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TOKIO HOTEL - Kings Of Suburbia (2014)
Par RED ONE le 21 Novembre 2014          Consultée 3094 fois

On dira ce qu'on voudra, mais TOKIO HOTEL demeure l'un des phénomènes médiatiques des années 2000. À défaut de nous proposer une musique décente et qui soit de qualité, on concédera aux natifs de Magdebourg que l'emploi de la langue germanique dans leurs textes jouait à l'époque plutôt en leur faveur. À l'heure d'une mondialisation galopante et de l'omniprésence médiatique de l'anglais, réussir à se hisser en tête des charts à l'aide de paroles écrites entièrement en allemand, c'était quand même assez culotté. Bon c'est vrai, RAMMSTEIN avait déjà réussi avant eux.
Ceci étant dit, c'était bien la seule qualité réelle qu'on pouvait trouver à TOKIO HOTEL. Faut pas déconner quand même...

Cinq années séparent donc ce Kings Of Suburbia (quel titre nul...) du pestilentiel Humanoid sorti en 2009. Bien évidemment, les Allemands se foutent de notre gueule en nous assurant que ces cinq années d'absence ont servi à faire évoluer leur son. Censé être inspiré par la vie nocturne de Los Angeles (nouveau lieu de villégiature des frères Kaulitz), Kings Of Suburbia n'a de fait plus grand chose à voir avec le TOKIO HOTEL adolescent des années 2000. Mais les frangins Kaulitz ne tromperont personne avec leur prétendu passage à l'âge adulte, car leur nouveau caca sent fortement la coke et les putes à pleines oreilles. Je m'explique...
Les textes en allemand, déjà, vous pouvez faire une croix dessus. Humanoid avait encore, en son temps, le mérite d'avoir été enregistré dans les deux langues. Avec Kings Of Suburbia, TOKIO HOTEL nous montre clairement qu'il n'en a strictement plus rien à foutre, préférant cyniquement miser ici sur un disque totalement enregistré en anglais.
Pour ce qui est du son, on navigue ici entre l'infâme et le dégoûtant, le médiocre et l'abrutissant. De l'electro putassière, du son dance floor misérable, de l'autotune à tous les étages, de la techno/dance à la pauvreté affligeante, quelques guitares déprimantes, un peu de piano sirupeux, aucune dose de rock'n'roll : voilà ce que nous propose TOKIO HOTEL en 2014. On a connu meilleur programme pour un come back médiatique.
Certaines "chansons" tiennent ainsi de la véritable purge auditive, là où d'autres se ressemblent tellement qu'on se demande sincèrement si tel titre n'est pas un remix du précédent. En l'état actuel des choses, Kings Of Suburbia pourrait d'ailleurs aisément passer pour un vulgaire side project de David Guetta.

Si certains fugaces moments peuvent apparaître comme légèrement réussis (le son electro funk de "Love Who Loves You Back" n'est ainsi pas trop dégueu' dans son genre), l'intégralité de l'opus relève plus de la diarrhée sonore que de l'album de musique digne de ce nom.
Les aspects electro pop choisis par TOKIO HOTEL pour cet album du retour auraient pourtant pu être une bonne surprise. Après tout, pourquoi pas ? On a connu des revirements musicaux plus perturbants que ça dans l'histoire du rock. De toute évidence, le principal problème se nomme ici Bill Kaulitz. L'ancienne star permanentée en fait ainsi des kilotonnes sur la totalité des pistes. Sa voix, violemment horripilante et visiblement remixée à l'aide d'une brosse à chiottes, rends chaque écoute plus insupportable que la précédente. Pour ce qui est du reste du personnel, il demeure aux abonnés absents. Si le frangin guitariste Tom est apparemment responsable de la production du bousin, Georg Listing (basse) et Gustav Schäfer (batterie) font ici de la figuration totale. Il semble d'ailleurs assez clair qu'ils n'ont participé que de très loin à la composition de cet album.

En 2014, TOKIO HOTEL semble donc vouloir imiter MUSE, dont les récents travaux influencés par les derniers avatars de la musique électronique avaient fortement divisé la critique mais n'avaient laissé personne indifférent. L'énorme différence entre les deux formations, c'est que MUSE possède un certain talent, là où TOKIO HOTEL n'en a jamais détenu aucun.
Kings Of Suburbia, nouvelle giclée de vomi émise par TOKIO HOTEL à la face des amateurs de musique, ne permettra malheureusement pas aux Allemands d'apparaître comme autre chose que l'une des plus grandes catastrophes qu'ait connu le rock depuis l'an 2000.

Quelle horreur...

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   RED ONE

 
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- Bill Kaulitz (chant)
- Tom Kaulitz (guitares, production)
- Georg Listing (figurant)
- Gustav Schäffer (figurant)


1. Feel It All
2. Stormy Weather
3. Run, Run, Run
4. Love Who Loves You Back
5. Covered In Gold
6. Girl Got A Gun
7. Kings Of Suburbia
8. We Found Us
9. Invaded
10. Never Let You Down
11. Louder Than Love



             



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