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1986 Crowded House
 

- Style : The Lickerish Quartet

CROWDED HOUSE - Crowded House (1986)
Par TEEMO le 19 Mai 2014          Consultée 2627 fois

Si l'on ôte toute connotation péjorative à l'expression « second couteau », on peut affirmer qu'elle sied fort bien au groupe néo-zélandais. Formé en 1985 en Australie, le groupe se voit couronné d'un succès immédiat grâce au tube « Don't Dream It's Over », une ballade aérienne et langoureuse. Mais il faut bien avouer que hormis ses quelques succès ici et là, le groupe n'est jamais vraiment parvenu à percer dans le monde des « grands », notamment en France où sa notoriété reste moindre. C'est après avoir quitté le groupe de New-wave « Split Enz » dans lequel il officiait avec son frère, que le chanteur et guitariste Neil Finn s'entoure de Paul Hester (décédé en 2005) et de Nick Seymour pour créer Crowded House. Ils sortent ce premier album éponyme en 1986. Nous allons voir de quoi il en ressort.

Les Crowdies pratiquent une musique qu'il est difficile de qualifier. Rock alternatif ou pop, ce qui est certain c'est qu'elle n'est pas dénuée d'énergie ni d'inspiration. Neil Finn est un compositeur prolixe et efficace qui sait trouver des mélodies accrocheuses et entêtantes. Et n'y allons pas par quatre chemins, ce premier album en est gorgé.

L'album débute tout de go sur « Mean To Me » un morceau chargé à bloc en rock/folk bien énergique. Mais on constate rapidement que l'album jouit d'un certain équilibre. Le choix des ambiances a été établi de manière variée et tout à fait pertinente, dispensant l'auditeur d'une certaine lassitude.

Certains titres sont très posés et reposants : « World Where You Live », « Hole In The River », « Tombstone », « Something So Strong » sont autant de compositions low ou mid tempo, aux thèmes charmeurs et enivrants. De véritables panacées pour les maux du quotidien. En revanche, il faut avouer que « Don't Dream It's Over », malgré son statut de tube international (qui a d'ailleurs lancé leur carrière), peine à s'imposer et se révèle lassant à la longue.

Les Crowdies savent aussi durcir le ton avec des morceaux plus électriques comme « Love You T'il the Day I Die » où Finn est déchaîné, affolé, effronté et sa voix s'emporte dans quelques sautes de folies spontanées et déchirantes. Il est accompagné par une guitare sèche, la basse imposante de Nick Seymour et un Paul Hester qui frappe son instrument avec une véhémence presque mécanique. Un très bon moment à passer.

Ce que l'on apprécie par dessus tout, c'est la voix de Neil Finn. Il constitue presque toute l'âme du groupe car en plus de signer chacun des chansons, il apporte une véritable personnalité aux morceaux. Aussi à l'aise sur les ballades que lorsqu'il s'agit de s'arracher littéralement la voix Finn semble souvent fournir un effort presque exhaustif pour libérer une musique sincère, qui sort des tripes.
Évidemment, les musiciens qui l'accompagnent ne sont pas à oublier. Entre guitare acoustique folk sur « Tombstone », accordéon sur « Now We're Getting Somewhere », basse funky sur « Love You T'ill The Day I Die », guitare rock sur « I Walk Away », l'accompagnement sait réellement se faire varié et efficace. On ajoute à cela une production assez clean et travaillée et on obtient un cocktail doux et rafraîchissant.

La pochette, qui est une sorte de collage de motifs bariolés, est assez amusante. Elle reflète finalement assez bien leur musique par son ton à la fois enfantin, rêveur et coloré. De plus, le sentiment de légèreté est suggérée par l'image de Paul Hester vêtu d'ailes d'ange et dont l’envolé est facilitée par un ventilateur. Il vrai qu'à l'écoute de « Tombstone », il est difficile de ne pas s'abandonner à la voix enchanteresse et profonde de Finn.

Ce premier album met clairement Crowded House en état de grâce et mérite amplement nos louanges. Abouti et généreux, il conviendra aux amateurs de rock/pop (plus pop que rock tout de même) entêtant. Des musiciens talentueux, des chansons inspirées qui s'écoutent sans peine et toujours cette voix très émotive comme fil conducteur.

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- Neil Finn (chant, guitare, piano)
- Nicholas Seymour (basse)
- Paul Hester (batterie, chant)


1. Mean To Me
2. World Where You Live
3. Now We're Getting Somewhere
4. Don't Dream It's Over
5. Love You T'il The Day I Die
6. Something So Strong
7. Hole In The River
8. Can't Carry On
9. I Walk Away
10. Tombstone
11. That's What I Call Love



             



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