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ROCK N'ROLL  |  E.P

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CORA LYNN ET LA MEMPHIS MAFIA - Hommage à Brenda Lee (2016)
Par LE KINGBEE le 17 Novembre 2016          Consultée 43792 fois

Derrière le nom de Cora Lynn, se cache la chanteuse Coraline Audon. Ce pseudo simple et bien pensé renvoie plus vers le Rock' n' Roll que vers la variété contemporaine. Epaulée par la Memphis Mafia, en connexion avec l’équipe qui entourait Elvis à l’orée des sixties, la chanteuse peut compter ici sur quelques-uns des meilleurs spécialistes français du Rock' n' Roll : le guitariste surdoué Alexis Mazzoleni (ex Hot Rock), le vétéran Bernard Bayoux aux baguettes, le contrebassiste Andras Mitchel (ex Tony Marlow, Vic Laures, Erwin Travis). Le titre de cet EP parle de lui-même, la chanteuse délivre un clin d’œil à Brenda LEE, véritable petit prodige ayant débuté chez Decca à seulement 12 ans.

Cora reprend quatre titres enregistrés par l’ancienne égérie de Decca. « Dynamite », titre qui donnera son surnom à la jeune chanteuse (Little Miss Dynamite), nous renvoie à l’époque enjouée du Rock' n' Roll. Le timbre de voix légèrement acidulé, parfaitement relevé par les interventions du saxophone, colle parfaitement au morceau et nous semble nettement plus captivant que celui de Terry White, une chanteuse hollandaise spécialisée dans les reprises Hillbilly Rock. « Rock The Bop », composition de Mel Tillis et Wayne Walker reprise jadis par Betty And The Bops et hit mineur de Brenda nous conforte dans l’impression du début. La chanteuse ne reste pas figée et parvient à varier son timbre de voix avec aisance. Le slow rock « Sweet Nothin’s », œuvre de Ronnie Self, a connu une kyrielle de moutures. Les chanteuses et les rares chanteurs qui se sont attaqués au titre d’apparence très simple se sont souvent casser les dents. Si on se souvient de la version originale de Brenda, de la reprise de Jean Campbell pour Embassy, de la superbe perle délivrée par le groupe suédois Emmy Lou & The Rhythm Boys et des versions décalées des Inmates ou de Robert Gordon, on garde aussi en mémoire les cuivres lourdauds derrière Helen Shapiro sans oublier de tristes tentatives comme celles des Searchers, Elkie Brooks ou encore de Candye Kane plus récente. Eh bien Cora Lynn s’en sort plus que bien et parvient même à nous étonner, la voix bien enrobée par un accompagnement sobre juste entrecoupé par un excellent solo de sax fait merveille et la chanteuse reste simple et n’en rajoute pas. Rien à voir avec l’adaptation de notre Johnny National qui frisait le ridicule avec « Ce S’rait Bien ». Dernier morceau avec « I’m Sorry », un slow hautement sirupeux (c’est un euphémisme) qui aura connu moult versions, plus horribles les unes que les autres (Pat Boone, Bobby Vee, Pete Drake jusqu’à Roch Voisine). Si la version originale de Brenda bourrée de violonades n’était guère enthousiasmante, ce titre bubble-gum aura néanmoins connu une bonne interprétation avec Esther Phillips en 1967 pour Atlantic dans une version Soul. La barrière était donc haute et semblait infranchissable, sauf que Cora s’en sort encore plus que bien. La sobriété de la guitare et les petites touches d’ivoires de Dominique Labarre contribuent à enlever une partie de la mélasse originale.

A l’aise sur les changements de rythmes (on retrouve ici du Rock' n' Roll, du slow et du Stroll ou ballade) et les variations de timbres, Cora Lynn ne tombe jamais dans la facilité ou la parodie. Entourée d’une excellente équipe de baroudeurs, la chanteuse délivre ici un petit 4 titres faisant office de démarchage vendu lors des concerts bien supérieur aux produits que l’Industrie du disque essaie de nous refourguer, à grands coups de marketing publicitaires outranciers. On signalera en guise de conclusion que sur scène, la chanteuse est également capable de reprendre du Wanda Jackson et des titres plus rockin’ qui collent bien à sa voix. Espérons que Cora puisse mettre en boîte un album complet avec quelques compos.

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   (2 chroniques)



- Cora Lynn (chant)
- Alexis Mazzolini (guitare)
- Andras Mitchell (contrebasse)
- Bernard Bayoux (batterie)
- Vincent Pochy (saxophone)
- Dominique Labarre (piano)


1. Dynamite.
2. Rock The Bop.
3. Sweet Nothin's.
4. I'm Sorry.



             



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