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- Style : Fatboy Slim, The Prodigy

The CHEMICAL BROTHERS - Further (2010)
Par SEIJITSU le 30 Août 2010          Consultée 3524 fois

Les CHEMICAL BROTHERS depuis 2002 c’est un peu n’importe quoi. Entre le pompage intégral (certes assumé) de Daft Punk sur Come With Us, les expérimentations à moitié réussies, à moitié ratées de Push The Button, et finalement le retour vers le son de Surrender avec We Are The Night (celui qui réussit à marier ingénieusement pop et electro), on peut dire que ces derniers ont souvent été en roue libre.

Je vais être sincère avec vous. Si leur précédent album était une (très ?) bonne surprise, la sortie de Further m’indiffère totalement. Le Big Beat, le breakbeat ou le mélange techno rock machin bidule chouette ce que vous voulez, est mort depuis longtemps parce qu’il n’a pas su renouveler et vit sur une recette réchauffée qui, à part me filer la nausée par moments, ne provoque plus rien chez moi.

L’opus de 2007 était un retour vers la fin des 90s, Further remonte lui aussi le temps et revient en 1995 et même en 1997. Une sacrée époque où tout est à faire en terme de fusion electro / pop / rock. En vérité, pas tout a fait. Car si Further essaie de retrouver la fraîcheur et la puissance de frappe des premiers albums, il laisse totalement de côté les déluges rythmiques et les samples en pagaille d’antan. Dommage, c’était principalement le point fort des Anglais. Là où un DJ était incapable de construire un album sans tomber dans le cliché de la compilation à tubes pour les fêtes de mariages les CHEMICAL BROTHERS, eux, créaient des disques cohérents et homogènes, qui faisaient peut être hurler nos voisins mais nous faisaient aussi hurler de plaisir.

Le plat principal a donc un goût de déjà vu. Même si on sent encore cette volonté de coller encore une fois avec son époque. Le groupe semble vouloir à tout prix faire un disque agressif et dansant, un peu comme Justice en réalité. Le duo a pourtant encore des idées, et si elles sont intéressantes sur le papier, sur disque c’est autre chose.
« Snow », le titre introductif, en est le parfait et triste exemple. Une montée en puissance qui joue sur la saturation jusqu’à nous faire siffler les oreilles. Ben c’est raté les gars. Tout cela est trop long et finit par être soporifique. Quand au sentiment de puissance qu’est censé procurer ce morceau, il est totalement absent. La faute à la répétition d’un motif musical médiocre qui finit par agacer (ce larsen électronique décidément bien trop long).
« Escape Velocity » par contre, c’est d’un autre niveau. On retrouve enfin un groupe qui se décide à oser quelque chose. Un titre de 11 minutes qui joue les montagnes russes et nous fait de belles explosions électroniques. Néanmoins, il n’y a pas de quoi être très enthousiaste, il ne s’agit que d’une suite logique des Private Psychedelic Reel et autre Sunshine Underground. Mais la qualité est là et l’efficacité présente.

Malheureusement la suite de l’album ne sera pas aussi bonne et essaie juste de sauver les meubles en réintégrant des idées déjà entendues auparavant. « Horse Power » est un ersatz de « It Doesn't Matter ». Swoon joue les morceaux house comme l’avait si bien fait « Got Glint? ».
Les titres les moins bons ont l’avantage d’être écoutables mais sont souvent aussi fades. Je cherche encore l’intérêt de vouloir à tout prix cloner ses précédents efforts car tout ce tapage me laisse perplexe.
Un autre point qui me chiffonne est cette absence d’invités. Serait-ce encore un clin d’œil à une époque révolue où le groupe jouait les guerriers du Big Beat ? C’est embêtant, car les chanteurs et chanteuses avaient parfois le mérite de rendre intéressants des morceaux plats. C’est à se demander si le groupe ne s’est pas sabordé lui-même et n'est pas en train de se noyer. La pochette prend tout son sens désormais. Les frères chimiques ont effectué le grand plongeon tous seuls comme des grands… Malgré le peu de profondeur du bassin, ouille…

Étrangement dans le même genre, Prodigy avait su nous arnaquer avec son dernier album c’est vrai. Lui aussi était un regard sur le passé, mais ces derniers ont su jouer avec leur image de clowns. Ils ont finalement sorti un disque sans prétention qui devenait une petite usine à tubes efficace avec encore des idées dessus mais surtout : une envie d’en découdre.

Pour Tom Rowlands et Ed Simons, l’envie n’est plus là et l’ennui finit par nous submerger. Voilà encore un disque qui ne traversera pas l’été. Je pense déjà m’être trop attardé dessus et il me donne juste envie de réécouter la sainte trilogie Exit Planet Dust, Dig Your Own Hole et Surrender. Et quand on en arrive à ce point, cela veut dire qu’il est peut être temps de raccrocher les gants… A moins d’un regain d’inspiration, chose dont je doute fortement.

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   SEIJITSU

 
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- Tom Rowlands
- Ed Simons


1. Snow
2. Escape Velocity
3. Another World
4. Dissolve
5. Horse Power
6. Swoon
7. K+d+b
8. Wonders Of The Deep



             



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