Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 

 

- Style : Annie Lennox
- Membre : Superheavy, Eurythmics

Dave STEWART - Lucky Numbers (2013)
Par ERWIN le 24 Février 2014          Consultée 2405 fois

Comme chaque fin d'année depuis trois ans, un immigré anglais en terre yankee livre sa galette. Le concept de la pochette rappelle immédiatement le "Blackbird diaries" d'il y a deux ans. Je reste sur une impression assez admirative sur les précédentes livraisons. L'angliche tape juste, fort et avec une certaine sophistication, que seule lui donne son statut d’icône de la New Wave et son attrait "contre nature" pour le son américain. Je ne suis pas inquiet sur le contenu de ce nouvel opus. Je me prend en revanche à regretter que la flamboyante Annie LENNOX ne soit plus là pour chanter les lignes mélodiques de son compère. EURYTHMICS aurait eu plus que des beaux jours avec les compositions de Dave. Le ringmaster a désormais 61 printemps, plus un petit jeune mais toujours la même soif de proposer des choses originales.

David est avant tout un Rockeur ! Le single "Every single night" annonce cette couleur, on est en pleine américanisation, c'est carré, efficace et ça marche. La guitare est tantôt discrète, tantôt ramenarde mais toujours juste, il est assurément un immense guitariste, nous le vérifierons tout au long de l'opus. Le riff plombé de "Satellite" nous rappelle s'il en était besoin que tous les anglais sont nourris au lait de LED ZEPPELIN, et le résultat est tout à fait remarquable, un brin de slide et la vie tourne au psychédélique... Quel talent ! Il faut ensuite souligner l'excellence de son chant sur le quasi doowop "Why can't we be friends"... Je dis bravo des deux pieds ! On headblangue, on a envie de danser, c'est trop fort ! « Lucky numbers » nous ramène à des préoccupations plus modernes, même si elles ne sont pas exemptes de toutes les influences qui gravitent autour du grand ringmaster general. Un superbe morceau qui fait la part belle à l’instrumentation, et une gratte qui dépote.

Il y a aussi du bon gros black qui tache sur cet album : l'aspect carrément Gospel de "What is wrong with me" ne laissera pas les fans de chœurs insensibles, d'autant que la stratocaster y rugit avec bonheur. C’est ensuite la soul de « Drugs taught me a lesson » - on n’en doute pas - qui se révèle particulièrement addictif, le refrain est une vraie merveille et l’ambiance est dantesque. « You and I », petit slow mainstream, pensé pour la diva peroxydée des années de gloire, voit le micro partagé avec Laura Michelle KELLY. Une jolie mélodie bien qu'un peu simpliste, où la patte du maître est aisément identifiable. Eh oui... Le temps passant, Mr Stewart se pose en grand maître de la musique. Si peu d'impairs, si peu de faux pas, c'est admirable.

"Nashville snow"... C'est toute la culture pop américaine qui est symbolisée dans ce titre, c'est la guitare pickin de Chet ATKINS qu'on croit entendre, c'est la lap steel guitare qui traîne au lointain comme dans un soleil couchant, c'est cette ambiance si "cool" qu'elle en semble irréelle, un vrai petit bijou, cette neige du Tennessee. Et puisque nous y sommes, la country reprend ses droits sur « Never met a woman like you » avec à propos et entrain, on signalera le discret orgue qui rappellera cependant les grandes heures des potes DIRE STRAITS, le ton de voix en revanche, c’est son grand pote Tom PETTY... Quelle rigolade ! L’accordéon de « One step too far » nous fait remonter vers les terres de la corn belt, l’Indiana de John COUGAR MELLENCAMP, ce titre aurait pu être extrait des sessions du grand « Lonesome jubilee ». Enfin, les papes de la Folk music sont avec nous sur « How to ruin a romance », qui risque de ne plus quitter votre cervelle une fois entendue.

Je suis formel, voilà le meilleur album de Dave STEWART, qui était pourtant connu jusque là pour sortir des albums de qualité supérieure. celui-ci est magnifique, c’est bien simple : achetez le les yeux fermés.
On ne peut que se féliciter de connaître ce Rosbif qui se prend pour un yankee. Un cas à part dans l’histoire de la musique populaire.

A lire aussi en ROCK par ERWIN :


The PRETTY RECKLESS
Death By Rock'n'roll (2021)
Alternatif mainstream de haute volée




David BOWIE
Blackstar (2015)
L'étoile noire


Marquez et partagez







 
   ERWIN

 
  N/A



Non disponible


1. Every Single Night
2. Drugs Taught Me A Lesson
3. How To Ruin A Romance
4. What Is Wrong With Me
5. Satellite
6. Why Can't We Be Friends
7. You And I
8. Nashville Snow
9. Never Met A Woman Like You
10. One Step Too Far
11. Lucky Numbers



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod