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MY CHEMICAL ROMANCE - I Brought You My Bullets, You Brought Me Your Love (2002)
Par CHIPSTOUILLE le 2 Mai 2006          Consultée 4534 fois

MY CHEMICAL ROMANCE, c'est le petit groupe en forme qui m'a fait enfin dire en écoutant un album estampillé punk : "put*** mais en fait c'est trop bien!". Fort de ce second album arrivé dans mes oreilles par un hasard total, et ayant fortement apprécié le bambin, j'ai logiquement jeté mon dévolu sur la mouture précédente, gardant bien en tête qu'il devait s'agir du brouillon de ce que je venais d'aduler.

Le CD a alors tourné deux voir trois fois dans mon lecteur, la lassitude gagnant sur le second album n'a pas vraiment aidé la flamme à se raviver sur ce premier essai, bien moins agrippant. Un an plus tard, après diverses écoutes éparses, n'ayant pas si facilement abandonné la partie, le constat s'impose: "I brought you my bullets, you brought me your love" est bien moins impressionnant que son successeur.

Pourtant, la formule est quasiment identique, après une reprise lugubre du célèbre "Jeux interdits" (Romance) déboule un punk vif, rapide (et même plus que sur le second album), des mélodies aguicheuses tirant sur les ficèles de la tragédie, un chant "émotif" (geignard, diront les mauvaises langues), ce côté travaillé qui donne à MY CHEMICAL ROMANCE ce petit "plus" par rapport à ses concurrents et enfin une petite touche gothique pas déplaisante : nous voilà repartis pour un album. Mais il manque à celui-ci d’être immédiatement accrocheur, principale qualité de son successeur, lui-même tenant d’ailleurs difficilement la longueur. Ce premier album met donc un temps à s'imposer pour finalement connaître le même déclin de lassitude que son successeur, on ne profite donc que très succinctement de "I brought you..."

Précisons que "Vampires will never hurt you" se voit doté d'un break très élégant (qui de ce fait est un des principaux arguments "pour" de cet album) "Honey this mirror isn't big enough for the two of us" est un titre qui n'aurait pas eu à rougir sur l'album suivant (merci le -rare- refrain accrocheur) et enfin que le coté speed de "Our lady of sorrows" a pratiquement failli me convaincre, de même que le côté très décalé (presque dansant) de "Headfirst for halos".

Par contre, n’oublions pas -non plus- de préciser que "Skylines and turnstiles" est poussive au possible, que "Early sunsets over Monroeville" est une ballade ratée (et qui traîne...) et que sur la globalité, il manque encore à Gerard Way une certaine justesse dans son chant qui fait que la tangente régulièrement chatouillée finit par céder (je suppose que pour ceux qui n'ont pas aimé Sweet revenge, ce doit être encore plus insupportable). Pour la ballade finale "Demolition lovers", elle a ce don rare de m’exaspérer, l’arpège étant à peu de choses près le même que sur la reprise de "A fine day to die" de BATHORY par EMPEROR, la fin de phrase étant ici bien moins réussie que sur la version du groupe de Black Metal.

Une petite note pour tordre le cou à quelques idées reçues, j'ai lu plusieurs fois que le groupe s'inspirait d'IRON MAIDEN. S'il y a bien une tendance à copier chez les voisins métalleux de façon générale, on ne retrouve rien de vraiment propre à la bande d'Eddie. Pas de cavalcade, pas de duels de guitares endiablés, pas de basse chevauchante, pas de chant à la Dickinson, ni d'ambiance très épique à tendance progressive, qu'on se le dise.

Un constat s'impose, je n'ai pas accroché à ce premier album, quand bien même j'y ai cru, longtemps. J'en conclue même que la qualité intrinsèque de Three Cheers for Sweet Revenge ne tient qu'à peu de choses, la formule étant sensiblement la même. Toutefois une rapide écoute de ce dernier m'aura tout de même confirmé le fossé qui subsiste entre les deux (plus varié, plus accrocheur, plus mélodique, plus juste aussi... Tout aussi juvénile par contre). La tendance est au mieux, j'attends donc beaucoup d'un hypothétique troisième album pas encore annoncé à l’heure où j’écris ces lignes.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Gerard Way (chant)
- Mikey Way (guitare basse)
- Ray Toro (guitare)
- Matt Pelissier (batterie)
- Franck Iero (guitare)


1. Romance
2. Honey, This Mirror Isn't Big Enough For The Two Of
3. Vampires Will Never Hurt You
4. Drowning Lessons
5. Our Lady Of Sorrows
6. Headfirst For Halos
7. Skylines And Turnstiles
8. Early Sunsets Over Monroeville
9. This Is The Best Day Ever
10. Cubicles
11. Demolition Lovers



             



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