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Maroon 5
Red Pills Blues
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le 15 Octobre 2020 par C'éTAIT VIEUX AMANT
Ce genre de musiquettes ne serait pas gênant s'il s'agissait d'une niche parmi d'autres qui ne prenait pas toute la place et si on ne nous l'imposait pas partout (salles de sport, boutiques...) !
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le 14 Octobre 2020 par SNAKEPIT
MAROON 5, de ce que j'ai eu l'occasion d'entendre par le passé, m'a toujours laissé insensible, de marbre et comme je suis totalement passé à côté de cet album, tous ces commentaires m'ont incité à jeter vite fait une oreille sur ce fameux "Girls Like You". Et bien que n'étant pas musicien, je n'ai même pas eu besoin de plusieurs écoutes pour m'apercevoir à quel point ce titre est inodore, incolore, sans vie. Pendant l'écoute de ce titre, je me suis même demandé où était le chanteur, où était le groupe. Car non seulement c'est auto-tuné de partout, mais en plus, les instruments sont carrément inaudibles et là, le terme surproduit est trop faible pour décrire le produit en question. Même COLDPLAY et NICKELBACK n'auraient pas osé pondre un truc pareil ! Le fait que ce titre se soit classé n°1 aux USA et que sa vidéo approche des 3 milliards de vues sur Youtube me laisse sans voix (surtout que le clip en question ne dégage absolument rien de particulier; par le passé, on a vu à maintes reprises des vidéos soit drôles, soit recherchées, soit provocantes et là, il ne se passe absolument rien).
Au-delà de ce titre, ce qui m'a interpellé, c'est le nombre hallucinant d'invités, de songwriters, de producteurs présents sur cet album: pour le coup, j'ai cru que j'étais en train de consulter un annuaire téléphonique ! Sérieusement, le groupe avait-il vraiment besoin de tout ce personnel, surtout pour en arriver à pour un tel résultat ?!?
Alors, quand je lis certaines personnes se lamenter sur l'état de délabrement dans lequel se trouve la musique mainstream actuelle, je suis totalement en phase avec elles. Je ne suis pourtant pas élitiste, je n'ai pas un seuil de tolérance trop élevé. Que des groupes et artistes incorporent des titres commerciaux, faciles d'accès ne me dérange pas dans le fond (du moment que c'est assumé et que le minimum syndical soit assuré en terme de mélodie). Pour moi, il est tout à fait possible de concilier succès mainstream et un minimum de qualité musicale; d'ailleurs, sur les 10 dernières années, je pourrais citer comme exemple THE BLACK KEYS, ADELE et son album "21", THE LUMINEERS, Chris STAPLETON, voire 2 ou 3 bricoles de Lana DEL REY ou même Taylor SWIFT (mais pas tout d'elles, non). Mais ce disque de MAROON 5, là je ne vois vraiment pas comment le défendre. Il y a des limites, quand même ! On a tous nos plaisirs coupables, je ne fais pas exception à la règle sur ce point, mais là, ce n'est juste pas possible.
Quelqu'un a cité WHAM, KAJAGOOGOO. dans son commentaire. En ce qui me concerne, tout ça me rappelle qu'en 1995/1996, je ne supportais pas du tout les OASIS, CRAMBERRIES, BLUR, GARBAGE, NADA SURF, FOOLS GARDEN. Aujourd'hui, mon ressenti est toujours le même vis-à-vis de ces groupes; mais, et ça m'en coûte de l'avouer, ceux-ci proposaient des trucs qualitativement nettement supérieure au contenu de cet album de MAROON 5. Même des tubes de l'époque comme "Mmmmbop" de HANSON et "I Don't Want To Miss A Thing" d'AEROSMITH, que je trouvais soupesque et pénible au possible, passent pour des Madeleine de Proust (et bien, si on m'avait dit il y a une vingtaine d'années que j'en arriverais à écrire une chose pareille en 2020 !!), c'est dire ! Et c'est bien là le problème de la musique mainstream actuelle: avec la plupart des hits des 20 dernières années, la barre a été placée tellement bas sur le plan qualitatif et sur la capacité à moyen ou long terme que plusieurs hits des 80's et des 90's que beaucoup trouvaient nazes, insipides, trop calibrés (appelez ça comme vous voulez) se retrouvent aujourd'hui plus ou moins réhabilités et il n'est pas rare de voir de nombreuses personnes revoir leur jugement à la hausse les concernant, alors qu'il y a 25 ans, c'était impensable. D'ailleurs, pour mieux constater l'étendue des dégâts, il suffit de jeter un oeil sur tous les titres qui ont atteint la 1ère place aux USA depuis 2000: et bien, aussi surprenant que cela puisse paraître, le tube de NICKELBACK "How You Remind Me" est l'un des meilleurs (ou l'un des moins pires, au choix) de tous, ça en dit long sur le niveau qualitatif de la musique mainstream.
En fin de compte, un titre comme "Girls Like You" explique pourquoi de plus en plus de gens ont tourné le dos aux radios mainstream (c'est un phénomène qui a commencé dès le milieu des 90's, en passant), se sont coupés de tout ce qui est populaire et aussi pourquoi la fracture entre le grand public et les autres (on va dire les personnes plus curieuses, plus initiées) semble aujourd'hui irréversible (et dire qu'à la fin des 80's et au début des 90's, une petite frange du grand public allait vers METALLICA, MEGADETH, THE PIXIES, THE POGUES, SOCIAL DISTORTION; il y avait encore quelques passerelles entre la sphère mainstream et l'underground à ce moment-là).
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le 14 Octobre 2020 par FEELGOOD
Cette pléthore de commentaires au sujet d'un groupe dont je ne connaissais que le nom m'a intrigué. J'ai regardé le clip de « Girls Like You », morceau dans la lignée de ce que l'on entend dans les grandes surfaces et les centres commerciaux.
L'argument du « il faut se tenir au courant de l'actualité musicale » ne prend pas (plus), en ce qui me concerne. Il en va de la musique comme de la nourriture : on n'a pas à se forcer à avaler ce que l'on n'aime pas. Dans les années 80, j'avais déjà du mal avec le Top 50. Cette chansonnette, entonnée par un clone de Cantona (jeune) à la voix mièvre et sans doute trafiquée contrastant avec son style « bad boy » formaté, me plonge dans la perplexité la plus totale, surtout quand on réalise que le clip a été vu près de trois milliards de fois. D'où la question subséquente : a-t-il été vu ou écouté ? Les gens s'entichent parfois de certains clips comme de certaines pubs. D'ailleurs, un clip, si l'on met de côté les prétentions artistiques des réalisateurs, n'a-t-il pas avant tout une vocation promotionnelle ?
Le phénomène avait été initié par Michael J. dans les années 80 : on regardait alors tout autant qu'on l'écoutait le nouveau Jackson. Sauf que les chansons en question étaient de qualité. Ici, je n'ai rien retenu de ce titre, très passe-partout, équivalent musical du McDo.
N'étant ni boomer, ni zoomer, ni millenial, appartenant à ce que l'on appelle la génération X, je ne connais ni « Despacito » (?), ni « Blurred Lines » (??), ni « Shape of You »(???) et je continue de prendre BTS pour le sigle d'un diplôme. Je me pose cependant deux questions : parmi ces milliards de spectateurs, combien ont acheté l'album ? Quel est le pourcentage de gens écoutant vraiment cette chanson, sans les images (ou sans avoir les images du clip en tête) ?
Qu'en sera-t-il dans dix ans ou plus ?
Il faut surtout se faire à l'idée que le merveilleux monde connecté qui est le nôtre est, en réalité, hyperdivisé, plein de chapelles en tout genre qui, au mieux, s'ignorent, au pire, se haïssent. L'univers des amateurs de musique n'échappe pas à cette règle. Dans ces conditions, et vu les nouveaux modes de consommation (horrible mot) de la musique, les gros tubes fédérateurs et intergénérationnels appartiennent bel et bien au passé.
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le 14 Octobre 2020 par SGT JAKKU
Baazbaaz : "Toutefois je n’ai jamais associé le plaisir d’écouter une chanson à ses qualités techniques (sinon je n’aurai pas adoré les RAMONES !). Pour moi c’est un ensemble : une mélodie, un rythme, des arrangements…"
Tu as raison, sinon comment apprécier le Rock'n'Roll qui se base toujours ou presque sur la même suite d'accords ? Note que je n'ai pas dit que "Girls Like You" était nulle. Pour étayer mon propos, je dirais qu'il y a aujourd'hui une façon industrielle de produire la pop et une uniformisation du langage que je trouve inquiétante. Alors que nous avons maintenant des outils fantastiques pour faire de la musique, des jeunes gens talentueux, il est triste que la musique populaire se copie, se répète et régresse à ce point. A force de nous servir de la médiocrité, le risque est qu'on s'y habitue. Ce constat ne s'applique pas seulement à la musique hélas...
Sinon, j'adorerais que mes élèves ados m'appellent par mon prénom mais ils osent pas !
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le 14 Octobre 2020 par MR LARSEN
Eh bien c'est dommage cher Baker que tu n'officies plus (vous permettez le tutoiement ?) en tant que chroniqueur sur FP car ta plume pleine d'humour et de lucidité manque en ces murs ! C'est vrai quoi, qui va chroniquer la suite de la discographie de Peter et Sloane et autre Richard Clayderman ??? Cela dit, je comprends et partage ton amertume...
Bref, pour en revenir à Maroon 5, autant j'aimais bien le premier album, autant j'ai lâché l'affaire depuis et ce n'est pas ce "Girls like you" de supermarché qui m'y fera revenir. Cette pop beaucoup trop sucrée est indigeste à mes oreilles ; l'avantage, c'est que ça reste noyé dans la masse de toutes les purges radiophoniques actuelles. À oublier d'urgence.
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