Ah DAFT PUNK ! Ah Homework ! Ça fait une paye que je voulais vous écrire ma bafouille sur ce disque. Ce dernier a marqué son temps d’ailleurs, mais quand on voit les singles qui ont tourné en heavy rotation sur toutes les radios à la fin des années 1990, on comprend facilement l’ampleur du phénomène.

« Da Funk » a l’énergie rock et au rythme funky en a marquer plus d’un, « Around The World » a fait le tour de toutes les boites de nuits du monde entier et nous avons en tête bien entendu son fameux clip vidéo. Avec des titres pareils c’est tout à fait normal que nos deux robots masqués aient dû supporter une hype grandissante et étouffante. Puis vient un jour, la sortie de l’album, confirmant que l’avenir ne se fera pas sans les DAFT PUNK.
House minimaliste au groove contagieux (« Revolution 909 »), Soul/Jazz retravaillés au synthétiseur (« High Fidelity »), Funk robotique rendant clairement hommage aux années 80 (« Teachers ») ou un moment de plénitude accompagné d’une guitare à la fois stridente et rassurante (« Fresh »).
Ouais ! Quand j’écoute ça, là j’adhère à 100 % et là je dis que DAFT PUNK, c’est génial. Il n’innove en rien certes, mais revisite avec brio trente ans d'histoire musicale.
Mais quel dommage, quel dommage que ces deux types soient si gourmands. Car Homework, est long, lourd et parfois même agaçant (les morceaux « Rock'n Roll » et « Indo Silver Club »). Il arrive régulièrement aussi que le remplissage règne en maître (« Oh Yeah »).

Et bien tant pis. DAFT PUNK n’a pas réussi son pari : sortir l’album House qui mettrait tout le monde d’accord. A la place on se trouve avec un Melting Pot d’influences retravaillées par ordinateur et indéniablement bien fichu. C’est d’autant plus regrettable que tout cela pèche par gourmandise. Car nos deux Versaillais veulent impérativement nous en mettre plein la vue en bourrant leur LP à craquer de morceaux en tout genre.
Homework est un disque bancal et imparfait, mais reste un album culte malgré tout.

Si le talent de ce duo a toujours été exagéré, il faut reconnaître que ces types savaient réinterpréter à peu près n’importe quels styles de musique à leur sauce. « Alive », sorte de musique Disco ténébreuse à souhait, nous le prouve aisément.