Or Noir, partie 2. Doit-on comprendre qu'une seule partie ne suffisait pas ? Pourtant, dans mes souvenirs, la simple existence de cet album Or Noir a décrédibilisé le rap français pour de nombreuses années à venir. Quoiqu'il en soit, le rappeur surfe sur une vague de succès ponctuelle orchestrée par les médias qui le veulent en haut de la scène pour sa capacité à cracher sur la gueule du monde entier.
Quand j'avais clôturé ma chronique du premier volet de cette série Or Noir, je m'étais ouvert une bière, joyeux, en me disant que le pire était fait, et qu'il ne reviendrait pas de sitôt. Malheureusement le petit protégé de BOOBA me fait rapidement mentir...

Or noir partie 2, c'est quoi ? Dans un premier temps, c'est le premier album de la série Or Noir, pour les gens qui... euh non, pour personne, quel est l'intérêt de faire un second album si c'est pour mettre les deux parties dans celui ci ? Bref, il nous gratifie quand même de 11 nouveaux titres – qui constituent donc cette fameuse partie 2.

Allez lançons l'album. Pas de surprises, il nous avait habitués à un flow de nouille, il reste régulier de ce côté. Niveau vulgarité gratuite et sans constructivité, on est servis aussi. Et les instrus sont toutes ou presque à jeter, sans aucune musicalité, faites par un ordinateur sans même quelques samples qui font l'âme du hip-hop. Seuls quelques morceaux comme « À l'heure » peuvent se targuer d'avoir une musique pas trop horripilante.
Le rappeur renforce les clichés déjà bien encrés dans la tête des gens avec cet album, chaque phrase contient une insulte, aucun message n'est passé. On a juste en face de nous un gros bourrin qui écrit des paroles comme s'il était en train de foutre des droites à un mec et qu'il lui disait toutes ses punchlines en même temps.

On retrouve comme dans la première partie un copier coller de BOOBA en encore plus vulgaire et affligeant – oui, fallait le faire ! Je n'ai rien contre le rap hardcore, il est clair que BOOBA a fait de bons titres, et le genre aux États-Unis est plutôt grandiose. Mais là, les instrus sont insipides, le flow est de mauvais goût, et la base du rap hardcore (qui est d'avoir une certaine vulgarité dans le but de dénoncer quelque chose) n'est même pas respectée. Aucun sujet n'est concrètement traité, hormis la drogue, l'alcool et les putes. Bien vide.

D'habitude, j'aime essayer de dire à la fin de chaque chronique à quel genre d'auditeur l'album conviendra. Mais là, je vois pas. Tout ce qui est de plus négatif dans le rap français est regroupé dans cet épisode Or Noir. À éviter absolument, sauf si c'est pour se faire une idée de ce qu'il ne faut pas faire.

Il n'y a pas grand chose d'autre à dire, laissons nous donc sur un peu de philosophie made in KAARIS : « Elle croit qu'elle est vierge parce qu'elle prend par le uc' ».