Petite info en préambule : prononcez « Mansfilde tiha ». Merci bien.

En voilà deux qui ont des choses à dire… Qui dit chanson française à texte ne dit pas forcément BENABAR et saperlipopette que c’est une bonne nouvelle !

Rares sont les disques aussi obsédants que ce recueil de perles noires balancées entre cordes anorexiques sous tension et pianos dépressifs (« One Million Eyes », « Tomorrow »). L’instrument le plus glaçant du duo nantais reste cependant la voix légèrement éraillée de Julia, sans cesse au bord de la rupture. De fait, même si la demoiselle lisait la liste de ses courses, nul doute que l’émotion émergerait encore. Cette hypothèse ne sera jamais testée ( ?) car autant en français qu’en anglais, les textes sont empreints d’une poésie romantico-spleenique dans la plus pure tradition française. A noter une petit participation de monsieur Léonard COHEN pour « For You ». Non pas une chanson mais un poème écrit par le canadien.
Le petit petit défaut de prononciation sur les titres chantés en anglais (soit un peu moins de 2/3 tout de même…) sera corrigé sur le second album.

Si le sentiment général de mélancolie prévaut, certains textes sont d’une très grande violence, comme le climax « Pour Oublier Je Dors », l’histoire d’un homme qui a assassiné sa femme et qui le regrette. Pas forcément pour les raisons que l’on croirait. « Je ne regrette pas mon acte / Je regrette mon état : Je pensais m’en remettre / Mais en fait je ne peux pas. » Qu’est-ce que j’ai pu l’écouter ce titre…(http://www.myspace.com/mansfieldtya)

PS : BARZ, que ton nom soit sanctifié.