Quelle abominable pochette pour ce sixième opus des cadors de la musique des années 2010 ! Un choix incompréhensible, mais finalement à l'image des modes actuelles où les djeun's s'envoient ainsi des photos trafiquées à longueur de journée. Pour le moins, c'est un angle d'attaque évident. Le multi instrumentiste Sam Farrar intègre le groupe pour cet album. Le titre est un rappel du film Matrix à propos du choix posé au héros, rester dans le rêve ou affronter le monde réel. Levine annonce d'ailleurs à grand renfort d'interviews que l'album s'annonce comme un Song For Jane bis en plus moderne.

Deux singles précèdent la sortie de l'album. Le chant de Levine sur "Don't Wanna Know" est presque choquant. Cette manière répétitive de provoquer un beat soit disant original est naze, la présence de Kendrick LAMARR n'y change rien. "Cold", cette fois avec le rappeur FUTURE, n'apporte quant à lui rien de plus qu'une perte de temps, c'est franchement mauvais. Les titres atteignent les 6eme et 16eme rangs du billboard, pas de quoi crier au miracle, c'est inquiétant.

Le single suivant "What Lovers Do", un duo avec SZA, évolue en plein R'n'B avec de l'autotune à tous les étages. Abominable mais 9ème tout de même. Autant pour les goûts des mélomanes d'aujourd'hui. S'ensuit "Wait", une bonne daubasse sans le moindre relief – 24ème -. On en termine avec "Girls Like You" répétitive à l'excès, un filler de la pire espèce qui atteint - invraisemblable » la première place du billboard. Je ne sais quoi vous dire.

Voyons voir le reste de l'album...Glups ! "Help Me Out" semble jouer avec nos nerfs, Julia MICHAELS n'apporte rien, ou alors une caution d'écoute pour les moins de 15 ans ? A force d'asséner le refrain de "Bet On You", la chanson en devient carrément irritante. "Whiskey" en featuring avec le rappeur ASAP ROCKY présente un piano et un léger autotune. Pas ma came, puis le mid-tempo de "Closure" est dance, simpliste et axé sur un seul accord de gratte. "Denim Jacket" et "Best 4 U" sonnent R'n'B du pauvre avec leurs choeurs et son ambiance made in Miami.

Je ne parviens à sauver du naufrage que "Lips On You", où on retrouve Charlie PUTH, qui est d'un tout autre calibre. Il y a une jolie ambiance langoureuse et de réelles qualités mélodiques, même si je trouve la voix de Levine toujours un peu trop "juste". On signale aussi le petit rythme reggae de "Visions", pas désagréable mais qui ne provoque pas un flambard non plus et "Who Am I" en featuring avec LUNCH MONEY LEWIS, écoutable.

On est mal, voilà un des pires albums de la décennie, ça ne vaut pas même une étoile à mon sens. Qui plus est, le groupe s'affiche ostensiblement avec tout un florilège des étoiles du top 50 des années 2010, récusant en cela son image première de groupe pop rock pour sombrer dans une variété insensible enrobée de vagues ambiances électro. Song for Jane Bis ? Ne me faites pas rire ! L'évolution est vraiment à la limite de l'audible. L'album se vend pourtant de la même manière que ses aînés, un comble. J'ai cependant plusieurs fois pensé à un HALL And OATES du pauvre à quelques occazes lors des écoutes, quelle ne fut pas ma surprise de retrouver le nom du duo dans l'article wiki de l'opus. Un zéro pointé.