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2002 1 Stupeflip

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STUPEFLIP - Stupeflip (2002)
Par BARZ le 2 Novembre 2007          Consultée 9406 fois

Salut internaute, tu viens de franchir les portes du Royaume. Tu es venu parce que tu as entendu "Je fume pu d'shit" à la radio mais tu n'as rien compris, on va te laver le cerveau de tous tes a priori. T'as cru que Stupeflip c'était un coup de maison de disque hein ? Non, c'est une méprise. King Ju n'est pas un vendu. C'est à cause de Pop-Hip, il a foutu la merde avec ses chansons radiophoniques. On a pourtant mis "J'refume du shit" tout de suite après sur le disque, mais ça non, ça passe pas à la radio, tu comprends, c'est mal. Mais le crou n'en voulait pas de ce single bubble gum, ce qu'il voulait c'étaient des guitares qui crachent et des caisses claires qui claquent.

Voilà une des préoccupations majeures de Stupeflip, groupe de déglingués emmenés par le terrifiant King Ju. Avant la sortie de l'album, ce single, "Je fume pu d'shit", qui a un relatif succès, passages en radio, à la télé, paroles faciles et consensuelles expliquant les bienfaits d'arrêter le chichon. On arrête de se lever tard, on trouve du travail, on ne passe plus la journée devant la téloche, et on peut se remettre à choper de la meuf. Un assez bon coup pour cette période de présidentielles 2002 où l'ami Mamère prônait la dépénalisation. Ce single sortant des usines BMG, il était donc facile de mettre une étiquette sur Stupeflip : un groupe de maison de disque.

Mais voilà, l'intention première de King Ju n'était pas de plaire. Bien au contraire, il s'en fout des gens. Il en a peur même. Il voulait juste se venger de tous ceux qui n'ont pas été gentils avec lui quand il était petit. C'est d'ailleurs ce mot qui est inscrit en énorme lorsque l'on déplie la terrifiante pochette du disque : "VENGEANCE". Mais comment faire pour "régler ses comptes avec la société", dix ans après l'enfance, période de toutes les horreurs ? Terroriser la population. La voilà la solution. Vous l'avez compris, c'est la confusion chez Stupeflip. L'objectif est de chambouler les idées des humains et leur carte de visite est une ballade pop qui caresse l'auditeur dans le sens du poil. Incohérence, quand tu nous tiens...

Alors pour se rassurer, le crou décide d'ouvrir son disque sur cette résolution : "Le Crou ne mourra jamais". Et de chansons en chansons, le besoin de justifier l'album, "beaucoup de travail comme pour un album d'Asterix" qu'ils nous disent. Contre les codes sociaux, contre le système, Stupeflip ne fait pas dans la complaisance. Alors, Stupeflip, keskecékcetruc ? Elle est là la véritable question. En plus de cette question de vengeance qui n'est qu'un leitmotiv pour créer un fil rouge dans un disque qui se veut être quasi-conceptuel car racontant l'histoire de King Ju, c'est la question du style musical qui est au coeur de l'album. Du rap au métal en passant par le rock le disco l'electro la pop et la variété, tout ce qui constitue ce disque est un amalgame de toutes ces musiques actuelles. L'auditeur peut donc se perdre à l'écoute de toutes ces variations, le glauque "Les monstres" et le débile "Comme les zot'", le fatigant et disco "Passe mon truc" ou le vindicatif "L.E.C.R.O.U." (le morceau le plus important du disque puisque clarifiant le positionnement politico musical du groupe, prenant en référence Noir Désir comme groupe qui dérange et qui, pourtant, a signé chez une major).

Vous vous en douterez, ce premier coup est terriblement irrégulier mais l'intérêt réside justement dans cette irrégularité. C'est un grand pied de nez aux conventions et aux jugements à l'emporte pièce. Ce n'est pas de la grande musique, c'est même plutôt médiocre, mais on comprend que l'objectif n'est pas de plaire aux musicologues, juste de montrer qu'en France il est possible de ne pas se cantonner à un style en faisant quelque chose d'écoutable. Des mélodies parfois restent en tête, ainsi que quelques gimmicks ou quelques phrases, mais l'on n'en ressort pas terrorisé comme le voulait King Ju, juste intrigué, curieux, ravi d'avoir écouté un disque hors du commun, et demandant impatiemment la suite.

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   BARZ

 
   MONSIEUR N

 
   (2 chroniques)



- Le Crou Stupeflip :
- Cadillac (le patron de la menuiserie)
- King Ju (l'épouvantable épouvantail)
- Pop-hip (espèce d'abruti)
- Les Autres :
- Louis Manresa (basse, claviers)
- Mathieu Aschehoung (basse)
- Roman Jaskowski (basse)
- Mathilde Febrer (violon)
- Dee Nasty (scratch)
- Leftee (scratch)
- Mc Salo


1. Le Crou Ne Mourra Jamais (intro)
2. Stupeflip
3. Présentation Du Crou
4. Je Fume Pu D'shit (feat. Jacno)
5. J'refume Du Shit
6. Explication N° 1
7. L'épouvantable épouvantail
8. Naissance De La Région Sud
9. Les Monstres (feat. Tanguy P.)
10. Crou Nostalgie
11. Avertissement
12. Carry On
13. Comme Les Zot'
14. Média Terror (feat. Mélanie Bauer)
15. L.e.c.r.o.u. (feat. Mangu)
16. Création De La Deuxième ère Du Stup
17. à Bas La Hierarchie
18. La Bavure De Pop Hip
19. The Cadillac Theory
20. Passe Mon Truc
21. Stupeflip (home Version)
22. Annexion De La Région Sud (feat. Mangu, Outro)



             



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