Dix titre. Tous écrits ou coécrits par Gilmour, qui ne partage que les photos avec Nick Mason. Sept studios (4 à Londres, 3 à Los Angelas) et pas moins de 16 musiciens "additionnels". Au premier rang desquels on retrouve un certain Richard Wright, noyé parmi les Bill Payne (Little Feat) et autres Patrick Leonard (Madonna), censés donner de nouvelles couleurs aux vieux ors floydiens.
On sait d'ailleurs aujourd'hui que ce premier album post-Roger n'est en rien celui d'un groupe "réformé" : plutôt celui d'un Dave qui aurait bouffé du lion !
Du point de vue tactique s'entend. Parce que côté musique, ça ne vole pas bien haut : Learning to fly... en rase-mottes. Mélodies prémâchées, formats carrés, rien qui dépasse du tube : Sorrow, One slip, On the turning away sont évidemment profilées pour faire des hits. L'indigence des paroles (il ne suffit pas de faire rimer "fly" avec "sky" ou "i" avec "high" pour reprendre le flambeau lâché par Syd puis par Rog...) confirme ce détournement de sens et d'ambition : c'est du cash que veut Dave tout d'abord. Lui appellera ça de la "crédibilité". Langue de bois pur marketing, bingo à grande échelle. Et on n'a rien vu encore...