Recherche avancée       Liste groupes



      
RETRO ROCK  |  STUDIO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 

ALBUMS STUDIO

2014 Blues Pills
 

2013 Devil Man
2014 Blues Pills
2016 Lady In Gold
2017 Lady In Gold - Live In P...
  Lady In Gold - Live In P...
2020 Holy Moly!
 

- Style : Graveyard, Rival Sons, Wolvespirit
- Membre : Radio Moscow
 

 Site Officiel (1403)

BLUES PILLS - Blues Pills (2014)
Par RED ONE le 6 Janvier 2015          Consultée 2181 fois

La vague du "retro rock", ce courant de revival 70's qui touche le hard rock et le heavy metal mondial depuis la fin des années 2000 et le début des années 2010, n'en finit plus de faire des émules. Bien qu'un bon nombre de groupes du genre soit originaire des Etats Unis (RIVAL SONS, WOLFMOTHER, RADIO MOSCOW, ORCHID...), c'est bel et bien la Suède qui semble être la nouvelle terre d'élection du retro rock. Après les étalons WITCHCRAFT et GRAVEYARD, voici donc venir BLUES PILLS.
Bien qu'ayant officiellement la nationalité suédoise, BLUES PILLS possède néanmoins des origines américaines : le groupe est ainsi créé en 2011 par deux anciens membres de RADIO MOSCOW, Zack Anderson (basse) et Cory Berry (batterie). Nos deux lascars rencontrent par hasard la chanteuse suédoise Elin Larsson, résidant à l'époque en Californie. Bien vite le groupe se délocalise en Suède, et Cory Berry cède son siège au batteur André Kvarnström. La rencontre avec le guitariste français Dorian Sorriaux, prodige âgé de seulement 16 ans lors de son recrutement, sera finalement déterminante.

En 2014, quand sort ce premier album éponyme à la chatoyante pochette, cela fait déjà quelques années que BLUES PILLS traîne ses guêtres à franges sur les scènes stoner d'Europe, attirant un public de plus en plus nombreux. Il ne faut toutefois pas cacher que la plastique avantageuse de la chanteuse Elin Larsson doit probablement y être pour beaucoup. Pour un peu, la belle blonde aurait pu chanter dans un tribute band à ABBA qu'on aurait pas trouvé ça illogique.
Les quelques EP sortis par BLUES PILLS depuis 2012 annonçaient un premier LP respectant à la lettre les codes du retro rock, dans l'esprit des premiers albums de WITCHCRAFT. Sauf qu’entre-temps, BLUES PILLS a signé chez Nuclear Blast, célèbre label allemand qui a produit probablement la plus grosse majorité des blockbusters metal européens de ces 20 dernières années. Beaucoup ont alors reproché à Legend, le dernier album en date de WITCHCRAFT sorti en 2012, d'être ainsi trop gonflé, trop surproduit. On pourrait reprocher la même chose à The Mouths Of Madness, l'album d'ORCHID sorti en 2013, également sorti chez Nuclear Blast.
Et bien c'est un peu l'impression qu'on a, encore une fois, à l'écoute ce premier BLUES PILLS longue durée.

Pourtant, le groupe envoie une purée de tous les diables, on ne peut le nier ! Dès les deux premiers titres, on est vraiment bluffé par autant de fraîcheur et de vigueur rock'n'roll. "Jupiter", avec cette guitare grasse qui meule bien comme il faut, est un joyau de hard rock vintage aux accents stoner fort enthousiasmants. "Black Smoke" est pour sa part incontestablement l'une des pièces maîtresses de ce premier album. Le contraire aurait été dommage, ce titre étant disponible depuis 2012 dans des versions un peu moins abouties. Le smooth bluesy de la ballade "No Hope Left For Me" est agréable, le titre se laisse écouter sans broncher, la voix soul d'Elin fait des merveilles et le jeune Dorian assure toujours autant comme un chef.
Les relents sont indubitablement stoner sur "Devil Man" malgré des passages bien plus typés hard rock 70's. On croirait parfois entendre RED FANG sur son premier album éponyme. Brillant, on en redemande les copains... Ca tombe bien, voici "Astralplane" avec ses riffs quasiment doom et sa rythmique infernale. Oui, ça sonne retro, mais le rendu sonne puissant et terriblement moderne !

Passons sous silence la production assez gonflée que je critiquais un peu plus haut. Car le véritable problème, évidemment, est toujours le même : BLUES PILLS n'invente rien. Absolument rien. En 2012, si GRAVEYARD pouvait encore faire illusion avec un Hisingen Blues rafraîchissant à souhait, si WITCHCRAFT pouvait se vanter de franchir le pas de la lourdeur metal sur un Legend terrifiant de vigueur, force est d'admettre que BLUES PILLS ne prends quasiment aucun risque ici. Le groupe se fend ainsi de deux ballades à la suite ("River" et "No Hope Left For Me"), ce qui rend franchement la pâtisserie un peu trop copieuse et dégoulinante de crème. D'autant que "River" n'est guère convaincante. Certains titres fleurent ainsi bon le remplissage et le manque flagrant d'audace : "Gypsy" est ainsi ce genre de titre funky un peu bancal qu'on trouvait sur certains albums de hard rock du milieu des années 1970. Tiens, comme par hasard, BLACK SABBATH a sorti un titre éponyme du même genre sur Technical Ecstasy (1976). Ouais bon je sais, j'abuse un peu là... La ballade finale "Little Sun" n'apporte finalement rien non plus, et l'opus ainsi s'achève de façon assez bancale.

La machine ronronne cependant comme il faut, on se laisse porter par tous ces titres remarquablement bien écrits, dont les solos font mouche et dont les lignes vocales sont vraiment terribles. Le charisme soul bluesy de la belle Elin opère incontestablement, les solos de Dorian Sorriaux sont vraiment superbes. Néanmoins on ne peut s'empêcher de trouver le tout un peu trop convenu, trop facile, et surtout bien trop calibré pour plaire au plus grand nombre.
En 2014, BLUES PILLS a cependant réussi à trouver son public au sein de la scène hard rock, et malgré cet enrobage de facture très mainstream, il ne fait aucun doute que BLUES PILLS est l'un des groupes de retro rock à suivre dans les années à venir. Espérons seulement que le groupe suédois saura s'affranchir des codes du genre pour prendre plus de risques.

Meilleurs titres : "Jupiter", "Black Smoke", "Devil Man"

A lire aussi en HARD ROCK par RED ONE :


Ian GILLAN
Mr. Universe (1979)
Gillan joue les gros bras !




DEEP PURPLE
Now What ?! (2013)
Maintenant quoi ? Un super album du Pourpre


Marquez et partagez





 
   RED ONE

 
  N/A



- Elin Larsson (chant)
- Dorian Sorriaux (guitare)
- Zack Anderson (basse)
- André Kvarnström (batterie)


1. High Class Woman
2. Ain't No Change
3. Jupiter
4. Black Smoke
5. River
6. No Hope Left For Me
7. Devil Man
8. Astralplane
9. Gypsy
10. Little Sun



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod