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- Membre : The Gun , Three Man Army, Cream, Adrian Gurvitz
- Style + Membre : Graeme Edge & Adrian Gurvitz

The BAKER GURVITZ ARMY - Elysian Encounter (1975)
Par ERWIN le 3 Mai 2016          Consultée 1204 fois

Cette jolie pochette science-fictionnaire est de nature à nous plonger dans un concept album, ou tout au moins une démarche plutôt intellectuelle. On y retrouve les 5 membres du groupe, Adrian et Paul dans une pose hiératique, Ginger agenouillé en train de jouer avec un extra terrestre, on y devine même Steve "Mr Snips" Parson, le nouveau chanteur à la voix puissante - surtout en live - et qui remplace Adrian Gurvitz sur la quasi totalité des titres au chant. Bref, une rencontre du troisième type ! Après la pochette préhistorique du premier album, voila qui est annonciateur d'une sacrée évolution.

On se souvient que le proto metal joué par THE GUN, puis le Hard rock des THREE MEN ARMY s'est considérablement transformé avec l'arrivée de Ginger Baker derrière les fûts. Les éléments démonstratifs et techniques apportés par le batteur ont tendance à aseptiser la musique à mon sens et lui retire certains éléments mélodiques.

"People" qui ouvre l'album est très révélateur à cet égard : des breaks de batterie partout qui ralentissent l'esprit hard rock de la chanson. La compo n'est pas mal du tout, mais pêche du coup par manque de linéarité rythmique. On conclue sur "The hustler", un rock d'obédience AOR, qui reste dans cette même veine assez standardisée, vraiment pas désagréable, mais peu remarquable. "The key" est un quasi reggae rythmiquement parlant, on s'éloigne considérablement des roots des GUN, et on sent à contrario les éléments blacks et africains des influences de Baker revenir à la surface, ce alors que la compo est d'Adrian. Un poil trop répétitive mais sympa, super étonnant de la part du compositeur de "Race with the devil".

On assiste aussi à une nouvelle inclination musicale chez le guitar hero britannique. Sur "The dreamer", Adrian propose quelque chose de très rythmé, mais plus proche des thèmes folk que vraiment rock, ce qui au final nuit quelque peu à la qualité de la chanson, qu'on souhaiterait plus accrocheuse. "The artist" nous laisse mijoter dans ce surprenant bain folk. On croirait une contine moyenageuse adaptée au goût du jour. La guitare y abat un boulot conséquent, mais je ne parviens pas, malgré les écoutes, à rallier la composition. On reste dans le smooth avec les harmonies vocales douces et contemplatives de "The gambler", qui oscille entre southern et westcoast, Nous voici au final bien éloignés des rivages du hard rock, c'est le moins qu'on puisse dire.

Du coup, ce n'est pas compliqué, les deux titres restants sont les meilleurs, les seuls chantés par Adrian. Tout d'abord "Time" qui nous replonge dans les effluves du southern rock ! Adrian y chante avec beaucoup de classe et rappelle à merveille les meilleurs titres de LYNYRD SKYNYRD au même moment. La gratte est sublime, et se pose en rivale des plus grandes de cette époque. Le dernier morceau : "Remember" est beaucoup plus prenant. L'ambiance y est plus angoissante, plus dramatique aussi. La guitare égrène ses arpèges de manière presque sépulcrale, et le chant est en adéquation. Un aspect très psychédélique s'en dégage, rehaussé par des soli sans fin à la GRATEFUL DEAD. Le break bien métallique voit la guitare prendre le pas sur la batterie de Ginger, performance que peu de guitaristes ont réussi !

En conclusion, un deuxième album moins péchu, mais aussi moins intéressant que le premier, même s'il est accompagné de la même note. La musique proposée ici par la BAKER GURVITZ ARMY est de bonne qualité, mais correspond sans doute moins à mon goût. Le travail de la guitare reste cependant magnifique. Je ne peux toutefois que déplorer à mon sens le confinement dans lequel doit se trouver Adrian Gurvitz à cet égard, lui qui aura toujours été confronté à des musiciens plus âgés mais aussi plus "rythmiques" que lui : Buddy Miles. Tony Newman ou Graeme Edge des MOODY BLUE. Evidemment, jouer avec le monstre qu'est Ginger Baker devait représenter une forme de consécration dans les seventies, mais dans ce cas précis, je ne pense pas que le guitariste y ait gagné.

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   ERWIN

 
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- Ginger Baker (batterie)
- Adrian Gurvitz (guitare-chant)
- Paul Gurvitz (basse)
- Steve 'mr Snips' Parson (chant)
- Peter Lemer (claviers)


1. People
2. The Key
3. Time
4. The Gambler
5. The Dreamer
6. Remember
7. The Artist
8. The Hustler



             



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