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GONG - Angel's Egg (1973)
Par JOVIAL le 23 Janvier 2011          Consultée 4230 fois

Flying Teapot avait ouvert la trilogie Radio Gnome Invisible de la plus belle manière qui soit. Un disque spatial, sous acide, une ode au psychédélisme oriental, un long trip planant, aussi efficace que les pétards que se passaient les musiciens de GONG entre eux, et au demeurant, un excellent album. Le second acte fut bien entendu des plus attendus, et arriva d’ailleurs la même année, sous l’audacieux titre d’Angel Egg’s. Autant dire qu’avec un titre pareil, on pouvait d’emblée s’attendre à un album touchant les cieux, dans la continuité de Flying Teapot. Or, il n’en est rien. De toute la trilogie, Angel Egg’s est tout simplement le moins bon. Premier défaut, son manque flagrant d’unité, faisant de lui un disque plus difficile à assimiler que les autres opus, très hétéroclite, et forcément moins intéressant lorsque l’on s’attend à voyager pendant près d’une heure, et qu’au final, chaque morceau contraste avec son prédécesseur. Cela aurait pu être sans doute plus réussi, si les transitions avaient été plus travaillées, afin que GONG nous fasse doucement glisser d’un univers à un autre.

L’album commence cependant très bien : « Other Side of the Sky » décolle directement pour l’espace, sans douleur, un saxophone lointain et des claviers acidulés nous berçant jusqu’à l’hypnotique « Sold to the Highest Buddha », où notre jovial et étrange compagnon de route, Zero the Hero, fait déjà son entrée. Mais c’est ensuite que ça commence à me décevoir : GONG multiplie les compositions planantes, mais n’y insuffle aucune passion, et ne semble pas vouloir aller plus avant : la trop courte « Castle in Clouds » aurait bien méritée d’être rallongée plutôt que de se finir sans avoir réellement commencé; « Selene » m’insupporte par sa lenteur et sa monotonie, qui peine elle aussi à décoller les pieds du sol; « Inner Temple  » est gachée par sa production, nappes de claviers trop présentes à mon goût pour un résultat franchement moyen, vite rébarbatif. Seule « Flute Salad » réussit à me faire frissoner de sa flûte étourdissante, et évite pour le coup les erreurs des précédentes. Dans un autre style, et peut-être celle qui me déçoit le plus, « Givin My Luv to You » ressemble plus à une beuverie du Nouvel An qu’à une véritable chanson.

Mais, rassurez-vous cependant, l’album possède de l’autre côté ses petites perles d’excellences : la sensuelle « Prostitute Poem », frémissante, inquiétante et orientale, ainsi que le diptyque « Percolations »/Love is How Y Make It », d’une oisiveté toute posée, très agréable et parfois même amusante. GONG signe également des compositions plus enjoués : la fameuse « Oily Way », immédiatement reconnaissable dès les premières notes et jouissive à souhait. Plus « terrestre » que les autres c’est assuré, mais pourtant plus expressive, grâce à une composition et des saxophones remarquables. Dans la même lignée, j’ai également un petit faible pour « I Never Glid Before », pas forcément très différente, mais mélodiquement très entraînante.

J’aurais presque de la peine à ne pas classer Angel Egg’s parmi les très bons albums que je possède, tant j’aime et je vénère la bande à David Allen. Mais que voulez-vous, celui-ci part un peu trop dans tous les sens à mon goût, et peine parfois à se montrer convaincant. La trilogie Radio Gnome Invisible ne s’en trouve pas ébranlée pour autant, le disque en lui-même n’est pas une catastrophe, mais déçoit à côté des fabuleux Flying Teapot et You. Dommage, un album moins anarchique serait peut-être mieux passé.

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- David Allen (guitare/chant)
- Steve Hillage (guitare)
- Gilly Smith (chant)
- Tim Blake (claviers)
- Mike Howlett (basse)
- Didier Malherbe (flûte, saxophone)
- Mireille Bauer (percussions)
- Pierre Moerlen (batterie)


1. Other Side Of The Sky
2. Sold To The Highest Buddha
3. Castle In The Clouds
4. Prostitute Poem
5. Givin My Luv To You
6. Selene
7. Flute Salad
8. Oily Way
9. Outer Temple
10. Inner Temple
11. Percolations
12. Love Is How Y Make It
13. I Never Glide Before
14. Eat That Phone Book Coda



             



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