On prend les mêmes et on recommence : la première face « beat et acide dans ta tronche » de Exit Planet Dust a grignoté plus de place sur cet album et les arrangements ont gagné en maturité.

Pas de surprise donc dans la recette des cuistots chimiques, la qualité est cependant en hausse et puis ça groove à mort sur ce disque, non ? Entre la tuerie "Block Rockin' Beats", en passant par le rock'n'roll "Elektrobank", jusqu’au déjanté "Get Up On It Like This", il semblerait que nous ayons droit à notre dose de sueur et de tête secouée sur le dancefloor. On a droit aussi à un peu de house comme sur "Don't Stop The Rock" et sur le daft-punkien "It Doesn't Matter".
Et bien entendu, le duo ne laisse pas tomber son visage plus pop et psychédélique, comme sur le folk et agréable "Where Do I Begin" et "The Private Psychedelic Reel", qui est en quelque sorte le "Call of Ktulu" des Chemical Brothers.

Vous vous dites sûrement qu’il est étrange de faire un parallèle entre Metallica et les frérots britanniques, mais pour mieux comprendre l’étendue de ce disque, on pourrait comparer cet album à Master Of Puppets, tout est parfait et équilibré au poil dessus.
Retenez l’année 1997 les enfants ; Dig Your Own Hole est le meilleur album de Big Beat de la création (avec le Fat Of The Land de vous savez qui aussi), le genre atteint son paroxysme en terme de qualité et la suite ne pourra qu’être moins bonne.

Mais Tom Rowlands et Ed Simons ne sont pas bêtes, pourquoi ne pas faire différent quand on ne peut pas faire mieux ? Et la suite sera d’ailleurs radicalement différente.