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- Style : The Used

MY CHEMICAL ROMANCE - The Black Parade (2006)
Par LESOMBRE le 4 Juillet 2008          Consultée 4555 fois

Nous sommes en 2006 et les fans de My Chemical Romance attendent impatiemment la sortie de la dernière offrande du groupe intitulée Welcome to the Black Parade.
Ce produit complexe, difficile à cerner pourra peut-être être plus facilement appréhendé par le biais d’une discussion à trois voix.
Imaginons donc la confrontation suivante. Le premier intervenant est un fan absolu, avec tee-shirt estampillé My Chemical Romance, ticket de concert dans son portefeuille et qui a suivi les différentes coupes de cheveux de Gerard Way depuis l’explosion du groupe (il sera « Gerard » pour cette chronique). Une autre, également bien accrochée, recherche avant tout des compos agréables et plaisantes et ne dédaigne pas de jeter une oreille sur les hits pop du moment poussant le vice jusqu’à Avril Lavigne (« Avril » semble donc un prénom tout indiqué). Enfin, votre serviteur, qui tient une position médiane entre les deux.

Dès les premières notes, un sourire béat s’épanouit sur nos visages : « The End » est une petite mise en bouche fort sympathique et décalée, un slow bien balancé, enchaîné immédiatement avec un morceau très rock au refrain imparable (« Dead »).
Le plaisir s’accentue avec « How I disappear », qui s’inscrit dans la continuité des moments tourmentés du premier opus des Américains (le sombre et réussi I brought you my bullets. You brought me your love) et plus encore, avec « The sharpest lives ». On sent toutefois rapidement une forme de « retenue » dans la noirceur impulsée aux compos qui n’a pas échappé à notre ami clone de Gerard Way : « c’est marrant, on s’attendrait à d’autres enchaînements dans les riffs, plus dans le style du groupe… ». Toutefois, les remarques s’arrêtent là, le punchy « Welcome to the black parade » faisant l’unanimité (titre qui rappelle furieusement « I’m not okay » du point de vue de sa structure). Les images du clip, magnifiques, nous traversent la tête au même moment et nous retombons dans une religieuse communion, un poil interloqués quand même par la fin un peu grandiloquente. C’est après que la rupture se produit.

« I don’t love you » provoque le premier accrochage sérieux : « c’est vraiment mou et chialeux » lâche Gerard surprenant Avril qui répond que c’est une magnifique ballade ; pour ma part je remarque que les musiciens en font quand même des tonnes pour tenter d’habiter un peu leur musique. Bien que la tension soit montée d’un cran tout le monde raccroche temporairement avec « House of wolves » : morceau prenant, soutenu par une basse carnivore, un refrain clairement punk et, chose assez rare chez My Chemical Romance, un bon petit solo, simple mais efficace.
L’enthousiasme retombe rapidement avec « Cancer », nouvelle ballade. Commentaire cinglant de Gerard : « encore un slow à deux balles, c’est le troisième en comptant l’intro » ; réplique non moins cinglante d’Avril « Le chanteur ne peut pas gueuler tout le temps. » ; « Ah ouais ? D’ailleurs il n'a pas gueulé du tout depuis le début. » conclut Gerard. C’est vrai que la différence est nette avec les deux précédentes réalisations : cet opus marque la fin du chant crié et tout semble plus lisse, plus sage, moins nerveux et tendu. Le décrochage s’accentue pour une partie d’entre nous avec « Mama », lorsque nous découvrons comme guest vocal Liza Minnelli. Sourire moqueur de Gerard : « Ah d’accord, je vois mieux où les gars veulent en venir, sur le prochain album on aura Barbra Streisand ». Peu accrocheur, l’impression négative dégagée par ce titre est accentuée par le bien nommé « Sleep », qui ne devrait pas révolutionner votre univers musical, suivi du transparent « Teenagers » et une nouvelle ballade peu inspirée, une nouvelle fois bien nommée (« Disenchanted »). Avril accroche, Gerard fulmine et votre serviteur tire quand même un peu la tronche.

Résumons : le terme formaté est le premier mot qui vient à l’esprit pour qualifier cet album qui semble manifestement conçu pour tenter de plaire au plus grand nombre. My Chemical Romance essaye en effet de se situer à la confluence de mouvements musicaux fédérateurs (gothic rock, punck rock, pop, metal mou à la Evanescence…) afin d’augmenter leur audience et, sans doute, leur portefeuille.
Petite lueur d’espoir : les cinq musiciens ne semblent pas vraiment convaincus par la voie qu’ils ont prise et ce Black Parade renvoie l’impression d’un exercice un peu forcé. Album de transition ou tentative manquée de diversifier leur style ? Le prochain album de My Chemical Romance sera déterminant pour savoir si le groupe s’engage définitivement dans la voie d’une musique plus accessible ou s’il renoue avec l’inspiration et l’intensité de ses débuts.

2,5/5

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   LESOMBRE

 
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- Franck Iero (guitares)
- Mikey Way (basse)
- Gerard Way (chants)
- Ray Toro (guitares)
- Rob Bryar (batterie)


1. The End
2. Dead!
3. This Is How I Disappear
4. The Sharpest Lives
5. Welcome To The Black Parade
6. I Don't Love You
7. House Of Wolves
8. Cancer
9. Mama
10. Sleep
11. Teenagers
12. Disenchanted
13. Famous Last Words
14. Blood [hidden Track]



             



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