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Glenmor
Les Temps De La Colère
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le 16 Septembre 2020 par PIERRE-YVES

Marrant, je suis en train d'écouter les infos, Macron et "la france des lumières" (électrique et rémunératrice pour les actionnaires !), les leçons du pays autoproclamé des droits de l'homme à la Chine. Tous les jours, l'arrogance et l'hypocrisie française s'étalent devant nos yeux... contre les Amiches, cette fois-ci, cette communauté certes austère, mais pacifique. Il faut dire qu'ils ont le tort d'être blancs et chrétiens et américains : ils cochent toutes les mauvaises cases. A gerber.
Mon père m'a raconté que dans les années 70, la langue bretonne avait droit à une minute par semaine à la télé. Et que le ministre Peyreffite avait dit : "« Pour être comprise par tout le monde, l'émission en langue bretonne sera désormais en Français. » Quelle imbécilité ! Merci à G BOrn pour son témoignage émouvant.

le 15 Septembre 2020 par PILGRIMWEN

Peut-être grand barde, par contre un père absent pour sa propre famille. De ce que j'ai compris, de la part d'un proche en relation avec l'un des enfants Glenmor, le grand barde n'est pas exempt de défauts... Derrière chaque artiste se cache une femme ou un homme, c'est-à-dire une personne faillible...

Quant à la Bretagne et ses bretons, ce débat me paraît désormais stérile. Oui, en dehors du littoral, des grandes villes ou de la "métropole" rennaise, ce n'est pas terres d’opulence, de richesses... matérielles. Par contre, il y a une fierté, des racines celtes. Un héritage commun.

Lorsque j'étais enfant, il était de bon ton pour les bretons des villes, du littoral, de cracher sur les bouseux-les ploucs du Centre-Bretagne. De s'étonner que les ploucs aient l'électricité, l'eau courante, le téléphone, la télévision... Ce roman perdure, et alors ? Comme disait si bien un certain Clint Eastwood : "les avis, c'est comme les trous du cul, tout le monde en a un". Vivons pleinement, au lieu de ressasser inlassablement ces aigreurs...

le 14 Septembre 2020 par G. BORN

« La France, l'un des pays les moins patriotiques (si ce n'est LE) du monde. Constamment dans l'auto-dénigrement et l'auto-flagellation (à tort ou à raison). C'est peut-être aussi ça qui explique son inexorable déclin. »
Evidemment, puisqu'elle s'est construite depuis le bassin parisien par l'expansionnisme forcené des rois francs et de leurs descendants, donc la république n'est que la continuité historique. C'est une construction tellement artificielle qu'il a fallu l'imposer par les armes et toute une série de mesures coercitives, d'où ce « mésamour » qui a de réelles racines ! A quand un examen de conscience, ou le Français est-il trop orgueilleux pour se soumettre à cet exercice ?
Au XVIème siècle, la Bretagne « estait Perou pour le France » : c'était un des Etats les plus riches et modernes de l'Europe, enrichi en particulier par le commerce maritime des toiles : il suffit de voir les enclos paroissiaux bas-bretons pour se rendre compte de cette réalité : ils sont le reflet d'une société riche et prospère s'il en est ! Les voiles de l'Invincible Armada avaient ainsi été produites en Bretagne, qui était au centre du commerce maritime entre la péninsule ibérique et les Pays-Bas. D'ailleurs, certains artistes hollandais ont participé à l'élévation de ces fameux enclos-paroissiaux : la Bretagne était alors « ouverte sur le monde », pour reprendre un slogan très actuel ! Anne de Bretagne, quoique boiteuse et contrefaite, était peut-être mignonnette, mais je ne crois pas que ce soit cela qui ait provoqué les appétits de Maximilien d'Autriche, à qui elle a failli être mariée, et surtout celui de deux rois de France successifs. « 'Y avait d' la maille à s' faire », pour reprendre une expression que tout le monde comprendra.
L'impérialisme français, surtout sous Louis XIV puis Napoléon (guerres et blocus successifs) a fermé à la Bretagne toutes les routes maritimes qui avaient fait sa richesse et a provoqué sa ruine ! En 1850, c'était devenu une région misérable et sous développée. Donc exil d'une partie de la population ! La faute à qui tu dis, mon gars ? On en revient toujours au même problème : à partir du moment où la Bretagne est entrée dans l'orbite française, elle est devenue cette « région excentrée pauvre, vivant chichement de la culture du seigle et du sarrasin », telle qu'on me la présentait dans mes livres de géo' quand j'étais gamin, avec cette nuance misérabiliste, paternaliste et coloniale, qui rajoutait « que nous étions courageux, mais que nous avions encore des progrès à faire en ce qui concernait la propreté » (véridique : j'ai encore cet ouvrage chez moi!!!) : nous étions des « nègres blancs », ni plus ni moins. La colonie ! Bretagne = colonie ! Bécassine et Banania, je le répète ! Et qu'allions-nous croire d'autre, puisqu'on ne nous enseignait ni notre Histoire, ni notre langue qui crevait à petit feu ?
Enfin, pour terminer, parce que ça va bien comme cela : souvent est fait référence à la Collaboration, aux nazis, lorsqu'on parle de la Bretagne. Que les choses soient claires. J'ai 80 ans et des brouettes et je vais bientôt quitter ce monde pour l'autre, alors que vais le dire ici, je ne l'ai jamais dit, même pas à mes enfants : les seuls rapports que j'ai eus durant toute ma vie avec les méthodes des SS sont lorsque j'ai été amené à pratiquer la torture dans le régiment para' auquel j'appartenais au nom de la République Française, au sein de ses forces armées, l'Armée Française, alors que le ministre de l'Intérieur s'appelait François Mitterrand, décoré de la Francisque par le maréchal Pétain, contre des compatriotes de surcroît, puisque l'Algérie était alors un département français. En 2020, j'en rêve encore la nuit et je crois bien que c'est l'Enfer qui m'attend de l'autre côté, si je m'en tiens aux valeurs progressistes avant l'heure qui m'avaient été transmises par mes parents ou les fameux "curés bretons" tant vilipendés ! Voilà pour vous les jeunes. Cet aveu sera mon cadeau d'adieu. Vous comprendrez que jamais je ne dirais « Vive la France », ni n'entamerai « la marseillaise », même pas en breton ! Bonne chance surtout, parce que nos anciens colonisés sont de retour, jeunes et nombreux, et connaissent cette réalité qui leur est désormais enseignée chez eux. Je suis très pessimiste pour l'avenir. Mais cela n'est désormais plus mon affaire, ce sera la vôtre ! Kenavo et bonne chance à vous. Sincèrement. Merci à FORCES PARALLELES d'avoir accepté de publier les paroles d'un ancien qui a un peu dévié, mais pas tellement puisque c'est le contexte qui a permis à un GLENMOR de germer... et de dire certaines vérités ! Encore merci à vous pour votre ouverture d'esprit et votre tolérance. Bonne continuation, et sans rancune à mes contradicteurs.

le 14 Septembre 2020 par G. BORN

J'ai honte.
Finalement, les mentalités bretonnes changent peu. L'ignorance de leur histoire est toujours aussi prégnante dans la jeunesse, abrutie, il est vrai, par l'environnement toxique des années 2020 (règne de la pornographie et des loisirs, de l'individualisme et de l'abrutissement des masses par des moyens toujours plus divers et variés) : tout est fait pour empêcher les jeunes de réfléchir et de réellement s'informer.
Première chose : j'ai décrit ma réalité. Vous croyez, vous, que des paysans et des ouvriers choisissent la lutte armée par plaisir ? Les résultats de cette révolte ? L'Etat tout puissant a été contraint à des concessions, tant au point de vue économique que culturel.
Mais les principaux résultats, ne vous leurrez pas, ce sont des Bretons qui les ont obtenus (CELIB, Diwan...). Si l'on prend le cas Diwan, justement, association privée créée en 1978. Toujours à l'heure actuelle, lorsqu'une école s'ouvre dans une commune, comme par miracle, l'Education Nationale propose la création d'une filière bilingue. Vous comprenez, ou vous voulez un dessin ? Et mille autres coups de vache de ce style. L' Etat français ne peut plus se comporter comme lors « du bon vieux temps des colonies », il est contraint par des traités internationaux. Il agit donc différemment, avec d'autres méthodes, mais toujours impulsées par l'idéologie assimilatrice et jacobine qui l'animait dès Jules Ferry. Et quand il fait des concessions, sous la pression, ce ne sont que des miettes, comme la fameuse (fumeuse) Charte culturelle de 1977 accordée par Giscard, sous la pression du FLB. Des miettes. L'Etat marque à la culotte la Bretagne, la Corse ou le pays Basque, L'alsace. Tiens, parlons-en de l'Alsace, qui vient d'être officiellement et administrativement effacée il y a peu... de la Bretagne aux 4 départements, du peuple basque séparé entre deux états.
Alors certes, la situation n'est plus comparable. On est plus « libre » (hum...). Mais ce qui me désole, c'est de constater que de jeunes « Bretons » ont oublié comment ces acquis avaient été arrachés, et à quel prix surtout. Mais enfin, nul n'est prophète en son pays, comme dit l'évangile. Comme l'indique la chronique du disque, Glenmor se faisait casser la gueule par de bons Bretons intoxiqués par la propagande officielle. En 2020, à première vue, la relève est encore là, gant ar vezh ruz.
Le problème, c'est que beaucoup de ces Bretons-là sont employés par la fonction publique. Donc partagés entre deux loyautés. Ne dit-on pas que l'on ne mort pas la main qui vous nourrit : Bevet ar republik, a bourchas dimp bara ha kig ! Même chose pour tous ces artistes qui vivent sous le statut d'intermittent, donc dépendant financièrement de l'Etat. Suite au décès de Louise Ebrel (non intermittente), j'ai écouté une interview de Loran (ex-BERUS, RAMONEURS DE MENHIRS) qui indiquait avoir toujours refusé ce statut. On pense ce qu'on veut de lui, de ses avis, de sa musique (ce n'est pas ma tasse de kafe du)... mais, respect, le gars a tout compris. Ne pas s'imposer de chaines.
Finalement, les choses ont peu changé. Ha, au fait, je préfère traduire "vive la république, qui nous fournit viande et pain !". Quant aux propos de Mormegil, Hopala ! Il nous parle de danses, de Marches de Bretagne, de Nazis (évidemment !), de Du Guesclin (que je n'ai pas connu malgré mon grand âge !), de mégalithes (présents jusqu'en Afrique). Oui, je crois qu'il a craqué. N'eus forzh petra ! N'importe quoi. A quand les Nazis dansant la gavotte la nuit autour des dolmen de Roknia (Algérie) ? Après une telle enfilade de clichés et arrivé à l'âge "canonix" de 81 ans, je me dis, à la lecture de tels propos que, contrairement à ce qu'il dit, mon militantisme est loin d'être un combat d'arrière-garde (quelle garde d'ailleurs ?).
Attiré par Glenmor, je me suis trouvé sur cet excellent site, qui évoque des artistes divers et variés, mais surtout, si je comprends bien, du Rock. Je croyais que c'était la musique de la révolte, de l'anticonformisme, c'est comme ça qu'on nous l'avait vendue en tout cas.
Je suis dépité ! Je vais me remettre un petit BACH, tiens (très bonnes chroniques, au passage). Ha, saperlipopette, c'est un Allemand ! Je me suis vendu ! Encore un Breiz Atao cryptonazi et germanophile !
Salutations !

le 14 Septembre 2020 par POLéMIQUE VICTOR

La France, l'un des pays les moins patriotiques (si ce n'est LE) du monde... Constamment dans l'auto-dénigrement et l'auto-flagellation (à tort ou à raison)... C'est peut-être aussi ça qui explique son inexorable déclin.
La décentralisation et la régionalisation du pays étant encouragées par l'UE, j'y suis naturellement opposé.













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