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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  STUDIO

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1976 La Düsseldorf
1978 Viva
1980 Individuellos
2013 Japandorf
 

- Style : Camera, Michael Rother
- Membre : Neu!
- Style + Membre : Thomas Dinger , Klaus Dinger

LA DÜSSELDORF - Individuellos (1980)
Par WALTERSMOKE le 1er Janvier 2014          Consultée 2455 fois

A force d'appliquer tout le temps la même recette, on finit par ne plus autant plaire qu'autrefois. La première fois, ça marche évidemment, la seconde fois c'est cool de retrouver quelque chose de connu, mais après, il faut vraiment qu'elle soit excellente pour plaire encore et encore. Chose que Klaus Dinger n'a visiblement pas comprise en 1980. On pourrait ironiser qu'il n'y a rien de guère étonnant dans cette assertion, au vu du travail accompli au sein de Neu! ou de LA DÜSSELDORF, sauf qu'entre un morceau hypnotique se basant sur un motif simple et une répétition chiante, il existe de sacrées différences.

C'est donc en 1980, avec Individuellos, que Dinger et ses compères baissent d'un cran la qualité de leurs travaux, voire deux. Le disque commence pourtant bien avec un "Menschen 1" carré et surtout honnête. Mais sincèrement, n'a-t-on pas entendu mieux et surtout la même sur Viva, par exemple ? De plus, la production hasardeuse et datée rend l'écoute plus pénible. Ce défaut concerne par ailleurs tout le reste de l'album aussi. Individuellos, la chanson, est une petite friandise sans prétention, ni avenir dans nos têtes. Parti comme ça, Individuellos s'annonce anecdotique mais pas franchement mauvais.

C'est mal connaître l'ami Klaus, qui n'hésite pas pour ce qui est de faire des morceaux ratés. Le terme remplissage n'a jamais aussi bien trouvé sa définition qu'ici. Si l'on pardonne à "Menschen 2" d'être un coda (rien de répréhensible), je m'insurge devant "Lieber Hönig 1981". Avec un titre pareil, on s'attend forcément à une reprise, même foireuse, du final du premier Neu!. Perdu ! il s'agit d'un gros pot-pourri piochant entre autres dans les précédents morceaux de l'album. Le premier sentiment qui prédomine est bien évidemment celui de la colère. En parlant de sentiment, Sentimental est un espèce d'incursion ambient ratée et non rêveuse, et je ne veux pas parler de Flashback tellement ce machin est insultant. Enfin, "Dampfriemen" est l'occasion rêvée de se payer un fou rire. Cette « chanson » est moche et ridicule, sans compter le « chant » de Dinger absolument insupportable. Mais le pire, c'est que "Dampfriemen" a été choisie comme single promotionnel ! Est-ce que Dinger a-t-il eu seulement conscience que l'entreprise était vouée à l'échec ? C'est comme si Metallica, pour promouvoir Kill'em All, sortait en single "Anesthesia", c'est insensé.

Quelques éclairs de génie arrivent toutefois à parcourir Individuellos. Ainsi, "Das Yvönchen" n'est pas une conclusion franchement déplorable, et montre une jolie performance au piano d'Andreas Schell, qui s'est hélas suicidé avant la sortie de l'album. Quant à "Tintarella Di..." aurait pu être génialement gentillet s'il ne durait pas 5 minutes (une éternité, ici). Mais en dehors de ça, le troisième album de LA DÜSSELDORF est vraiment à éviter. Seuls les fans hardcore pourraient trouver leur compte avec cet album – et encore.

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- Klaus Dinger (guitare, chant)
- Thomas Dinger (percussions, chant)
- Hans Lampe (claviers, synthés, percussions)
- Andreas Schell (piano)


1. Menschen 1
2. Individuellos
3. Menschen 2
4. Sentimental
5. Lieber Hönig 1981
6. Dampfriemen
7. Tintarella Di...
8. Flashback
9. Das Yvönchen



             



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