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1969 Black Pearl

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BLACK PEARL - Black Pearl (1969)
Par LE KINGBEE le 9 Mars 2016          Consultée 1745 fois

1969 demeure une année remplie de bons crûs avec des publications qui marqueront l’histoire du registre Pop/Rock alors en pleine mutation. Citons quelques exemples: les albums éponymes de The Band, Velvet Underground, The Stooges, Blind Faith. 1969 c’est aussi la sortie de « Green River » (Creedence Clearwater Revival), « Soft Parade » (The Doors), « Ummagumma » (Pink Floyd), « Let It Bleed » (Rolling Stones), « Tommy » (The Who), « Black And White » (Tony Joe White), des deux premiers Led Zep, sans oublier «Abbey Road » des Beatles, «Hot Rats» (Zappa) ou «Get Ready » (Rare Earth) et «My Feeling For The Blues» du bluesman Texan Freddie King.

Cette liste évidemment subjective, est la première qui nous vient à l’esprit. Nous pourrions dès demain publier un second inventaire totalement différent. Il s’agit là d’un rappel qui se veut humblement mémoratif.
Mais cette année restera aussi ponctuée par une kyrielle de disques et de groupes plus obscurs. Parmi la multitude de disques n’ayant connu souvent qu’un succès d’estime figure justement l’album éponyme de Black Pearl.

Black Pearl se forme en 1967. Le groupe comprend divers musiciens issus de la scène du Massachusetts. Le guitariste Tommy Mulcahy, ancien membre des Vikings, le batteur Jerry Causi, le guitariste Jeff Mackay Morris et Bruce Benson (basse et guitare) sont issus des Barbarians, un groupe de Garage ayant à leur actif un album Laurie. Les quatre musiciens sont rejoints par le chanteur Bernie « B.B. » Fieldings et d’un second batteur Jim « Oak » O’Connor en provenance des Tallysmen, Jerry Causi échangeant ses baguettes pour officier à la basse et à la guitare rythmique. Ce rassemblement n’est pas tout à fait le fruit du hasard, O’Connor, Benson, Causi et Morris habitaient à Columbus (Ohio) dans la même avenue, ils se connaissent bien. Après avoir écumé les environs de Boston, le sextet s’installe dans le Colorado, tournant principalement à Aspen où le groupe sert de première partie à Janis Joplin et Cream.
La formation répond, comme beaucoup d’autres, à l’appel de la Californie et s’installe à San Francisco. Durant plus d’un an, les six musiciens traversent l’état de long en large et devient l’un des groupes attitré de l’Avalon Ballroom de San Francisco. Le groupe ouvre pour Pink Floyd, John Mayall, Steve Miller, Big Mama Thornton et Grateful Dead. Mais c’est lors d’un concert à Chicago avec Ike et Tina Turner et Illinois Speed Press que le groupe est remarqué par le label Atlantic qui les signe aussitôt. Longtemps spécialisé dans le Jazz et la Soul, le label a été racheté par le groupe Warner et cherche à diversifier son catalogue. Dusty Springfield et Led Zeppelin viennent d’enregistrer un disque et le label cherche de nouveaux talents.

Black Pearl enregistre son premier album éponyme à l’I.D. Sound Studios d’Hollywood sous la houlette de deux producteurs débutants Lee Kiefer et Richard Moore. Le groupe arrive en studio avec sept originaux et deux obscures reprises de Soul. Fortement inspiré par James Brown, le chanteur Bernie Fieldings veut reprendre « Love Power », titre mis en boite par le trio The Sandpebbles, mais manque de pot, Dusty Sprinfield a eu la même idée quelques semaines avant, les producteurs décident de changer la chanson avec « Forget It » du même trio. Le groupe a aussi décidé de reprendre à sa sauce « Mr. Soul Satisfaction », un hit mineur de Timmy Willis (futur batteur remplaçant de Mandrill).
Black Pearl constitue un cas à part parmi tous ces groupes issus du Blues Psyche californien, le groupe est l’un des rares à disposer de trois guitares dans sa line-up. Les compositions laissent clairement entrevoir leurs influences : James Brown, Wilson Pickett, Booker T. pour la partie noire et du côté blanc The Remains, groupe de Rock Garage originaire de Boston, et tout un mélange de sonorités voguant entre Blues et Soul Psyché, Acid Rock sans oublier une pincée de guitare fuzz et de Funk. Placez le tout dans un mélangeur, n’oubliez pas de bien secouer, attendez quelques secondes que la mousse retombe et vous aurez là le cocktail Black Pearl.

Parmi les originaux, deux morceaux se dégagent fortement de l’album : « Crazy Chicken », titre d’ouverture complètement allumé dans lequel les secondes et troisièmes grattes se livrent un duel intense venant en contrepoint d’un chant en phase de transe. Autre grand moment, « Reach Up » en fermeture, un véritable blues dans lequel Fieldings semble venir d’une autre planète.
Sous l’impulsion de Kiefer et Moore, un single Atlantic regroupant « White Devil » couplé à « Mr. Soul Satisfaction » sera pressé par Atlantic. On peut se demander aujourd’hui encore pourquoi avoir opté pour ces deux titres qui ne se vendront pas, faute de promotion et aussi d’un manque d’originalité.
Cet album éponyme demeure la seule collaboration avec le label Atlantic. Black Pearl ne sera jamais parvenu à intéresser véritablement la WEA.

Un album recommandé pour les amateurs de Blues Soul Psyché et de curiosités fin sixties.

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   LE KINGBEE

 
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- Bernie 'b.b.' Fieldings (chant)
- Jeff Mackay Morris (guitare)
- Tommy Mulcahy (guitare)
- Bruce Bensor (basse, guitare)
- Jim 'oak' O'connor (batterie)
- Jerry Causi (guitare rythmique, basse, batterie)


1. Crazy Chicken.
2. Thinkin'bout The Good Times.
3. White Devil.
4. Mr. Soul Satisfaction.
5. Forget It.
6. Climbing Up The Walls.
7. Bent Over.
8. Endless Journey.
9. Reach Up.



             



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