La hype… Ce mot si facile à détester. Car il décrit précisément ce qu’il faut rejeter : les groupes cultes après un titre sur myspace, totalement oubliés le lendemain. Souvent des poseurs, qui taquinent pro tools un tant soi peu. Dans 95% des cas, des jeunes à peine sortis des jupons de leur mère, et qui ont l’arrogance de croire qu’ils ont la pertinence des BEATLES, le sex appeal d’Elvis et le cuir chevelu de Robert PLANT.

Mais vous savez quoi ? Peu importe la hype autour de The XX, peu importe leur âge et peu importe leur coiffure (et il y aurait des choses à dire…). Peu importe le choix d’avoir repris Aaliyah* et peu importe l’aspect un peu putassier du recueil, car ce disque c’est du velours noir en barre. Dave GAHAN se touche en regardant Ian CURTIS sodomiser Robert SMITH, et tout ceci, avec une grande élégance, Un niveau de maturité qui laisse songeur. Un tour de force de plus, le quatuor (à l’époque) évite les écueils des groupes qui ont choisi la voie de la mélancolie, en n’apparaissant jamais gnangnan ni pleurnichards. Seulement touchants, à l’économie. Juste quelques cordes discrètes et un clavier très inspiré. Le duo de voix homme/femme fonctionne lui aussi à merveille, trahissant une sensibilité à fleur de peau. Timide, peut-être trop. Clairement trop sur scène, d’après quelques avis. La question étant de savoir si un tel album est fait pour être joué sur scène.

Quoiqu’il en soit, un premier album de cette trempe pour un groupe si jeune peut laisser libre rêveur quant à la suite de leur carrière.

Ou bien faut-il craindre la fameuse chance des débutants ?