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1982 Market Square Heroes
1983 He Knows You Know
  Script For A Jester's...
  Garden Party - The Great...
  Recital Of The Script
1984 Punch And Judy
  Fugazi
  Assassing
  Real To Reel
1985 Kayleigh
  Lavender
  Misplaced Childhood
1987 Clutching At Straws
1989 Seasons End
1991 Holidays In Eden
1994 Brave
1995 Afraid Of Sunlight
1997 This Strange Engine
1999 Marillion.com
2001 Anoraknophobia
2004 Marbles On The Road (ext...
2007 Somewhere Else
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- Style : Twelfth Night, Ayreon, Pendragon, Iq
- Membre : Steve Hogarth , Arena, Steve Rothery , Transatlantic, Gtr, The Wishing Tree
- Style + Membre : Steve Hogarth & R. Barbieri , Kino [uk], Fish
 

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MARILLION - The Recital Of The Script (1983)
Par JOVIAL le 8 Novembre 2010          Consultée 7456 fois

En écrivant cette chronique, j’adresse un message à tous ceux qui pensent encore que les fanatiques de MARILLION en auraient toujours beaucoup trop rajouté à propos de Fish, que l’Ecossais n’était au final qu’un bon frontman et rien de plus. À tous ceux-là, The Recital of the Script est la meilleure réponse que je puisse leur fournir. Ce live (ou plutôt ces live, il y en a deux ici) est un formidable témoignage de ce que pouvait donner MARILLION sur scène au début de sa carrière.

Nous sommes en 1983, le groupe d’Aleysbury vient de sortir son premier album, qui a d’ailleurs rencontré un relatif succès, et déjà la salle de l’Hammersmith Odeon est pleine à craquer de jeunes gens venus voir le groupe dont tout le monde parle - MARILLION s’étant très vite taillé une excellente réputation, de par ses très bons singles "Market Square Heroes" et "Garden Party", et surtout par la présence d’un chanteur au charisme hors du commun, un géant descendu des Highlands qui, disait-on, exerçait le métier de bûcheron avant de se lancer dans la musique.
The Recital of the Script est une énorme claque infligée à tous les spectateurs présents. Ce que Fish donne ce soir-là est une des plus grandes prestations musicales qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à présent. Il suffit de regarder au moins une fois ce live pour comprendre ce qu’était réellement la ferveur autour de MARILLION à l’époque : en un seul regard, son chanteur était capable d’hypnotiser une salle entière, de la retourner à son avantage. Fish impressionne, tantôt poète, tantôt chanteur, tantôt acteur. Il vit ses textes et sa musique, focalise notre attention comme jamais, et nous laisse le contempler, bouche-bée. Les moments d’anthologie s’y succèdent : le massacre d’une plante sur "The Web", le militaire mitraillant la foule, puis son propre suicide sur "Forgotten Sons", enfin le fameux meurtre rituel d’un spectateur, visiblement tétanisé, sur "Grendel". Le public est aussi subjugué que nous par le natif de Dalkeith, et il n’est pas rare de voir quelques doigts en V levés, quand d’autres entrent en transe sur les passages les plus instrumentaux que Fish transcende lui-même par ses faits et gestes.
À signaler aussi la présence de ses petits discours, comme il adorait les faire entre chaque morceau, mobilisant par exemple l’opinion sur la guerre d’Irlande juste avant "Forgotten Sons". Bref, je sens que je m’étale un peu trop sur le bonhomme, et que cela va bientôt m’être reproché. Qu’importe, on a compris que The Recital of The Script, c’est avant tout Fish et que ce live vaut à mon avis tous ceux de la période Hogarth*.

Soit, c’est vrai que j’exagère, MARILLION n’est pas que Fish, les autres musiciens étant d’ailleurs eux aussi plutôt en forme : Pete Trewavas, qui se démène comme un beau diable durant tout le concert, m’impressionne particulièrement par la qualité et la richesse de son jeu, donnant à cette musique une base solide et entraînante.
À la guitare, Steve Rothery, en symbiose avec son instrument, nous délivre des soli hors du temps : "The Web" en particulier, mais aussi "Chelsea Monday" où il tire de magnifiques larmes à sa guitare. Peut-être quelque peu en retrait sur les passages les plus musclés, laissant la part belle à Trewavas et Fish, il règne au contraire sur les passages les plus atmosphériques, qu’il contrôle par des arpèges nets et mélancoliques.
Mark Kelly reste quant à lui très en retrait, mais on mettra ça sur le compte de la masse de matériel à gérer. En effet, difficile de se montrer lorsqu’on doit gérer plusieurs synthés en même temps. Néanmoins, il apporte le côté dramatique à la représentation, de part ses nappes de brumes envoûtantes ou, àl'inverse, ses soli bien sentis et d’une grande classe.

Et Mick Pointer dans tout cela ? Allez, avouez-le, vous saviez que j’allais lui consacrer mon petit paragraphe de critiques exacerbées, vous le saviez n’est-ce pas ? Oui ? C’est vrai ? Bon, c’est plus drôle alors. Il est vrai que je ne peux m’empêcher de signaler que sans le sieur Mick Pointer (ça rime), The Recital of The Script aurait été le live ultime du rock progressif des 80’s, voire même un des meilleurs live tout court. Ouais, rien que ça. Dommage, il faudra compter avec le jeu pachydermique du batteur anglais, d’une pauvreté affligeante.

Pour ce qui est du live à l’Hammersmith Odeon, MARILLION joue l’intégralité de son album, avec en rappel "Market Square Heroes" qui déchaîne le public et, cerise sur le gâteau, les 17 minutes de "Grendel", épiques et merveilleuses.
Le concert en lui-même est une grosse réussite, mais la réalisation laisse quelquefois à désirer, de même que la qualité de l’image. Les bonus sont quant à eux plutôt bons : une fin de concert au Marquee de Londres, avec un "He Knows You Know" excellentissime, un backstage plutôt inutile (voir Mick Pointer en slip, on aura vu mieux dans le domaine de l’érotique), un rappel de "Market Square Heroes", malheureusement tronqué, enfin une interview de Fish, que je n’arrive à comprendre qu’à moitié, du fait de l’absence de sous-titres et de l'accent écossais très prononcé du chanteur.

The Recital of The Script est le live de MARILLION qu’il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie avant d‘aller pourrir dans sa tombe. C’est sans aucun doute un des mes concerts préférés, peut-être celui qui me fait tellement regretter d’être né 9 ans plus tard. Un must, le meilleur témoignage qu’on pourrait demander à propos des premières années du groupe anglais, qui ne fera jamais mieux en termes de live.

* Ceci n’est qu’une basse provocation de ma part, mais je ne pouvais y résister.

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- Fish (chant/percussions)
- Steve Rothery (guitare)
- Pete Trewavas (basse)
- Mick Pointer (batterie)
- Mark Kelly (claviers)


- hammersmith Odeon (april 18th 1983)
1. Script For A Jester's Tear
2. Garden Party
3. The Web
4. Chelsea Monday
5. He Knows You Know
6. Forgotten Sons
7. Market Square Heroes
8. Grendel
- extras/marquee (1982)
9. He Knows You Know
10. Backstage
11. Market Square Heroes (excerpt)
- fish : Interview



             



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