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The CESARIANS - Pure White Speed (2015)
Par JOVIAL le 25 Janvier 2016          Consultée 2591 fois

« Dieu du ciel ! » comme aurait dit un ami évêque. Les CESARIANS sont de retour ! Aprèssix longues années d'absence depuis le fabuleux Cesarians 1, joyau de la Reine comme seule l'Angleterre est capable d'en produire, on restait sans grande nouvelle de la troupe londonienne. Bien sûr, on eut droit par la suite à I'm With God, petit saphir de l'année 2011, mais celui-ci ne remporta guère l'approbation des grandes cours européennes. Et voici que sans crier gare, à l'approche de Noël, nous revient donc le groupe avec un nouvel album, un double-album s'il vous plaît, Pure White Speed. Alors, qu'est-ce qui a changé depuis 2009 ? Le batteur Jan Noble a laissé sa place à Ed Grimshaw ; la section cuivres a subi une saignée avec le départ d'Alison Beckett (clarinette) et d'Ali Hutchinson (cor) ; Budge Magraw arrive à la basse, de même que Christine Lehmann au violon et Beverley Crome aux cuivres. Ne restent finalement de la formation originale que la pianiste Justine Armatage, Suzi Owen au trombone et bien évidemment l'irremplaçable Charlie Finke au chant. Waow, que de changements ! Et au bout du compte, un double-album, quand même ! Deux disques pour le prix d'un : d'un côté X, d'un bleu noble, de l'autre Y, au contraire rouge feu.

Le ballet commence ainsi avec X. La Reine Victoria, depuis sa loge, écoute avec attention les premières notes de l'Œuvre. En l'honneur des invités présents, dont le tsar Nicolas II et l'ambassadeur de Prusse, elle a fait demander une représentation hors du commun. Un hommage à l'Amour. L'Amour avec un grand « P », tel passion, poésie, plaisir, puissance ... platonique ? L'Amour, celui qui fait battre le cœur lorsque la pupille dilatée de l'être aimée daigne nous lâcher un regard. L'Amour, le vrai, et rien à voir avec les idylles stupides de quelque impératrice autrichienne. Et dire que l'on en fera un film, à en faire pleurer des générations de jeunes filles. Ah les petites connes ! Chassons ces pensées. Revenons aux CESARIANS. Quelle volupté ! Quelle magnificence ! Et ce Charlie Finke, quel acteur ! Tout est bien là. Les doux souvenirs d'enfance remontent alors que résonne "Everything Dies" ; "Control" irradie d'une légèreté communicative ; "Post War Blues" reprend la danse des amoureux qui se cherchent, pas à pas. Éternel mélancolique, le tsar Nicolas II ne peut s'empêcher de tressaillir. Il est vrai que parfois l'Amour est une dose de "Pure White Speed" qui vous tue de chagrin lorsqu'elle manque. X s'achève enfin sur "Column", l'Amour triomphe et la vieillesse se vivra à deux. La Mort peut-être rôde entre les violons et le piano, mais qu'importe ! C'est une réussite.

La soirée n'est cependant pas terminée pour The CESARIANS. Les têtes couronnées retournées au palais, les lustres en cristal descendus, les musiciens reprennent une tout autre partition. Y ! L'Amour toujours, mais cette fois-ci avec un grand « S ». Sexe, sein, sueur, sale, saoûl. Raspoutine débarque, ivre de vodka, et commande au groupe. On laisse tomber les perruques, on ne contrôle plus ses sentiments ni son corps. Mais gare à l'être vulgaire ! Un "Just Fuck Off" le remettra en place au plus vite ("She Said"). L'Amour, le vrai, et rien à voir avec le millier de films pornos différents vendus chaque année. Y, c'est l'érotisme rock 'n roll ("Creation Theory"), la violence au service du plaisir ("Blunted"), l'absynthe qui brouille les sens ("Meltdown"). Charlie Finke part en croisade contre la Femme, maître de l'Homme ("Woman"), avant de nous achever sur un "Manquake" redoutable et jouissif et un clin d'œil à "Loser" de BECK.

X. Y. Six années d'attente pardonnées. Le style a certes évolué, notamment là où les cuivres laissent plus de place aux cordes, mais dans l'ensemble The CESARIANS ne trahissent pas l'esprit du premier album. Mieux encore, ils en proposent une version rafraîchie, plus incisive, passionnante et terriblement efficace. L'expérimentation est toujours présente et les sonorités, entre rock décadent et musique classique, procurent des sensations réellement uniques. Enfin, l'aisance dont fait preuve le groupe à alterner les deux univers X et Y est flamboyante. On aurait même du mal à révéler quelle partie de l'album est la meilleure : la romance bleue ou l'incendie rouge ? À vous de voir, mais attention ! Pure White Speed reste sacrément addictif.

Note : 5/5

À écouter absolument : "Post War Blues", "She Said" et "Manquake".

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- Charlie Finke (chant)
- Justine Armatage (claviers/violon/chant)
- Christine Lehmann (violon/chant)
- Beverley Crome (trompette/cor/chant)
- Suzi Owen (trombone/glockenspiel)
- Budge Magraw (basse/chant)
- Ed Grindshaw (batterie)
- Guests :
- Andy Nice (violoncelle)
- Sally Attenborough (alto)
- Mike Gibson (guitare)
- Jon Free (guitare)


1. X :
2. Post War Blues
3. This Way
4. Everything Dies
5. Control
6. Column
7. Y :
8. Meltdown
9. Woman
10. She Said
11. Blunted
12. Creation Theory
13. Manquake



             



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