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2001 10 000 Hz Legend
2003 City Reading (Tre Story Wester...
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AIR - City Reading (tre Story Western) (2003)
Par SASKATCHEWAN le 30 Septembre 2008          Consultée 5077 fois

City est un roman de l’Italien Alessandro Baricco, publié en 1999, racontant l’histoire d’un gamin surdoué, Gould, qui navigue entre réalité et mondes imaginaires. Outre ses deux improbables amis imaginaires, Poomerang et Diesel, Gould a une baby-sitter, Shatzi, créatrice de Westerns eux aussi imaginaires. Voilà pour le résumé. En 2002, à l’occasion du festival RomaEuropa, le duo français AIR s’associe à l’écrivain italien pour accompagner la lecture de ses textes lors de trois représentations au Teatro Valle. En 2003, les trois collaborateurs s’enferment en studio avec quelques invités pour enregistrer une version définitive du projet, l’album City Reading (Tre Story Western). Bien sûr, ce n’est pas une lecture des cinq cent pages du roman qui est proposée, mais de trois petits extraits qui ont en commun d’appartenir au Western de Shatzi : Bird, La Puttana Di Closingtown et Caccia All’uomo.

Le premier extrait décrit Bird, un vieux cowboy qui vivote dans sa ville aux confins du désert. La musique d’AIR épouse les intonations, emplit les pauses du narrateur. Des percussions légères, une basse discrète, quelques nappes de synthés tremblantes, rien de plus. Chaque instrument se lie à l’un des traits du vieux pistolero, la mélodie fait corps avec la silhouette du vieillard. La voix d’Alessandro est un instrument à part entière, grave, chantante. L’Italien, de par ses intonations musicales, apporte beaucoup à l’album.

La putain de Closingtown, c’est Fanny. Son client, c’est Young, le fils du pasteur. En bas, accoudé au comptoir, Pat Cobhan attend que Young ait fini. Les morceaux de cette seconde partie alternent entre guitare sèche et nappes de synthé, selon que l’on suive le fil des pensées de Pat ou le jeu morbide et cruel de Young avec la prostituée. Paradoxalement, le paroxysme de la scène est figuré par le néant musical, un silence qui s’éternise, jusqu’à l’apparition d’un souffle rauque qui monte progressivement en puissance. Quand Young sort de la chambre et rencontre Cohban, la guitare se fait plus hésitante, juste avant qu’une basse menaçante éclipse les autres instruments. La Puttana Di Closingtown est certainement la pièce la plus réussie de l’album, soufflant le chaud et le froid sur l’auditeur, jusqu’au « Finale », conclusion tranquille au piano.

Puis le shérif Wister entre en scène. « C’était un brave homme. Il n’aimait pas les pendaisons et il croyait aux tribunaux » dit Shatzy. Il est chargé de poursuivre Dark, l’indien qui a assassiné le petit Benjamin Clark. La Caccia All’uomo (chasse à l’homme) se déroule dans le désert, loin de tout. Le bruit du vent et quelques sons de clochettes épars suggèrent le vide, la traque sans fin. La guitare succède au piano, qui succède au souffle du vent. Au troisième jour de la poursuite, une longue note de synthé traduit l’immobilité, le temps qui s’étire. Une nouvelle fois la basse prend le pas sur les autres instruments : les deux hommes quittent la piste pour se perdre dans le désert. Ironiquement, c’est au moment où le désert aride provoque la folie et l’égarement de l’un des personnages que les notes aquatiques d’un clavier résonnent, ponctuées par les hurlements synthétiques d’un instrument inidentifiable.

Que dire de plus ? Peut-être signaler que parmi tous les albums d’AIR, City Reading est étonnamment mal-aimé. Certes, il n’est pas aussi fulgurant que la B.O. de The Virgin Suicides et il pêche parfois par un trop grand minimalisme, mais quelle ambiance ! Loin de tomber dans le piège d’une B.O. de Western mille fois entendue, AIR développe quelques thèmes simples, intemporels, complètement assujettis au texte d’Alessandro Baricco. Je ne peux d’ailleurs que recommander chaudement la lecture des œuvres du monsieur, chacune possédant un univers inimitable. A noter, pour ceux qui ne possèdent pas l’édition française du roman, que la traduction des trois extraits est disponible dans le livret.

Une citation de Bird pour finir : « La gloire c’est un sillage de merde, dans ton dos. »

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   SASKATCHEWAN

 
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- Alessandro Baricco (lecture)
- Jean-benoît Dunckel (arrangements électroniques)
- Nicolas Godin (arrangements électroniques)
- Christophe Minck (invité, double-basse)
- Malik Mezzadri (invité, flûte)


- Bird
1. Bird
- La Puttana Di Closingtown
2. Prologo Per La Puttana Di Closingtown
3. Se Vuoi Capire La Loro Storia
4. Pat Cobhan Ride
5. Fanny Scivola Con Le Labbra
6. Pat Cobhan Alza Gli Occhi
7. Young
8. 'affanculo
9. Quell'uomo Bara, Dice
10. Finale
- Caccia All'uomo
11. Prologo
12. Il Primo Giorno
13. Il Secondo Giorno
14. Il Terzo Giorno
15. L'urlo
16. Mondo Sparito
17. Il Quarto Giorno
18. Macchie Di Sangue
19. Musica



             



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