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Melody GARDOT - Currency Of Man (2015)
Par ERWIN le 22 Juin 2015          Consultée 3824 fois

On a connu la petite Melody toute minotte, haute comme trois pommes et boum ! Nous voici déjà à son cinquième opus. On la voit moins que ses petites consœurs malgré des ventes assez conséquentes et rien que ça est une bonne nouvelle, car avoir 5 ou 6 clones de Katy PERRY sur le râble est déjà une belle exception à la loi de l'emmerdement maximum. Restons circonspects, il n'y a pas d'à priori négatif à avoir sur cette titounette qui a tout de même traversé de belles épreuves dans sa courte vie. Le précédent opus était, il est vrai guère flamboyant, et attendons notamment plus de sa voix, une capacité accrue à propulser l'émotion au premier plan.

La première surprise vient du ton probablement plus Rock de cette livraison. Plus Rock... ? Peut-être seulement plus mature. Melody semble moins voleter ou picorer à droite et à gauche tel le petit zozio d'il y a quelques années. Elle semble se concentrer davantage sur ses points forts et l'émotion dégagée par l'oeuvre est incontestablement beaucoup plus forte.

Je pense notamment à cette petite merveille qu'est "Don't talk", nimbée d'une ambiance crépusculaire à la Chris ISAAK - Ouais Chris est le grand spécialiste de ce style -, on y entend une gratte limpide, des nappes de synthés orchestrées forts à propos, et Melody, tranquille... ou pas, mais plus sur de son fait, c'est l'évidence. Le titre mérite quelques écoutes pour s'apprivoiser, mais au final, il déchire.

On continue dans la dramatique le plus noirâtre avec "If ever I recall your face". Peut-être que j'attends trop techniquement de notre jeune artiste... Billie HOLLIDAY se contentait d'avoir Une voix... Ce n'est pas si mal ! Doit-on écouter Melody avec cet état d'esprit ? Car de haut en bas dans ce disque, pas de prouesses vocales. En revanche, les compositions sont au rendez-vous, et la voix est juste... En tout cas, elle ne souhaite vraiment pas se souvenir de ce visage et cela donne une chanson d'une grande beauté, une orchestration qui doit beaucoup aux BO, très imagée. Un régal, le sommet de l'opus.

Nous demeurons dans le romantisme pur et dur avec "Once I was loved", où la voix de Melody vibre telle une corde de piano, celui là même qui la suit avec passion durant cette belle complainte onirique. De jolies cordes s'invitent à cette histoire d'amour. Bon ça y est, nous sommes partis en voyage. C'est sublime. Les orchestrations sont dignes des plus grands moments des comédies musicales US des fifties. Nous avons ensuite un piano d'obédience Elton JOHN sur "Morning sun", et la voix de l'artiste module certes plus qu'à l'accoutumée, mais sans exagération sur ce titre quasi gospel.

"Bad news" est un vieux blues à la gratte crasseuse - une vieille national toute pourrie visiblement, mais qui sonne de folie - , une putain d'atmosphère enfumée, ou presque boueuse, on est dans le quartier cajun de la Nouvelle Orleans... des cuivres superbes traînent dans tous les coins. C'est lent et torride comme une "Fever" sortie des Appalaches d'Elvis PRESLEY. C'est surtout du même tonneau, ouais, vous avez bien lu, je suis en passe de changer drastiquement d'opinion sur la miss GARDOT. Même les vieux cons ont le droit de se tromper. Ce titre est une tuerie.

Plusieurs morceaux sont donc d'obédience bluesy, on écoutera avec plaisir "Don't misunderstood", puis "Preacherman" et sa belle mise en place. Beaucoup d'émotion et une vraie belle compo qui fait la part belle à la guitare, c'est rare avec Melody. Mais plus maintenant. Plus soul "It gonna come" - ouais on attend tous de jouir d'une manière ou d'une autre finalement ! -, en titre d'intro, qui sans être révolutionnaire, propose quelque chose de différent, remarquable de justesse ! Plus funky, "She don't know" rappelle les vieux films de gangsters, ou les BO de Miles DAVIS et Count BASIE restent des fils rouges. "Same to you" rappelle un peu Stevie NICKS dont le timbre de voix n'est pas si éloigné après tout.

Voila, j"avais tout faux, j'étais un naze, Miss Melody GARDOT est une vraie grande artiste. Alors, blues, jazz, soul ou pop ? Peu importe, c'est superbement réussi ! Merci Melody pour cette seconde chance !

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   ERWIN

 
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1. It Gonna Come
2. Preacherman
3. Morning Sun
4. Same To You
5. Don't Misunderstood
6. Don't Talk
7. If Ever I Recall Your Face
8. Bad News
9. She Don't Know
10. Once I Was Loved



             



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