses dont des trilles (fin de phrases qui terminent par des alternances deux notes très proches) sont autant de marques de fabrique. Plus qu’un style, il est presque impossible de distinguer les compositeurs italiens de l’époque à l’oreille. VIVALDI est bien entendu sorti du lot, mais seulement à partir du XXe siècle. Ce n’est pas tant grâce à son originalité, bien que les 4 saisons furent l’exception qui dépassent largement le cadre, mais ce statut d'exception est surtout lié à la qualité de son écriture. Parmi les autres compositeurs, le cercle d’influence ayant dépassé les frontières avec BACH et HÄNDEL, il faut tout de même citer un autre nom émérite, à savoir Arcangelo CORELLI.

Lui malheureusement ne se distingue pas tellement sur le plan qualitatif, mais sur l’aspect chronologique. Le style, qui marque encore fortement 3 siècles plus tard des choses bien éloignées et aussi diverses que RONDO VENEZZIANO, RHAPSODY OF FIRE ou IGORRR, c’est lui qui l’a créé. A plus forte raison, son opus 5 est régulièrement cité comme référence du 3ème de VIVALDI, l’Estro Armonico.

Contrairement au prêtre vénitien, CORELLI, fut assez peu prolifique. En effet, ce dernier était avant tout violoniste et chef d’orchestre. Le gros de sa production se constitue de 5 opus de 12 sonates et un dernier de 12 concerti grossi. L’opus 5 a la particularité d’être constitué de 6 sonates dites « da chieza » (d’église) et 6 autres « da camera » (de chambre). Historiquement, la distinction entre les deux formes était avant tout le lieu où elles étaient jouées. CORELLI leur donna une forme plus précise et distincte. Formes qui se rapprocheront dans les années suivantes avant de finalement disparaître. La sonate « d’église », qui n’a donc rien de sacrée, pris ainsi courament la forme lent-vif-lent-vif. La structure et la dénomination subsistèrent jusque dans certaines des premières symphonies de Joseph HAYDN quelques dizaines d’années plus tard (citons l’excellente 49e dite « La passion »). Paradoxalement, allez savoir pourquoi, sur cet opus 5, les 6 premières sonates « da chieza » sont en fait en 5 mouvements. Les musicologues, avouons le, sont très inventifs pour catégoriser, mais ne savent jamais vraiment quoi faire après coup des exceptions…

Ces 6 premières sonates figurant sur l’album aujourd’hui chroniqué, parues dans l’opus n°5 en 1700, sont un élégant divertissement. Pas un exercice de virtuose, mais CORELLI s’amuse à tenter des choses, suffisamment pour créer une certaine forme de surprise (toutes proportions gardées). Malheureusement, 3 siècles d’histoire musicale nous contemplent et toute l’inventivité et le génie créatif du musicien ne suffisent pas à nous faire oublier bien des choses plus mémorables. Enchaîné sur une bonne heure, l'ensemble est simplement dépourvu de mélodies qui resteraient en tête. Dans la musique populaire moderne, en général les copieurs sont moins inspirés et inspirant que les inventeurs. Pourtant, ici, il faut se rendre à l’évidence, CORELLI a été copié, spolié, dévalisé, dépouillé par des auteurs plus ou moins talentueux. Les plus brillants d’entre eux VIVALDI, BACH, HÄNDEL ont tiré la couverture pour eux. A CORELLI ne reste plus rien aujourdhui pour franchement se démarquer.

Côté interprétations, Chiara Banchini s’évertue à courir derrière la partition pour mettre en valeur les traits propres au violoniste romain. Sur quelques mouvements on remarque des appuis ou des petites marques d’attention, suffisamment pour justifier cet enregistrement. Il est à noter que l’intégrale du compositeur est également disponible en coffret. Toutes les bonnes intentions des interprètes ne sont malheureusement pas suffisantes pour vous conseiller ce disque comme une priorité.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Chiara Banchini (violon)
- Jesper Christensen (clavecin)
- Luciano Contini (arciliuto)
- Käthy Gohl (violoncelle)


- sonate N°1 En Ré Majeur
1. Grave - Allegro - Adagio - Grave - Allegro - Adagi
2. Allegro (fugue)
3. Allegro
4. Adagio
5. Allegro (fugue)
- sonate N°2 En Si Bémol Majeur
6. Grave
7. Allegro (fugue)
8. Vivace
9. Adagio
10. Vivace
- sonate N°3 En Do Majeur
11. Adagio
12. Allegro
13. Adagio
14. Allegro
15. Allegro (gigue)
- sonate N°4 En Fa Majeur
16. Adagio
17. Allegro (fugue)
18. Vivace
19. Adagio
20. Allegro (fugue)
- sonata N°5 En Sol Mineur
21. Adagio
22. Vivace
23. Adagio
24. Vivace
25. Allegro
- sonata N°6 En La Majeur
26. Grave
27. Allegro (fugue)
28. Allegro
29. Adagio
30. Allegro (fugue)



             



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