Il y a ici du Midlake, du Angus & Julia Stone... On aborde timidement, sans trop savoir par où le prendre, et puis finalement, on se laisse séduire par ce folk minimaliste et tout simplement beau. On écoute religieusement cette rupture constante entre euphorie et mélancolie, et surtout, on succombe. Il y a cette voix, constante et plaintive. Il y a cette guitare délicate et clef de voûte des compositions. Il y a ce violon, dont la chaleur vous enivre, tout comme cet harmonica (sur "Runaway clay") qui vous surprend autant qu'il vous émeut.

On aime ou on déteste. Mais surtout, on aime. Car avec STARBOARD SILENT SIDE, le folk se fait poésie, l'orage se fait bruine d'été, alors que la bourrasque se fait brise.

Comment s'attarder sur une composition plus que sur une autre ? L'ensemble, de manière indissociable, se présente comme une oeuvre d'art riche et prégnante, évitant l'écueil de la linéarité et de la répétition, ce que n'avait pas su faire Midlake. On rêve, on vit, on écoute. On aime.