La petite leçon de folk estivale nous vient d'un jeune artiste français, le Narbonnais Cédric Busque. Metalleux accompli, c'est par dépit que le jeune homme met sur pied le projet TEARS OF HOPE en 2011, las de chercher des musiciens motivés et compétents pour monter un nouveau groupe de rock. Un projet audacieux, puisque l'auteur-compositeur oppose au minimalisme assumé de sa musique un premier album foisonnant d'invités et de participations diverses et variées. Pour un résultat fort sympathique, à l'écoute duquel on sent poindre le talent, légèrement caché par un amateurisme séduisant.

Orientées pop-folk, les 13 compositions qui constituent ce premier album de TEARS OF HOPE dégagent une atmosphère faite de tristesse et de légèreté mêlées, une ambiance générale que résume par ailleurs parfaitement le nom du groupe. Dans la lignée d'un Yodelice, Cédric Busque semble assumer ses capacités vocales limitées et désireux de faire de sa voix non pas un objet d'admiration, mais simplement un élément, un véhicule permettant de tisser cette toile où désespoir et optimisme se rencontrent à chaque instant.

Une guitare acoustique constitue l'essentiel des instrumentations de l'album, et si le jeune artiste n'est pas un virtuose, il dispose des compétences suffisantes pour construire des morceaux fort bien construits et interprétés, en témoigne le poignant « Somewhere along the way » et ses structures variées. Les textes, chantés dans un anglais parfois très approximatif (les grammairiens vont souffrir à l'écoute de « They told me » et ses conjugaisons hasardeuses), traitent de tout et de rien, se faisant le plus souvent des constatations désabusées sur l'état de notre monde contemporain. Si la désillusion est là, l'espoir est également omniprésent, bien que légèrement en retrait, et participe à rendre cet album plus léger et agréable à l'oreille.

On écoute ainsi, avec une bienveillance et un plaisir non feint, cet album qui doit également beaucoup à la présence de nombreux invités offrant une prestation remarquable, à l'image de la chanteuse Maryline Lecomte, toute en groove et subtilité sur « They told me » et « I hope that will pass », ou celle de Clara Gruber sur l'entraînante « I have hope ».

Pop-folk qui ne demande qu'à s'accomplir, Cédric Busque et son projet TEARS OF HOPE semblent avoir les moyens de se creuser une petite place dans cette niche et dans le cœur des fans de Yodelice. En travaillant sur son anglais, et en étoffant légèrement ses compositions, le jeune artiste devrait pouvoir, lors d'une prochaine réalisation, frapper un grand coup. Un jeune artiste à suivre.

Pour écouter : http://tearsofhope.wifeo.com